DOMAINE DE LANAELLE
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 CANTON SAINT-AUBIN-DU-CORMIER

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Lanaelle
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Lanaelle


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MessageSujet: CANTON SAINT-AUBIN-DU-CORMIER   CANTON SAINT-AUBIN-DU-CORMIER Icon_minitimeJeu 26 Mar - 23:20

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LES VILLES :

Saint-Aubin-du-Cormier
La Chapelle-Saint-Aubert
Gosne
Mezières-sur-Couesnon
Saint-Christophe-de-Valains
Saint-Georges-sur-Couesnon
Saint-Marc-sur-Couesnon
Saint-Ouen-des-Alleux
Vendel





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SOURCES :  infobretagne.com
SOURCES IMAGES : Wikipédia ;patrimoine.region.bretagne.fr ; communes.com/bretagne ;
; Fr.topic-topos.com ;  www.communes.com;  jpcesson.pagesperso-orange.fr ;  http://www.la-france-en-photos.fr/FranceRecons/Departements ;   http://www.lenomdivin.info/mondialement/france/parigne.htm#beeld


Dernière édition par Lanaelle le Mar 26 Juin - 21:00, édité 1 fois
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Lanaelle
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MessageSujet: Re: CANTON SAINT-AUBIN-DU-CORMIER   CANTON SAINT-AUBIN-DU-CORMIER Icon_minitimeSam 28 Mar - 4:02

SANT-ALBIN-AN-HILIBER  -  SAINT-AUBIN-DU-CORBIER



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Saint-Aubin-du-Cormier vient de Saint-Aubin, évêque d’Angers au VI-VIIème siècle, et du breton « corme » (sorbier)

On connaît fort bien les commencements de la petite ville de Saint-Aubin-du-Cormier, née à l’ombre d’une forteresse que Pierre Mauclerc, duc de Bretagne, éleva vers 1225 dans la forêt de Rennes, s’étendant alors jusque-là (« Apud Sanctum Albinum quoddam castrum nostrum novum situm in foresta nostra Rhedhonensi » - Dom Maurice, Preuves de l’Histoire de Bretagne, I, 854) ; mais une véritable obscurité règne sur les origines paroissiales de cette localité. La première mention faite de Saint-Aubin-du-Cormier se trouve, croit-on, dans l’acte de donation du monastère de Gahard à l’abbaye de Marmoutiers, vers l’an 1025 ; il y est dit que Gahard était déjà limitrophe de Saint-Aubin, »terminatur idem locus terra Sancti Albini » (Dom Morice, Preuves de l’Histoire de Bretagne, I,360). Mais il faut remarquer que Gahard étant situé entre Saint-Aubin-du-Cormier et Saint-Aubin-d’Aubigné, il n’est pas absolument sûr qu’il s’agisse ici de cette première localité. En tout cas, on voit qu’il n’y est point encore question d’une paroisse, mais seulement d’un territoire. Il n’est guère supposable, d’ailleurs, que Saint-Aubin-du-Cormier fût une paroisse dès le XIème siècle, puisqu’au XIIIème siècle le château qu’y construisit le duc de Bretagne se trouvait dans une forêt ; or, au moyen-âge, les forêts étaient considérées comme n’étant d’aucune paroisse tant qu’elles restaient inhabitées ; c’est donc seulement après 1225, lorsque des habitations se furent groupées autour de la forteresse ducale, que Saint-Aubin-du-Cormier dut être érigée en paroisse. Deux siècles plus tard il est question de cette paroisse, et, chose singulière, on voit paraître en même temps, non pas un, mais trois recteurs de Saint-Aubin-du-Cormier. En 1462, le duc François II présente à l’évêque de Rennes Jean Robidas, prêtre, pour s’occuper « l’une des trois cures de l’église parrochiale de Saint-Aubin-du-Cormier » ; en 1466, l’acte de fondation de l’hôpital bâti en cette ville par l’un de ces recteurs, Jean Cochet, chanoine de Cornouailles, accorde la présentation des chapelains établis à cet effet aux recteurs de l’église paroissiale de Saint-Aubin-du-Cormier «  Ad Dominos rectores illius parochialis ecclesioe Sancti Albini de Cormerio » - Archives départementales d’Ille-et-Vilaine, 9 G, 10) : - enfin, en 1516, la liste des bénéficiers taxés par le roi nomme les trois recteurs de Saint-Aubin, «  tres rectores Sancti Albani de Cormerio ». Il n’y a donc pas à hésiter, il y avait alors trois recteurs dans cette petite ville.
Mais pourquoi trois recteurs dans une paroisse d’étendue fort ordinaire ? Dans une ancienne charte de Saint-Florent de Saumur, datée de 1480, nous voyons que cette abbaye, possédant le prieuré de Saint-Jean-sur-Couesnon, tout voisin de Saint-Aubin-du-Cormier, avait le droit de présenter à l’église de cette ville (« ecclesia Sancti Johannis super Coaisnon cum ecclisia Sancti Albini quoe est in villa Sancti Albini de Cormerio » - Archives départementales de  Maine-et-Loire) : voilà le premier recteur du lieu, nommé par l’abbé de Saint-Florent. Mais nous venons de voir précisément vers la même époque le duc  de Bretagne nommer Jean Robidas à l’une des trois cures de Saint-Aubin : c’est le deuxième recteur. Quand au troisième, nous ne pouvons rien affirmer,  mais nous supposons qu’il était à la nomination de l’ordinaire, et voici nos raisons, qui expliquent en même temps l’existence simultanée de trois pasteurs à Saint-Aubin-du-Cormier.

