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 ANCIENNE NOBLESSE DE FOUGERES

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Lanaelle
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Lanaelle


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Date d'inscription : 02/07/2012

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MessageSujet: ANCIENNE NOBLESSE DE FOUGERES   ANCIENNE NOBLESSE DE FOUGERES Icon_minitimeMar 24 Fév - 7:47

ANCIENNE NOBLESSE DE FOUGERES 946118Anciennenoblessedefougres


La baronnie de Fougères : Comme toutes les grandes seigneuries créées au XIème siècle sur les frontières de la Bretagne, la baronnie de Fougères fut formée par les princes bretons en faveur d'un seigneur de leur race ; il se nommait Main, était neveu d'un archevêque de Dol et vivait au commencement du XIème siècle.

Il semble s'être établi d'abord au Pont-Main (nota : Le Pont-Main, hameau de la commune de Saint-Ellier [Mayenne], devenu célèbre par l'apparition de la sainte Vierge) où se retrouve encore l'assiette d'une vieille forteresse ; ce fut seulement son fils Auffroy, qui, lui ayant succédé vers 1024, construisit dans la riante vallée du Nançon le château de Fougères autour duquel se groupa peu après la ville du même nom.

On lui attribue aussi la construction de la première église de Fougères, dédiée à Notre-Dame, édifiée dans le château même et aujourd'hui rasée.

Auffroy mourut vers 1048 et eut pour successeur son fils Main II ; ce dernier, décédé en 1091, fut inhumé dans l'église de Saint-Sauveur-des-Landes.

Raoul Ier, fils du précédent, fut un des plus illustres barons de Fougères ; il combattit vaillamment à Hastings et plus tard à Tinchebray, fonda l'abbaye de Savigné et mourut en ce monastère sous l'habit religieux en 1122.

Ses deux fils Main III et Henri Ier lui succédèrent, le premier pendant quelques mois seulement, le second jusqu'en 1150, époque à laquelle, imitant son père, ce seigneur se retira à l'abbaye de Savigné et y prit l'habit monastique ; il y mourut l'année suivante et fut inhumé dans le cloître de ce monastère qui devint dès lors le lieu ordinaire de la sépulture des seigneurs de Fougères (Maupillé, Histoire de Fougères).

Raoul II, fils du précédent et d'Olive de Penthièvre, fut un vaillant chevalier qui prit une grande part aux guerres contre les Anglais en Bretagne ; il ne peut toutefois empêcher le roi d'Angleterre Henri II de prendre d'assaut Fougères et de ruiner son château (1166).

Mais il releva sa forteresse, continua de batailler, puis se croisa et gagna la Palestine dont il ne revint qu'en 1193. L'année suivante il mourut près de Savigné où il fut inhumé.

Il eut pour successeur son petit-fils nommé Geoffroy, né de Guillaume, décédé avant son père et d'Agathe du Hommet ; la tutelle de cet enfant fut confiée à son grand oncle Guillaume l'Angevin.

Devenu homme, Geoffroy de Fougères épousa Mahaut, fille d'Eudon, comte de Porhoët ; cette alliance, faisant passer une partie des biens de la riche maison de Porhoët dans celle de Fougères, rendit celle-ci une des plus puissantes de Bretagne. Le baron de Fougères décéda en 1212 et fut inhumé au cloître de Savigné.

Raoul III, son fils, lui succéda à l'âge de 5 ans, ayant pour tuteur Pierre de Dreux, duc de Bretagne ; il épousa Isabelle de Craon, fut fait chevalier en 1235 par Louis IX et accompagna ce saint roi à la croisade de 1248.

Le 29 janvier 1253, Raoul maria sa fille unique Jeanne de Fougères à Hugues XII de Lusignan, comte de la Marche ; trois ans plus tard il mourut âgé de 52 ans, le 24 mars 1256, et son corps fut déposé à l'abbaye de Savigné. Avec ce baron finit la maison de Fougères après deux siècles et demi d'existence.

Hugues XII de Lusignan eut pour successeurs à Fougères ses fils Hugues XIII mort en 1302 et Guy de Lusignan. Mais ce dernier seigneur s'étant allié aux Anglais, et leur ayant livré des places fortes, le roi Philippe-le-Bel le cita à la cour des pairs ; ceux-ci le déclarèrent coupable du crime de félonie et le condamnèrent à la confiscation de ses biens.