Nous savons qu’avant la fondation de cette ville, en 1225, il y avait dans la forêt une chapelle dédiée à Saint-Aubin, ombragée par un cormier, dont le nom reste encore attaché à  une rue, et dépendant du prieuré de Saint-Jean-sur-Couesnon et par suite de l’abbaye de Saint-Florent. Nous voyons, en effet, les papes Calixe II dès 1122, Innocent II en 1142, et Urbain III en 1186, confirmer l’abbé de Saint-Florent dans la possession de l’église de Saint-Jean-sur-Couesnon et de la chapelle Saint-Aubin («  ecclesiam Sancti Johannis super coysnon cum capella Sancti Albini » (Archives départementales  de Maine-et-loire). Lorsque Pierre mauclerc construisit son château et demanda à l’autorité ecclésiastique l’érection en paroisse de la nouvelle ville de Saint-Aubin, il se trouva naturellement en face de l’abbé de Saint-Florent, possesseur de la chapelle Saint-Aubin, et réclamant par suite le droit de nommer le recteur de cette chapelle, dont on voulait faire une église paroissiale ; l’évêque de Rennes, respectant les droits séculaires de l’abbé, prit sa demande en considération et lui fit  espèrer la présentation du recteur de Saint-Aubin. Mais le duc Pierre, que ses mauvais procédés envers l’église avaient fait surnommer Mauclerc, ou ennemi des clercs, se souciait probablement peu de releverdans son château de l’abbé de Saint-Florent et du petit prieur de Saint-Jean-sur-Couesnon ; il demanda donc, de son côté, à l’évêque de Rennes le droit de nommer le recteur de Saint-Aubin, alléguant, non sans raison, que la nouvelle paroisse devant son existence au château et à la ville qu’il venait de construire, il semblait juste qu’il eût la présentation du pasteur. Comme  c’était assez la coutume d’accorder ce droit aux fondateurs d’églises paroissiales à cette époque, l’évêque de Rennes ne crut pas pouvoir repousser complétement la prétention de son souverain. Mais pour ne pas froisser l’abbé de Saint-Florent, tout en ménageant le duc de Bretagne, et pour avoir lui –même sa part d’autorité dans la paroisse qu’il allait ériger, le prélat décida qu’il y aurait trois recteurs pour gouverner Saint-Aubin-du-Cormier : le premier, nommé par l’abbé de Saint-Florent, présentateur du lieu depuis plus d’un siècle ; le deuxième, présenté par le duc fondateur de la ville ; et le troisième, nommé par l’ordinaire ; tous les trois vraisemblablement alternatifs, c’est-à-dire desservant chacun son tour, pendant un certain laps de temps, soit une semaine, soit un mois, la paroisse qui leur était confiée. Ce qui nous prouve bien que les trois recteurs de Saint-Aubin étaient alternatifs, c’est l’existence d’une seule église paroissaile, « rectores ecclesioe parachialis ».
Mais quelle était cette église ? Ici encore surgissent des difficultés. La chapelle Saint-Aubin était dans la ville de ce nom , « ecclesia Sancti Albini quoe est in  villa Sancti Albini de Cormerio ». Etait-ce cette chapelle qu’on appela ensuite chapelle Ducale et qui est aujourd’hui l’église paroissiale ? Nous ne le pensons pas, cette chapelle Ducale étant à l’origine dédiée à Notre-Dame ; nous croyons plutôt que la chapelle Saint-Aubin se trouvait dans l’enceinte du même château. Mais en dehors de la ville, à plus de 500 mètres des murailles, se trouvait une église appelée Saint-Malo de Bécherel, très pittoresquement assise au milieu d’énormes blocs de rochers. De cette église malheureusement, aucune ancienne charte ne fait mention ; mais elle était certainement dès  le XVIème siècle l’église paroissiale de Saint-Aubin-du-Cormier ; elle conserva même cette dignité jusqu’en 1730. A cette dernière époque elle tombait en ruine, ce qui indique qu’elle était ancienne, et les habitants de Saint-Aubini obtinrent du roi, seigneur de leur ville, et de l’évêque de Rennes, la permission de transférer le culte divin en la chapelle Ducale, sise dans la ville, et érigée à cette occasion en église paroissiale. De l’église Saint-Malo de Bécherel il ne reste plus rien maintenant. Nous regrettons vivement d’être obligé de nous borner à cette courte notice sur les origines de Saint-Aubin-du-Cormier ; il y aurait, en effet, bien d’autres choses intéressantes à dire. Ainsi, les trois recteurs de cette ville disparurent dans le courant du XVIème siècle et furent remplacés par un unique recteur, qui jusqu’en 1665 prit simplement le titre de recteur ; mais après cette date tous ses successeurs jusqu’à la Révolution se dirent prieurs de Saint-Aubin, sans qu’on sache pourquoi, car il n’y avait ni prieuré, ni moines à Saint-Aubin.

Etait-ce en souvenir des religieux bénédictins de Saint-Jean-sur-Couesnon ? Nous ne le croyons pas. Etait-ce à cause des quatre chapelains établis en 1466 par Jean Cochet, et dont le recteur était le chef ? Peut-être, mais ce n’est pas certain. Le prieur Jean Veillard déclarait en 1691 que « le prieuré-cure de Saint-Aubin est la fondation ducale faite par les premiers ducs de Bretagne, et sa collation appartient maintenant au roi » (Archives départementales d’Ille-et-Vilaine, 9 G, 10) ; mais cette déclaration ne prouve rien, puisque avant 1665 il n’était pas question du prieuré de Saint-Aubin. En 1790, le recteur de Saint-Aubin-du-Cormier jouissait du presbytère (nota : le  presbytère de Saint-Aubin se trouvait alors à Bécherel ; sur sa porte étaient gravées en 1680 les armoiries du roi) et de son pourpris, estimés 174 livres de rente ; - de la totalité des dîmes de la paroisse, - d’une maison en ville et de quelques fondations, notamment celle de Saint-Joseph, valant 24 livres, et celle de l’Hôpital, rapportant en total 800 livres, mais dont 250 livres lui revenaient seulement (nota : les trois autres chapelains de l’Hôpital se partageaient le reste de la fondation. C’étaient alors Jean Deshayes, Jean Breteau de la Guérétrie et Charles Loysel de la Quinière, tous vicaires à Rennes en 1786 en même temps que le recteur Julien Dubourg). Le recteur de Saint-Aubin-du-Cormier jouissait en outre, à l’origine, des deux chapelles de Saint-Pierre-de-l’Hermitage et Saint-Denis-de-la-Forêt, situées en la paroisse de Liffré (Pouillé de Rennes).

Appelée Saint-Malo-de-Bécherel, l’église devient église paroissiale en1225, puis tombe en ruines et cesse d’être paroissiale en 1730 (on montre son emplacement sur les Rochers de Bécherel). La paroisse de Saint-Aubin-du-Cormier dépendait autrefois de l’ancien évêché de Rennes.

Le village de Saint-Aubin-du-Cormier se situe à proximité (à l’ouest) d’un château édifié entre 1223 et 1225 par le duc Pierre Mauclerc. Ce château s’élève à l’emplacement où se trouvait déjà une chapelle dédiée à Saint Aubin et qui appartenait en 1122 au prieuré de Saint-Jean-sur-Couesnon, dépendant de l’abbaye de Saint-Florent en Anjou. Le château est assiégé en 1231 par les troupes françaises en guerre avec le duc Pierre Mauclerc : celui-ci signe le 4 juillet 1231 une trêve de trois ans et met le château en dépôt comme gage de l’exécution de la trêve entre les mains de l’oncle du roi, Philippe Hurepel comte de Boulogne. Le château est pris par Pierre le Dreux en 1234, puis par Charles de Blois en mai 1342. Il remis au duc Jean IV en 1381. Une armée française l’enlève enfin le 10 octobre 1487 à Guillaume de Rosnyvinen. Le château s’entoure de remparts au XIVème siècle et il est démoli après la défaite du 28 juillet des bretons contre les français.

Le château de Saint-Aubin-du-Cormier appartient depuis sa fondation aux ducs de Bretagne, puis aux rois de France, leurs successeurs, jusqu’en 1789. Il est donné en viage en 1312 à Yolande de Dreux veuve du duc Arthur II, en 1457 à Françoise d’Amboise veuve du duc PierreII, en 1496 à Philippe de Montauban, en 1516 à  Jean d’Acigné, et en 1554 au maréchal de Saint-André ;

Saint-Aubin est érigé en châtellenie en 1225 et possédait un droit de haute justice. Les ceps et colliers de la seigneurie de la Dobiaye en Saint-Jean-sur-Couesnon se dressaient jadis « près d’une grosse roche » joignant les douves de la ville (au nord-ouest). Les royalistes remportent un succés à Saint-Aubin-du-Cormier en 1793. Le chevalier de la Nougarède se rend maître de la ville de Saint-Aubin-du-Cormier en 1799 avec une troupe de chouans, mais échoue devant le château.

Sous l’Ancien Régime, Saint-Aubin est le siège d’une subdélégation et d’une sénéchaussée. Il reçoit pendant la Révolution le nom de Montagne-la-forêt. Saint-Aubin-du-Cormier est la patrie de Thomas James, évêque de Dol de 1482 à 1504. Les militaires s’installent à la lande d’Ouée (camp de La Lande d’Ouée) dans les années 1860.

On rencontre les appellations suivantes : sanctus Albinus de Cormerio (en 1466), Sanctus Albanus de Cormeriio (en 1516)





PATRIMOINE DE SAINT-AUBIN-DU-CORMIER



Mairie : Le bâtiment, mixte, caractéristique de l'architecture de la IIIe République, abritait, au premier étage, la mairie et, au rez-de-chaussée, la justice de paix.


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L’église Saint-Aubin (1899-1902), œuvre de l’architecte Henri Mellet. L’église nouvelle est bénite en 1902. Les orgues, œuvre du facteur d’orgue Aristide Cavaillé-Coll datent de 1857. L’église est bénite le 21 décembre 1902.


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L'église devenant trop petite, les premiers projets d'un nouvel édifice sont élaborés en 1889. Le cabinet d'Henri Mellet (1852-1926), dont le rayonnement est international, est chargé de la réalisation de l'édifice. Reprenant le style romano-byzantin, l'église est bénite le 21 décembre 1902.




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ORGUES : Situé initialement à Notre-Dame d'Albi, l'instrument possède un buffet d'une hauteur de 8,5 mètres. Sa composition illustre la deuxième époque du célèbre facteur d'orgue, lorsqu'il met en pratique ses découvertes dans le domaine mécanique et pneumatique.[/b]



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CHAPITEAU : Réalisé dans le style roman de l'édifice, le chapiteau met en scène un épisode du Nouveau Testament au cours duquel le Christ apaise ses disciples sur le lac de Tibériade.


Les vestiges de l’église primitive  (XIème siècle), ancienne dépendance de l’abbaye Saint-Florent de Saumur. Elle était en 1680 à 500 mètres de la ville et s’appelait Saint-Malo-de-Bécherel. La paroisse était administrée jusqu’au XVIème siècle par trois recteurs, proabablement alternatifs, l’un à la présentation du duc, l’autre à celle de l’abbé de Saint-florent en Anjou, et la troisième à celle de l’évêque de Rennes. Menaçant ruine au début du XVIIIèm siècle, l’église cesse d’être paroissiale en 1730 et le service religieux est transféré dans la Chapelle au Duc (encore surnommée Chapelle Ducale ou Chapelle Notre-Dame) : cet édifice (où les seigneurs de la Garenne avaient un droit de litre) se composait d’une simple nef à laquelle on ajouta deux chapelles au sud et sa porte principale datait du XIVème siècle. La fenêtre du chevet était du XIVème siècle et son vitrail figurait le Jugement dernier. Cette deuxième église est démolie à son tour et on n’en conserve que la tour carrée édifiée en 1764. Les marquis de la Dobias en Saint-Jean-sur-Couesnon y possédaient jadis une chapelle prohibitive. La famille de Caradeuc, possesseurs de la Bellangerie, y avait un enfeu en 1679 et leurs armoiries dans la vitre du côté sud. Le cimetière renfermait en 1680 un reliquaire et une chapelle démolie en 1880.



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Dépendant de l'abbaye de Saint-Florent de Saumur, l'église est citée dans un texte vers 1025. Appelée Saint-Malo-de-Bécherel, elle présente la particularité d'être desservie par trois recteurs : le premier nommé par l'abbé de Saint-Florent de Saumur, le second par le duc de Bretagne, le troisième par l'évêque de Rennes. Elle devient église paroissiale lorsque la ville est créée en 1225. Menaçant ruine au début du XVIIIe siècle, l'église est transférée dans la chapelle au Duc située dans la ville, en 1730. Seuls deux pans de mur rappellent aujourd'hui son existence.



la chapelle Saint-Denis  (XIXème siècle),située au village de Bécherel. Les vitraux sont l’œuvre de Lecomte et Colin et datent de 1894.



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Construite dans le style néo-gothique, cette chapelle a été financée par le chanoine Duver, originaire de Saint-Aubin. Les verrières ont été réalisées par l'atelier rennais Lecomte et Colin, en 1894.





Le château  (XIII-XVème siècle). Le château aurait été édifié par le duc Pierre 1er à l’emplacement d’une chapelle primitive dédiée à Saint Aubin. Le château se composait primitivement d’un grand quadrilatère de 86 et 96 mètres de longueur sur 30 mètres environ de largeur, flanqué de dix tours demi-circulaires et d’un donjon (XIIIème siècle) – son angle sud-ouest. Le donjon est démoli par le roi Charles VIII après son triomphe sur la Bretagne. Il ne subsiste que les bases de quelques fortifications. De 1435 à 1437, le duc Jean V avait refait la porte du donjon et élevé deux tours nouvelles. Il construisit aussi une chapelle. Les défenses sont fortifiées en 1449 et en 1464 par le duc François II. Un manoir est construit vers 1480  par Pierre Landais, homme de confiance du duc François II. On y trouve une chapelle construite en 1721. Le donjon date de 1223 -1225. Le logis ouest date de 1435-1437. La canonnière date du XVème siècle.



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Selon la légende, le château est bâti à l'emplacement d'une chapelle primitive dédiée à saint Aubin. Composé d'un quadrilatère d'environ 90 mètres sur 30, l'édifice est à l'origine flanqué de 10 tours demi-circulaires et d'un donjon au sud-ouest. Aux abords du château, subsistent les vestiges des deux enceintes du domaine. Construite au XIIIe siècle, la première est chemisée au XVe siècle afin de résister aux canons. Une seconde enceinte est élevée afin de renforcer la défense. Sa partie sud se retrouve sur un promontoire constitué par les remblais provenant du creusement de l'étang.




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CANNONIERE DE LA DEUXIEME ENCEINTE : Cette petite canonnière « identifiable grâce à sa forme en demi-lune et ses trous d'encastrement de poutre, permettant d'amortir le recul » tirait en direction de la route qui menait à la ville depuis Fougères. Probablement postérieure à l'installation de la seconde enceinte, sa transformation en lieu d'agrément au XIXe siècle, a détruit tout élément architectural susceptible de la dater précisément.




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VESTIGES DES LOGIS OUEST: Des fragments de comptes indiquent que ces logis sont reconstruits dans les années 1435-1437. Le rez-de-chaussée était constitué d'une salle basse, d'une chambre et de la chapelle ; l'étage accueillait une haute salle, la chambre de parement et une chambre. La rosace, encore intacte au début du siècle, éclairait donc une salle d'apparat et non la chapelle.



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VESTIGES DU DONJON : Construit de 1223 à 1225, le donjon constitue le premier élément du château édifié par le duc Pierre Ier. Apparenté à la famille des rois de France, le duc y fait appliquer les règles de l'architecture royale française. Le donjon « tour dont l'épaisseur des murs est de près de 3,50 mètres » est désormais intégré à la muraille. Il comprend cinq niveaux. La salle inférieure, complètement aveugle, joue un rôle double : le cellier pour entreposer des vivres ou le cachot. La salle du dessus possède une cheminée avec un four. Celle du premier étage, où se situe l'entrée, est également chauffée par une cheminée, percée d'une ouverture qui éclairait la pièce et munie de coussièges qui améliorent le confort. Le deuxième étage possède une latrine située sur la face nord du donjon. Le dernier niveau est probablement ajouté au XIVe siècle et comporte un chemin de ronde. [/color]


Les vestiges de l’enceinte urbaine (XIV-XVème siècle). La ville était jadis entourée de douves, que l’on voit encore au nord et que rappelle au Sud la rue de la Douve. On y  trouvait la porte Carrée au nord-ouest et la porte Saint-Joachim au sud. Le cep et collier de la seigneurie de la Dobiaye en Saint-Jouan-sur-Couesnon se dressaient  « près d’une grosse roche » joignant les douves de la ville (au nord-ouest) : c’est là aussi que se tenaient les plaids généraux de la seigneurie.



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Situés au nord de l'enceinte, les vestiges de la muraille qui entourait la ville au XIVe siècle sont constitués de blocs de grès d'une carrière voisine. Elle a été progressivement démantelée et ne subsiste plus qu'au nord de la ville.



La maison (1614) , située  14 place Veillard. Cette maison est encore surnommée « maison de la Rose rouge ». Il s’agit de la maison natale de Thomas James, évêque de Dol décédé en 1503.