La baronnie de Fougères, saisie de la sorte par le roi de France, fut donnée par lui à son fils Charles, comte de la Marche, des mains duquel elle passa d'abord à Philippe de Valois, puis à Charles, duc d'Alençon. Fougères fut ensuite possédé pendant cent dix ans par les princes de la maison d'Alençon :
Charles Ier (1328 à 1346) ;
— Pierre Ier (1346 à 1404) ;
— Jean Ier (1404 à 1415) ;
et Jean II (1415 à 1428). Ce dernier duc d'Alençon ayant été emmené prisonnier en Angleterre et n'ayant pas de quoi payer la forte rançon qu'on exigeait de lui, se résolut à vendre Fougères pour recouvrer sa liberté.

Jean V, duc de Bretagne, lui acheta cette baronnie moyennant une somme de 80 000 saluts d'or et 38 000 écus ; le contrat fut passé le 31 décembre 1428.

Le duc Jean V céda Fougères à son fils François, lors de son mariage avec Yolande d'Anjou en 1431. Ce prince devenu duc sous le nom de François Ier vit les Anglais s'emparer par surprise de Fougères ; mais il reprit la ville et le château après un célèbre siège en 1449.


La baronnie fut ensuite possédée par les ducs Pierre II et François II, et par la bonne duchesse Anne de Bretagne. La fille de cette dernière, Claude de France apporta Fougères à son mari François d'Angoulême qui régna sous le nom de François Ier.

A partir de ce moment, la baronnie demeura aux mains des rois de France ils en conservèrent toujours la propriété, tout en cédant parfois la jouissance : ainsi René de Montejean en 1525, Jean de Laval en 1541, et Diane de Poitiers en 1557 en eurent successivement l'usufruit.

A partir de Charles IX, les rois de France unirent simplement Fougères au domaine de leur couronne. Mais en 1753 Louis XV l'afféagea à Louis de Bourbon, duc de Penthièvre et gouverneur de Bretagne qui la posséda jusqu'au moment de la Révolution ; le nom du duc de Penthièvre, resté vénéré dans notre province, clôt dignement la liste des barons de Fougères.


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MessageSujet: Re: ANCIENNE NOBLESSE DE FOUGERES   ANCIENNE NOBLESSE DE FOUGERES Icon_minitimeMar 24 Fév - 7:52

La baronnie de Fougères, une des plus considérables seigneuries de Haute-Bretagne, comprenait cinquante-sept paroisses et se divisait en trois châtellenies, comme il suit :

- 1er Châtellenie de Fougères, 33 paroisses, savoir : Saint-Léonard, Saint-Sulpice et Rillé à Fougères, Lecousse, la Chapelle-Janson, Parigné, Beaucé, Mellé, Fleurigné, la Bazouge-du-Désert. Laignelet, Louvigné-du-Désert, Landéan, Villamée, Montault, Baillé, Romagné, le Ferré, le Chastellier, la Celle-en-Coglais, Saint-Hilaire-des-Landes, Saint-Sauveur-des-Landes, Saint-Brice-en-Coglais, Cogles, la Chapelle-Saint-Aubert, Saint-Ouen-des-Alleux, Saint-Georges-de-Reintembaud.

- 2° Châtellenie d'Antrain, 5 paroisses : Antrain, Chauvigné, Saint-Mard-le-Blanc, Romazy, le Tiercent.

- 3° Châtellenie de Bazouges-la-Pérouse, 12 paroisses : Bazouges-la-Pérouse, Marcillé-Raoul, Rimou, Saint-Remy-du-Plain, Sens, Sougeal, Vieuxviel, Vieuxvy, Noyal-sous-Bazouges, la Fontenelle, Roz-sur-Couësnon et Tremblay (Archives d'Ille-et-Vilaine).

Outre ces paroisses formant un seul et vaste territoire homogène, le baron de Fougères possédait à Rennes et aux environs un grand fief, appelé fief de Fougères s'étendant en la ville même dans les paroisses Saint-Germain et Saint-Pierre en Saint-Georges et hors la ville dans les paroisses de Chantepie, Amanlis, Janzé, Cesson et la Couyère.

Le sire de Fougères avait même pour ses vassaux de Rennes un four banal dans la rue Saint-Georges et le droit de lever deux pots de la première pipe de vin passant par les ville et faubourgs de Rennes (Maupillé, Histoire de Fougères, 67).

Tel était au point de vue féodal la composition de la baronnie de Fougères ; au point de vue topographique elle embrassait trois régions qui étaient, semble-t-il, autant d'anciens pagi ; on les nommait le Vendelais, le Coglais et le Désert, mais aucun d'eux ne formait de circonscription féodale.

Un très grand nombre de seigneuries avec juridiction relevaient en totalité ou en partie de la baronnie de Fougères : parmi les principales signalons les marquisats de Saint-Brice, de la Ballue et de Romilley, le comté de Montmoron, les baronnies de Sens et du Tiercent, la vicomté de la Belinaye, les châtellenies de la Haye-Saint-Hilaire, de la Fontaine, de Chaudeboeuf, du Chastellier en Vieuxviel, les seigneuries d'Orange, du Pontavice, de Larchapt, de Villavran , etc., etc. (Archives d'Ille-et-Vilaine).