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Appelée dans les archives « maison de la Rose rouge », il s'agit probablement de la maison natale de Thomas James, évêque de Dol décédé en 1503, dont le blason comportait une rose. Ambassadeur ducal, évêque de Léon puis de Dol, la tradition le présente comme un homme simple et très pieux. À sa mort, il formule le souhait d'être enseveli comme un homme du peuple, mais son statut lui octroie un riche tombeau dans la cathédrale de Dol.





La maison du gouverneur (XVIIème siècle) :  Largement remaniée, cette maison est construite, à l'origine, pour loger le gouverneur de la ville. Elle est bâtie en bordure des ruines du château, dans lesquelles un parc avait été aménagé pour l'agrément du gouverneur.


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Les maisons  (1715 – XIXème siècle), situées rue de la Garenne et place Veillard



MAISON DU FAUBOURG DE LA GARENNE:  Le faubourg de la Garenne se développe à l'époque médiévale hors des murs de la ville. Plusieurs maisons de l'époque moderne traduisent le développement de la ville, son rôle administratif et son importance économique.


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MAISON DE LA PLACE VEILLARD :  Ces maisons étaient à l'origine précédées d'un porche en bois, rasé lors des travaux d'alignement effectués dans la seconde moitié du XIXe siècle.


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Le presbytère (XVIII-XIXème siècle)


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Un premier presbytère, situé au village de Bécherel, face à l'église paroissiale, existe jusqu'à la Révolution. Par la suite, le presbytère occupe un bâtiment qui abritait un hôpital dédié à saint Antoine et reconstruit en 1466. Le changement d'affectation intervient en 1792. Vendu comme bien national en 1794 et mis au service de la municipalité, le bâtiment, par manque d'entretien, tombe en ruine. Restauré, il redevient presbytère en 1840. Il est aujourd'hui transformé en logements.




La maison noble  (1762-1782), située rue Porte-Carrée


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Le niveau d'accès de cette maison, bien en dessous de celui de la cour actuelle, indiquerait une origine médiévale. Elle a la particularité de posséder des os d'animaux plantés dans les murs.



La tour (1764) :    Édifiée peu après la conversion de l'ancienne chapelle au Duc en église paroissiale, la tour sert probablement de tour à cloches et doit sa sauvegarde à la présence d'une horloge qui permet de la convertir en beffroi.


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L’ancien atelier (XVIIIème siècle), située rue de l’Etang


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Cette petite bâtisse, frappée d'alignement, est un vestige des petites activités artisanales qui ont fait la richesse de la Bretagne à l'époque moderne. Elle a servi en dernier lieu d'échoppe à un cordonnier.





Le puits  (XIXème siècle), situé rue Porte-Carrée


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Témoignage des nombreux puits qui parsemaient la ville avant l'installation de l'eau courante. Il possède une superstructure décorée d'une petite statuette représentant le Sacré-Cœur.




L’ancienne mairie (1735). La nouvelle mairie, œuvre de l’architecte Aristide Tourneux, date de 1879.



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Ce bâtiment devait jouxter ou appartenir à une maison faisant partie de l'hôpital médiéval Saint-Antoine. L'édifice abrite la mairie durant les deux premiers tiers du XIXe siècle. Certaines de ses fenêtres présentent des remplois de pierres du château, récupérées après sa destruction.





Les 6 menhirs « des roches piquées »,   situés dans la forêt de Haute-Sève. La hauteur de ces menhirs varie entre 2 mètres et 3,80 mètres. Ils passent pour cacher des trésors que protègent des lutins.



-Dans la forêt de Haute-Sève, six pierres levées témoignent d'une occupation précoce du site. L'une d'elles est appelée, à cause de sa forme, « escalier du juge ». Selon la légende, ces menhirs cachent des trésors protégés par des lutins et des crapauds magiques. -


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Salle des fêtes,  place de la mairie. Ces anciennes halles, munies de marquises en fonte, succèdent à des halles médiévales, en bois, situées autrefois sur la place du Carroir et aujourd'hui détruites.


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Pierre tombale – parvis de l’église Saint-Aubin.  Issue de l'église ducale « devenue église paroissiale en 1730 et détruite peu après l'inauguration du nouvel édifice » cette pierre tombale fait partie d'un ensemble où subsistent quelques croix gravées.



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Ecole des filles –  La construction de l'école de filles correspond au développement, sous la IIIe République, d'un enseignement public et laïc. Jusqu'alors, la commune louait en effet un local mal éclairé, dont la salubrité était douteuse. L'adjudication eut lieu en 1892 et l'ouverture des classes en 1895.



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Ecole des garçons  -  Dans un souci de sécurité, les salles de classes ont été séparées de la maison d'habitation des instituteurs par une cour de récréation, ce qui permet de les éloigner de la voie publique.


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Monument commemoratif de la bataille de Saint-Aubin.   La bataille du 28 juillet 1488 sur la Lande de la Rencontre, à l'ouest de Saint-Aubin, marque la défaite sans appel de l'armée bretonne, conduite par le maréchal de Rieux, face aux Français commandés par Louis II de La Trémoille : 6 000 Bretons restent étendus sur le champ de bataille, contre 2 000 Français. Symbole de la résistance bretonne face à l'envahisseur français, les membres du Parti national breton érigent en 1926 un monument sommaire, constitué d'une croix posée sur le rocher. En 1932, une plaque rappelant les mérites des combattants la complète et une commémoration politique est organisée chaque année jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Dans les années 1960, une manifestation plus pacifique se substitue au rendez-vous annuel. En 1988, lors de la commémoration du 500e anniversaire de la bataille, un second monument est érigé.



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Tombe du père Gendrot  - cimetière de Saint-Aubin-du-Cormier.  Il s'agit de la tombe la plus ancienne du cimetière. La plaque d'ardoise qui la recouvre résume la vie de son propriétaire : « Ci gît Messire Jean-Marie Gendrot ancien bénédictin prieur de l'Abbaye de Saint-Matthieu et prieur de cette paroisse, décédé le 31 décembre 1816, jurait haine à la royauté, le 5 vendémiaire an 6 au Theil, Nommé à Saint-Aubin en 1803 ».



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MessageSujet: Re: CANTON SAINT-AUBIN-DU-CORMIER   CANTON SAINT-AUBIN-DU-CORMIER Icon_minitimeDim 29 Mar - 7:09

CHAPEL–SAN –ALVERZH   -   LA CHAPELLE-SAINT-AUBERT



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La chapelle-Saint-Aubert vient de Saint-Aubert, évêque d’Avranches au début du VIIIème siècle.

La Chapelle-Saint-Aubert est mentionnée dès le XIème siècle, date à laquelle aurait été donné à l’abbaye tourangelle de Marmoutiers, par un legs de Robert de Vendel et Yves, fils d’Uvrode ou d’Urvode.

En effet, du temps de Sylvestre de la Guerche, évêque de Rennes de 1076 à 1093, Robert de Vendel à l’abbaye de Marmoutiers la moitié des droits presbytèraux qui lui appartenait dans une chapelle construite sur son domaine ; il confirma en même temps les Bénédictins dans la jouissance de tous les biens situés dans les fiefs qu’ils tenaient de son père (Archives départementales d’Ille-et-Vilaine, fonds de Marmotiers). Cette chapelle était vraisemblablement La Chapelle-Saint-Aubert, dont l’autre moitié appartenait à la même époque à un autre seigneur nommé Yves, fils d’Urvode. Ce dernier ayant été admis par les moines de Marmoutiers à la participation de leurs prières, leur donna en 1095, par reconnaissance, tous les droits qu’il avait dans cette chapelle, et il y joignit le don de la dîme d’un moulin et de la pêche d’un étang ou d’un cours d’eau (« Yvo, filius Urvodii, dedit B. Martino Maj.medietatem capelle Sancti Otberti et deciman molendini et piscium » - Bibliothèque Nationale, ms. Latin,5441). En revanche, l’abbé Bernard et le  chapitre de Marmoutiers promirent à Yves de le recevoir ou de recevoir un de ses fils dans leur monastère, s’ils voulaient l’un ou l’autre prendre l’habit religieux. C’est ainsi que l’abbaye de Marmoutiers devint maîtresse de l’église entière de La Chapelle-Saint-Aubert ; elle fut confirmée dans sa possession, une trentaine d’années plus tard, par Hamelin, évêque de Rennes. L’un des successeurs de ce dernier, Etienne de la Rochefoucaud (1158-1166), reconnut également les droits de Marmoutiers sur La Chapelle, et voici à  quelle occasion. Ce prélat étant venu, dans le cours d’une visite pastorale, à La Chapelle-Saint-Auber, y bénit un cimetière sans avoir demandé l’agrément des religieux. « Ceux-ci s’en émurent et adressèrent leurs plaintes à l’évêque, qui crut pouvoir faire moins, pour les calmer, que de déclarer solennellement qu’il n’avait au aucune intention de porter atteinte à leurs droits et que le cimetière qu’il avait bénit ne devait pas être considéré comme un lieu de sépulture, mais comme un lieu d’asile pour ceux qui viendraient y chercher  un refuge (« Ad refugium tantum vivorum non ad sepulturam mmortuorum »). Et afin qu’on ne pût se méprendre sur sa véritable intention, il défendit, sous peine d’excommunication, d’y faire aucune sépulture sans l’autorisation des religieux , et prononça la même peine contre tout vassal de l’abbaye qui oserait prétendre à l’immunité qui y était attachée » (M.Maupillé, Notices historiques sur les paroisses du canton de Saint-Brice – Appendice). Enin, en 1197, Herbert, également évêque de Rennes, confirma les moines  de Marmoutiers dans la possession de La Chapelle-Saint-Aubert et de ses dépendances, « Cappellam Sancti Auberti cum pertinenciis suis » (Bulletin de l’Association bretonne,III, 241). L’abbé de Marmoutiers unit La Chapelle-Saint-Aubert à son prieuré de Saint-Sauveur-des-Landes ; le prieur de ce dernier monastère en retirait en 1268 en 12 mines de blé chaque année et il y possédait un fief. Les chartes que nous venons de résumer ne prouvent pas qu’au XIème siècle La Chapelle-Saint-Aubert fût déjà paroisse ; la susceptibilité même des moines de Marmoutiers, relativement au cimetière de cette église, semble plutôt démontrer le contraire. Il est impossible de préciser l’époque de l’édification de cette paroisse, mais elle devait exister dès le XVème siècle, et il est fait mention de son recteur en 1516. Ce dernier était encore à la présentation de Marmoutiers  en 1646, mais au XVIIIème siècle il était nommé par l’ordinaire. En 1790, le recteur, M. Bodin, déclara que le pourpris de son presbytère valait 100 livres de revenu., et qu’il avait, en outre, 446 livres en fondations diverses (Archives départementales d’Ille-et-Vilaine, 1 V,27) ; il devait, de plus recevoir de l’abbaye de Marmoutiers soit une partie des dîmes, soit la portion congrue, légalement fixée alors à 500 livres (Pouillé de Rennes).
On rencontre les appellations suivantes : Capella Sancti Otberti (en 1095), Capella Sancti Auberti (en 1516)




PATRIMOINE DE LA CHAPELLE-SAINT-AUBERT




L’église Saint-Aubert  (XVI-XIXème siècle). L’église primitive du XIème siècle est reconstruite au XVIème siècle, puis restaurée au XIXème siècle. Dédiée à Saint Aubert, évêque d’Avranches (nota : la tradition locale veut que Saint Aubert, moine à l’abbaye de Saint-Sulpice, ait sanctifié La Chapelle et en aiti été le premier patron,  mais cette opinion n’est pas soutenable, puisque la localité s’appelait déjà Capella Sancti Otberti dès 1095, du vivant même, semble-t-il, de ce saint religieux).
L’église de La Chapelle se compose de deux parties bien distinctes : le chœur, à chevet droit, avec une grande fenêtre flamboyante aujourd’hui bouchée, doit appartenir à la fin du XVème siècle ; le  portail principal de l’édifice, avec son fronton aigu et ses élégants pinacles, est de même style, aussi bien que le campanile à deux baies qui termine le gable occidental ; mais la nef et ses chapelles, plus basses que le chanceau, sont complètement dépourvues de style et bien plus modernes ; la chapelle du Saint-Nom-de-Jésus n’a d’ailleurs été bâtie qu’en 780. Plusieurs écussons sont sculptés à l’extérieur de l’église, mais on n’y voit plus d’armoiries. En 1679 apparaissaient au-dessus de l’arc triomphal, entre la nef et le chanceau, le blason des seigneurs de Vendel ; il est probable que ces descendants des premiers seigneurs du lieu y conservaient les droits de prééminence. A la même époque, le seigneur des Lignières, en Saint-Hilaire-des-Landes, y avait deux bancs armoriés d’un fretté, l’un devant le maître-autel et l’autre devant l’autel de Notre-Dame ; le seigneur de Boisnouault avait aussi le sien proche de l’autel Saint-Nicolas. Le seigneur des Lignières prétendait même que l’église et le cimetière se trouvaient dans le fief du Bourg, dépendant de sa seigneurie (Pouillé de Rennes). Le pignon ouest de l’église est percé d’une porte de la fin du XVème siècle. Le chœur date du XVIIIème siècle : il est à chevet droit et sommé d’une croix. L’une des chapelles date de 1780. La porte de la sacristie est datée de 1723.L’intérieur conserve un arc triomphal en arc brisé qui portait en 1679 les armes des seigneurs de Vendel. Elle abrite une statue de Notre-Dame du Pont (XVIème siècle). Les seigneurs de Lignières en Saint-Hilaire des Landes possédaient dans l’église leurs armes et un enfeu. Le retable en bois du maître-autel  date du XVIIIème siècle. La chaire sculptée date du XVIIIème siècle. Les pierres tombales datent du XVII-XVIIIème siècle (dont celle de François Lottin, recteur en 1756 et décédé le 4 juillet 1780).



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L'église a probablement été donnée, vers la fin du XIe siècle, à l'abbaye de Marmoutier en Touraine, par ses possesseurs laïques Robert de Vendel et Yves, fils d'Uvrode. La façade occidentale de l'église porte la trace des premières campagnes de reconstruction du XVIe siècle, comme en témoignent les colonnettes engagées. Les restaurations ultérieures de la nef et des chapelles, sont de style néo-gothique. L'édifice est orné des armoiries de la famille de Vendel qui a participé à son élaboration. En effet, sous l'Ancien Régime, l'aristocratie contribue à répandre le christianisme dans les campagnes, en favorisant la construction d'églises. L'édifice conserve quelques pièces de mobilier, comme des retables, la chaire à prêcher en chêne massif, ou encore un calice orfévré, contemporain des premières campagnes de construction et qu'une légende associe au fameux saint Graal recherché par les chevaliers de la Table ronde.



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NOTRE-DAME DU PONT : Représentée comme une mère nourricière allaitant son enfant et veillant sur lui avec un regard protecteur, Notre-Dame du Pont est caractéristique de la représentation d'une Vierge de tendresse, qui succède à la Vierge de majesté, type iconographique qui domine l'art du XIIe siècle, favorisant le caractère grave du visage



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PIERRES TOMBALES : L'extérieur de l'église comprend trois stèles funéraires gravées en bas relief et accolées au mur du transept septentrional. Leur présence à proximité d'un lieu saint n'est pas sans rappeler celles qui servent de pierres de soutènement à l'église de Saint-Jean-sur-Couesnon. L'une d'entre elles porte la date du 2 février 1655, inscrite de part et d'autre d'une croix qui occupe l'espace inférieur de la stèle. Les deux autres stèles sont antérieures de quatorze ans.