Au baron de Fougères appartenaient les prééminences et droits de supériorité et de fondation dans une foule d'églises, de monastères et de chapelles : dans tous ces sanctuaires étaient peintes ou sculptées au moyen âge les armoiries de la seigneurie : d'or à trois branches de fougère de sinople mises en pal.

Le château de Fougères occupe le fond d'une belle vallée cernée de coteaux très élevés ; près de la forteresse se dresse l'église gothique de Saint-Sulpice et s'étend la ville basse ou Vieille-Ville ; sur les coteaux se développent d'un côté la Ville-Neuve ou ville close avec son église Saint-Léonard admirablement restaurée, son hôtel de ville au beffroi octogone et les débris de ses anciennes fortifications ; d'un autre côté l'ancienne abbaye de Rillé et ses jardins en terrasses.

Entre les deux villes et les unissant, paraît la vieille rue moyen âge de la Pinterie grimpant le long des rochers et présentant au milieu de ses maisons antiques la jolie petite chapelle Saint-Yves.

Mais le principal monument de Fougères est son château. Construit sur un rocher dans cette verdoyante vallée qu'arrose le Nançon, il se présente avec ses onze tours comme un des plus beaux spécimens de l'art militaire en Bretagne, et quoique en partie ruiné il est d'un aspect aussi imposant que pittoresque.

Le plan général de cette forteresse, malgré l'irrégularité de ses lignes qui tient aux accidents du sol tourmenté où il est assis, se rapproche de la forme triangulaire.

Trois tours reliées ensemble par des courtines composent l'entrée du château et en forment la partie la plus ancienne ; elles remontent à la reconstruction du XIIème siècle du temps de Raoul II : seulement elles ont subi de considérables retouches à leurs sommets.
On leur a donné les noms des trois gouverneurs qui firent exécuter ces derniers travaux ; ce sont la tour du Hallay à gauche, de la Haye-Saint-Hilaire au-dessus de la porte et de Guémadeuc à droite.

Quant au donjon il a malheureusement disparu ; bâti en 1383 par Olivier de Clisson, il fut démoli en 1630, et il n'en reste plus qu'une plate-forme triangulaire qui contient de vastes casemates.

A ses trois angles s'élevaient trois tours : d'abord la tour du Gobelin, la plus élevée des tours subsistant aujourd'hui, — une triste célébrité y demeure attachée depuis 1703 : elle renferma à cette époque les victimes vouées à la mort par la tyrannie conventionnelle.
A un autre angle se dresse la tour Mélusine que construisit en 1242 Hugues de Lusignan, et on aperçoit au troisième angle une tourelle en encorbellement, dite tour de Guibé, de style plus moderne.

Voici, en outre, la tour d'Amboise protégeant une poterne ouverte entre les tours Mélusine et du Gobelin ; élevée en 1440 par le duc Pierre II, — qui lui donna le nom de sa femme, la bienheureuse Françoise d'Amboise, — cette tour géminée encadrait une porte en anse de panier et se reliait au donjon par un chemin couvert dont la voûte n'existe plus.

Enfin le corps principal du château ou logis seigneurial était flanqué de tours dont quatre encore demeurent debout : l'une est la tour de Coigny, ainsi appelée du nom du gouverneur qui la fit réparer au XVIIIème siècle ; les trois autres disposées le long du rempart qui fait face à l'église Saint-Sulpice se nomment : la première, tour du Cadran (elle est de forme carrée et a perdu ses créneaux) ; les deux autres, tours de Raoul et de Surienne ; celles-ci furent reconstruites à la fin du XVIème siècle par le duc de Mercœur, mais leurs appellations actuelles sont modernes.

Quant aux vieilles fortifications de la ville même de Fougères, il en reste peu de chose. Des quatre portes ouvertes dans le mur d'enceinte on ne retrouve plus que la partie extérieure de la porte de Saint-Sulpice.

La tour géminée de cette porte est d'un galbe élégant, construite tout entière en appareil régulier de granit ; ses mâchicoulis sont ornés de trèfles délicatement sculptés et soutenus par des consoles gracieusement profilées.

Rien dans ces tours, toutefois, non plus que dans celles qui flanquent les débris des remparts, n'accuse une époque antérieure aux premières années du XVème siècle (Bretagne contemporaine – Ille-et-Vilaine)(abbé Guillotin de Corson).



SOURCES : infobretagne.com
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