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CHŒUR : L'autel nord de l'église est composé d'un retable illustrant l'Annonciation. Dès le XIIIe siècle, le culte de la Vierge, issu de Byzance, gagne la France via le nord des Alpes. L'intercession de la Vierge auprès de Dieu incite longtemps les commanditaires à developper ce type d'iconographie et à offrir l'œuvre à un lieu saint.





La croix de mission (1947)



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Une croix commémorative est dressée en face du transept septentrional et composée de deux blocs massifs. La base, dont les angles sont équarris, présente une inscription gravée mentionnant la croix comme souvenir d'une mission religieuse.



La croix de l’Union  (1699), située au lieu-dit Les Grands-Ponts



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Érigée à la frontière entre les baronnies de Vitré et de Fougères, cette croix symbolise la paix entre les deux seigneuries, l'union au sein des Marches de Bretagne. Une inscription court sur les quatre faces du socle : au nord : « Fougères. 1699 », au sud : « Vitray », à l'est : « Les Ponts failt par M. Lalanoe Malon. A. Fou. », et sur la face ouest : « IHS ».




Le manoir (XVIIème siècle), au lieu-dit Le Bas-Mousset


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L'un des linteaux monolithiques, mouluré, présente une fleur de lis, ce qui permet de différencier l'édifice noble des habitats ruraux traditionnels, de même taille et d'aspect similaire.



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FENETRE EBRASEE -  Comme celui de La Villaune-Martin, le manoir comporte une fenêtre ébrasée ouvrant à l'intérieur de l'édifice, sur de petits bancs de pierres qui flanquent les parois internes. Le banc de pierre « élément courant dans les manoirs du Moyen Âge au XVIIIe siècle » autrefois garni de coussins, offre un certain confort au logis et constitue un lieu d'observation privilégié grâce à l'étroite ouverture.




Le manoir de la Gracière (XVII-XIX-XXème sicèle), situé au lieu-dit La Gracière



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Flanqué de bâtiments agricoles, le logis est bâti sur un terrain à forte pente du nord au sud, correspondant à un étage d'écart entre la façade principale et la façade méridionale. Certaines cheminées du manoir, autrefois recouvertes d'un plaquage de bois, possèdent des ensembles granitiques sculptés ou moulurés soignés, notamment dans l'un des bâtiments, longtemps utilisé comme soue pour les porcs. La cheminée principale de La Gracière présente un appareil et une décoration caractéristiques des ateliers locaux du XVIIe siècle.




La maison  (XVIIème siècle), située au lieu-dit la Villaune-Martin



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Ornée de linteaux en accolade, la maison possède une petite fenêtre ébrasée qui laisse place, à l'intérieur, à deux bancs latéraux en pierre, élément dont disposent quelques autres habitations du canton. Le logis conserve une cheminée ornée de crossettes, motifs très répandus en Bretagne, notamment sur les chapiteaux romans.




La salle des fêtes  (XIXème siècle)



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Le bâtiment comporte une entrée principale surmontée d'un arc outrepassé, aux claveaux apparents, courant dans l'architecture mozarabe. L'ensemble repose sur des chapiteaux sculptés de style néo-classique, caractéristiques des constructions officielles de l'époque. Une mosaïque composée de larges carreaux de faïence, aujourd'hui disparue, ornait le tympan et précisait la fonction de l'édifice.




Monument à Jean Duval :    Dédié à un héros de la Résistance, mort le 16 juin 1944, le monument est orné d'un camée représentant la Vierge. Une telle ornementation rappelle les crucifix romans sur lesquels pierres précieuses ou semi-précieuses étaient incrustées en plus grand nombre possible, les croix servant à la thésaurisation des biens de l'église. La plupart des monuments aux victimes de la guerre étant collectifs, ce type de construction individuelle est assez rare dans la région.



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MessageSujet: Re: CANTON SAINT-AUBIN-DU-CORMIER   CANTON SAINT-AUBIN-DU-CORMIER Icon_minitimeLun 30 Mar - 21:09

GONEG – GOSNÉ



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Gosné vient d’un terme celtique signifiant «  colline »

La paroisse et l’ancienne chapelle de Gosné sont toutes les deux attestées dès le XIème siècle. Gosné fait alors partie de la châtellenie de Saint-Aubin-du-Cormier. Nous ignorons les commencements de cette paroisse, mais les vestiges d’architecture romane que l’on rencontre encore dans son église semblent prouver qu’elle existait dès les XIème et XIIème siècles. La cure était présentée par l’ordinaire. Le recteur Jean Froc déclara en 1790 que son presbytère avait deux jardins et qu’il jouissait en outre d’une partie des dîmes de la paroisse ; il estimait 1407 livres le revenu de sa cure, mais comme il avait 520 livres de charges, il ne lui restait que 887 livres de revenu net. A la même  époque, la fabrique de Gosné avait 953 livres de rente à savoir : 900 livres en dîmes et 53 livres en rentes et terres. Enfin, il y avait 129 livres de rentes attachées à diverses fondations faites en l’église (Archives départementales d’Ille-et-Vilaine, 1 v, 27).

La fabrique possède quelques registres de Comptes des Trésoriers au XVIIème siècle ; parmi les usages qui y sont signalés, notons les suivants : en 1639, on dépendait 8 livres 10 sols de vin de communion à Päques ; - on donnait le dimanche de Pâques, à tous les prêtres de la paroisse, un repas qui coûtait 3 livres 4 sols ; - on allait en procession à Ercé, à Mézières, à Saint-Pierre de Sévailles, à Saint-Fiacre en Gahard, à l’abbaye de Saint-Sulpice et autour de la paroisse ; pour aller à Mézières et à Ercé en 1639, on payait 9 sols aux porteurs d’ornements. – Le jour de l’Ascension, on célébrait un service pour tous les recteurs défunts et l’on distribuait trois milles petits pains aux pauvres de la paroisse en 1652. – Dans un inventaire de 1639, notons encore : «  La grande croix d’argent dorée ornée de deux angelots et son écharpe de taffetas, une custode d’argent dorée de deux angelots, quatre calices d’argents dorés, deux bannières, un vieux libre de chant sur parchemin figuré, le reliquaire où sont les reliques de Saint Zenon et d’autres saints, des courtines de damas changeant avec leur parement de taffetas figuré pour mettre au-devant des autels de Saint-Nicolas et Saint-Gilles, etc. » (Pouillé de Rennes).

La paroisse de Gosné dépendait autrefois de l’ancien évêché de Rennes. On voyait jadis dans le cimetière de Gosné les ceps et colliers des seigneurs de Sérigné.

On rencontre les appellations suivantes : Gozneyum (en 1516),Gousné (en 1608).



PATRIMOINE DE GOSNÉ


L’église Notre-Dame-de-la-Visitation  (XXème siècle), œuvre de l’architecte Arthur Regnault. On ne trouve aucune trace de l’église primitive du XIIème et XVIème siècles. Dédiée à la Sainte-Vierge, fêtée le jour de la Visitation, cette église du XVIème siècle formait une simple croix. On y remarquait quelques restes fort apparents de la construction primitive, qui devait remonter à la période romane, comme le témoignaient l’abside et le transept méridional. Cette abside était jadis ajourée d’une  fenêtre en ogive lancélolée, géminée et surmontée d’un trèfle dont les contours fortement arrondis dénotaient l’antiquité. Le transept du sud présentait au milieu de sa muraille latérale une large ouverture murée, qui annonçait l’existence d’une absidiole dont il était accosté à l’origine. Enfin, le clocher, placé au milieu de l’église, reposait sur une base romane, quoique défigurée à la fin du XIXème siècle. Quant à la nef, elle fut relevée en partie au XVIème siècle et ornée de fenêtres flamboyantes existant encore, puis prolongée en 1788, date qui apparaissait sur le pignon de la grande porte. Les deux chapelles du nord et du sud furent presqu’entièrement rebâties (la première du moins) vers 1750. La sacristie présentait le millésime 1761. On avait projeté en 1781 de construire une tour au bas de la nef, et l’évêque permit d’y employer les matériaux de la chapelle Saint-Avertin, dont nous parlerons par la suite, et de la grande du trésor, adossée à l’église et appartenant à la fabrique, mais ce projet ne fut pas éxécuté. Avant la Révolution, il y avait quatre autels dans cette église outre l’autel majeur : ils était à l’origine dédiés à Notre-Dame, Saint Nicolas, Saint Gilles et Saint Armel, mais en 1790 ils avaient pour patrons Notre-Dame du Rosaire, Saint Michel , Saint Jean et Sainte Anne. Cet autel du Rosaire prouve que la confrérie de ce nom était érigée à Gosné des cette époque (Archives départementales d’Ille-et-Vilaine, 1 G, 3). Au seigneur de Sérigné, en Liffré, appartenaient les droits de supériorité et fondation dans l’église de Gosné ; c’est ce que déclara en 1680 Réné de Montbourcher, marquis du Bordage et seigneur de Sérigné, disant qu’il avait en cette église toutes les prééminences, ses pierres tombales dans le chanceau, du côté de l’évangile, ses écussons dans la vitre du maître-autel, sa lisière dedans et dehors, et ses ceps et collier armoriés dans le cimetière (Archives départementales de Loire-Inférieur). A la fin du XIXème siècle, on apercevait encore à l’extérieur de l’église de Gosné les derniers vestiges de cette litre qui portait les armes de Montbourcher, et entourait tout  l’édifice, sauf la chapelle méridionale appartenant au seigneur de l’Aubouclère. – Le seigneur du Dézerseul avait également son enfeu dans le chœur de cette église, problablement du côté de l’épître, vis-à-vis celui de Sérigné (Pouillé de Rennes). Les cloches de l’église actuelle datent du XVIIIème siècle. Le vitrail intitulé « Notre-Dame de Pontmain », œuvre du maître verrier Payan, date de 1904.



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Aucune trace des campagnes de construction de l'église primitive, aux XIIe et XVIe siècles, ne subsiste dans l'édifice actuel, seule construction de l'architecte Regnault dans un canton qui abrite majoritairement les réalisations de Jourdin. Des moellons de grès constituent l'appareillage de ce bâtiment de style néo-gothique, inscrit dans la lignée de l'architecture traditionnelle des églises bretonnes.



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SAINT-DOMINIQUE : L'église conservait autrefois deux statues de même facture, celle de saint Dominique et celle d'un évêque, réalisées dans le même atelier. Les statues, déplacées pour éviter toute dégradation, devaient certainement flanquer le maître-autel initial, remplacé en 1902 par une création d'Arthur Regnault, de même style que l'église. Dominique, fondateur des Frères prêcheurs en 1216, gardien de l'Église contre l'hérésie, est revêtu de l'habit dominicain.



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CLOCHES :  La tour-clocher est munie d'un campanile percé de grandes baies ouvertes en plein cintre, permettant d'observer le détail du mécanisme des cloches.




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NOTRE-DAME DE PONTMAIN : Le choix d'un atelier de maître verrier situé à Paris témoigne de l'attention apportée par la paroisse à l'iconographie religieuse de l'édifice. De telles demandes ne sont pas courantes parce qu'elles représentent un coût important pour la commune, qui fait appel aux dons de pèlerins et de fidèles. La Vierge serait apparue à plusieurs enfants, à Pontmain, en Mayenne, en 1871
.



La croix de mission (1863)



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Il est de coutume, dans le canton au XIXe siècle, de marquer le passage d'une mission religieuse par l'érection d'une croix sculptée. La date et le nom de la mission sont précisés en bas relief sur le socle de la croix.



Les bâtiments d’entrée d’un manoir  (XVI-XVIIème siècle), située au lieu-dit La Landeronde. Il s’agit de l’ancien manoir de la Lande-Ronde. Propriété de la famille de Bois-Guéhéneux (de 1755 à 1789) et de la famille Tourneux (après la Révolutin). On y trouve un cadran solaire qui date de 1708


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Possession de la famille de Bois-Guéhéneuc de 1755 à 1789, le manoir passe après la Révolution aux mains des Tourneux. De l'édifice primitif, transformé en ferme comme beaucoup de manoirs ruraux, ne subsistent que les pavillons d'entrée ainsi qu'un cadran solaire en ardoise portant la date de 1708. Les pavillons d'entrée ont perdu leur rôle et ouvrent aujourd'hui sur un champ, l'entrée ayant été transférée au niveau des bâtiments agricoles.



Le manoir du Haut-Domaine  (1646). Ce manoir est restaurée au XXème siècle. On y trouve un cadran solaire.


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L'édifice, daté grâce au linteau de la porte principale, présente une façade ornée d'un cadran solaire qui surmonte la porte d'entrée. À l'intérieur, des poutres basses soutiennent le premier étage dont l'accès se faisait par un escalier en vis interne, contrairement à beaucoup de demeures du canton qui possédaient un escalier droit en pierre, extérieur.



La maison (XVIIème siècle)  , située au lieu-dit Le Bas-Domaine



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Intégrés au bâtiment, des pigeonniers sont ménagés à l'intérieur de la toiture, grâce à une corniche percée de petits espaces destinés à accueillir les volatiles. Sorte de damier, l'intérieur du pigeonnier est composé de cases séparées du plancher, afin d'éviter que d'éventuels rongeurs ne s'y introduisent et ne mangent les œufs de pigeons. Une piste permet aux oiseaux de s'envoler correctement sans risque de se blesser ou de tomber.



Le barrage de la Douée (XXème siècle)


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Créé pour réguler le niveau de l'eau aux alentours, le barrage, toujours en activité, est situé sur un lac artificiel.



Bureau de poste :  La sobriété de l'édifice indique qu'il s'agit d'un bâtiment administratif avec pour seule décoration l'épigraphie indiquant sa fonction.


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Pompe à eau :  Très courantes au XIXe siècle, les pompes à eau jouxtant les fermes sont encore utilisées pour les différents travaux agricoles, ou pour ravitailler le bétail. Malgré une fonction exclusivement utilitaire, la forme de la pompe, fine et recourbée, atteste une certaine maîtrise du travail de la fonte.


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MessageSujet: Re: CANTON SAINT-AUBIN-DU-CORMIER   CANTON SAINT-AUBIN-DU-CORMIER Icon_minitimeMar 31 Mar - 3:18

MAGOERIOÙ-AR-C’HOUENON -  MÉZIÈRES-SUR-COUESNON




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Mézières-sur-Couesnon vient du gallois « Mézière » (mur en ruine) et de la rivière de Couesnon.

L’église primitive de Mézières-sur-Couesnon est attestée dès le XIème siècle. Elle devient la propriété des moines de l’abbaye tourangelle de Marmoutiers en 1197 (Pouillé de Rennes). Elle est réuni au prieuré de Sainte-Croix de Vitré au début du XIIIème siècle. La paroisse de Mézières-sur-Couesnon dépendant autrefois de l’ancien évêché de Rennes.

Le Pouillé de Rennes précise en effet que dès les premières années du XIème siècle il est fait mention, au sujet de rétablissement du monastère de Gahard, du bourg de Mézières (Mézières-sur-Couesnon) et de son église, dédiée déjà à  Saint Martin, « ecclesia Sancti Martini vici qui Macerias dicitur » (Dom Morice, Preuves de l’Histoire de Bretagne, I, 360). Vers la même époque, Guiddenoch, à la recommandation de Rodald, Gérard, Geffroy et autres fils d’un nommé Adam, vendit aux religieux de Marmoutiers un terrain sur le bord de la rivière de Couasnon (Couesnon) pour y établir un moulin, et les autorisa à prendre dans son bois les matériaux nécessaire à sa construction (« Vendidit Sancto Martino ripaticum quoddam super fluvium Coisnonem ad faciendum molendinum et de suo bosco, »etc.). Il a reçut en échange des religieux deux belles coupes en corne et un cheval, et sa femme, appelée Roiantrich, une pièce d’étoffe d’excellente quatlité. Sept ans plus tard, un autre habitant du pays, nommé Hervé, leur vendit un champ, avec le consentement de son frère Riculf, pour le prix de 10 sols, et Robert, surnommé Trossulard, leur céda également pour 20 sols un autre terrain au bord de la rivière, avec l’autorisation de Maurice, son fils et de Main, du fiel duquel il dépendant (Dom Maurice, Preuves de l’Histoire de Bretagne, I, 390).  Ces ventes eurent pour témoin le comte  Conan et le comte Eudon, ce qui prouve qu’elles eurent lieu de 1040 à 1066. Les Bénédictins de Marmoutiers unirent ce moulin et ces terres à leur prieuré de Gahard, et ainsi fut crée le Moulin-aux-Moines, existant encore en Mézières –sur-Couesnon, et propriété des religieux jusqu’au XVIIIème siècle. Mais les moines de Marmoutiers ne se bornèrent pas à cela ; ils obtinrent la jouissance de l’église de Mézières, «  ecclesiam de Macheriis », et en 1197 ils se firent confirmer dans sa possession et dans celle de ses dépendances. « cum pertinenciis suis », par Herbert, évêque de Rennes (Bulletin archéologique de l’Association bretonne, III, 240). Toutefois, ils unirent cette église et ses dîmes à leur prieuré de Sainte-Croix de Vitré, et au commencement du XIIIème siècle, du temps de l’évêque Pierre et du trésorier Guillaume, le prieur de Sainte-Croix de Vitré fit un accord au sujet des dîmes avec Richard, chapelain ou recteur de Mézières-sur-Couesnon. Mais avant cette époque quelques difficultés s’étaient élevées entre les religieux de Marmoutiers et les seigneurs de Mézières, vers le XIIème siècle. Ceux-ci, nommés Robert et Jean, chevaliers, réclamèrent des moines, dit M. Maupillé, entre autres redevances, «  les tétines des vaches, les côtelettes des porcs, le bouteillage,  10 sols de rente ou une fourrure, et deux hébergements par an pour eux et quatre chevaliers ». Le seigneur de Vitré, choisi pour arbitre, mit les parties d’accord, et il fut même convenu «  que les seigneurs de Mézières pourraient mettre à perpétuité dans l’abbaye de Marmoutiers un moine de leur maison, qui ne serait pas obligé d’y donner autre chose que son équipage et 50 sols pour son habit : - que si les sujets du prieuré de Gahard refusaient pour quelques raisons de se soumettre à la juridiction des moines, ils pourraient aller plaider à celle de Mézières ; - que si un homme de Gahard en maltraitait un de Mézières, ceux qui devaient rendre la justice de part et d’autre s’assembleraient sur les confins des deux juridictions pour juger l’affaire ensemble ; - enfin, qu’en temps de guerre les moines de Gahard et les seigneurs de Mézières se prêteraient mutuellement secours » (M. Maupillé, Notices historiques ms. sur les paroisses du canton de Saint-Aubin-du-Cormier). L’abbé de Marmoutiers  conserva jusqu’au XVIIIème siècle ses droits à Mézières-sur-Couesnon ; il en présentait le recteur, et son prieur de Sainte-Croix de Vitré en levait les dîmes. Toutefois, ce prieur cédait une partie de ces dîmes au recteur pour sa portion congrue et à la fabrique. En 1771, toute la dîme de Mézières se divisait en six portions : le prieur de Vitré en levait trois, une quatrième appartenait à la fabrique, qui jouissait en plus de toutes les oblations, et les deux dernières portions, ainsi que quelques novales, restaient au recteur, qui devait entretenir un vicaire. Peu de temps après, en 1790, M. Crespel, recteur, déclara que son bénéfice se composait comme il suit : le presbytère et son jardin, estimés 72 ivres : - le tiers des grosses et menues dîmes, 800 livres ; - les dîmes novales, 100 livres ; - total de son revenu, 972 livres. Quant à la fabrique de Mézières-sur-Couesnon, elle avait à la même époque en dîmes et terres 420 livres de rentes (Archives départementales d’Ille-et-vilaine, 13 H,1 ; 1 V, 27)

Un château est édifié à Mézières-sur-Couesnon au XIIème siècle et appartient aux seigneurs de ce nom (Mézières) en 1070 et au  XIIème siècle. C’était une châtellenie d’ancienneté, relevant de la baronnie de Vitré et possédant un droit de haute justice avec cep et collier et un droit de quintaine dans le bourg de Mézières-sur-Couesnon. Propriété des barons de Vitré au XIVème siècle et de la famille de Montboucher seigneurs du bordage en 1665. Le domaine est réuni en 1665 à la châtellenie du Bordage en Ercé-près-Liffré.

On rencontre les appellations suivantes : Ecclesia de Maceriis (auXIème siècle), Macherioe (en 1197), Macerioe (en 1516).




PATRIMOINE DE MÉZIÈRES-SUR-COUESNON



L’église Saint-Martin  (1890), œuvre de l’architecte Gelly. L’église primitive est attestée dès le XIème siècle, puis remplacée au XVIème siècle par une nouvelle église qui se composait d’une nef à chevet droit et de deux chapelles. Dédiée à Saint-Martin, évêques de Tours, dès le XIème siècle, l’église de Mézières-sur-Couesnon datée du XVIème siècle se composait d’une seule nef terminée par un chevet droit et accompagnée de deux chapelles dédiées à la Sainte Vierge et à Sainte Anne. La grande arcade qui séparait la nef du chœur était semble-t-il du XVième siècle ; elle était soignée et reposait sur un tailloir soutenu par deux personnes grotesques qu’il était facile de reconnaître l’un  pour le Fou avec sa marotte, et l’autre pour le Sauvage avec son bâton. Les fenêtres de l’édifice étaient de style ogival, et la porte de l’Ouest, ornée de trois voussoirs toriques, était d’un effet assez agréable. En 1788, le recteur, M. Crespel, déclara qu’il avait coutume de donner la prière au marquis du Bordage comme seigneur supérieur de la paroisse de Mézières-sur-Couesnon, et au seigneur de la Hervoye comme seigneur fondateur (nota : La Hervoye, sise non  loin de la Giraudaye et de la Motte, appartenait en 1513 aussi bien que la Ville-Ollivier, à Jean de Crochenne). A cette époque, en effet, le marquis du Bordage avait un banc à queue dans le chanceau de l’église de Mézières-sur-Couesnon, du côté de l’évangile, à cause de sa châtellenie de Mézières. En 1636, les Dominicains de Bonne-Nouvelle érigèrent, le 5 novembre, la confrérie du Rosaire en cette église ; il est aussi fait mention en 1781 des prévôts de Saint-Fiacre et de Saint-roch, ce qui  indique des confréries de mêmes noms y existaient également alors (Pouillé de Rennes).


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Attestée dès le XIe siècle, l'église devient à cette époque propriété de l'abbaye de Marmoutier et passe, au XIIIe siècle, au prieuré de Sainte-Croix à Vitré. L'édifice primitif est remplacé au XVIe siècle par une nouvelle église, où subsiste une grande arcade en arc brisé du XVe siècle, issue de l'arc triomphal qui reposait sur un tailloir figurant un fou et un sauvage. L'église actuelle, de style néo-gothique, conserve des chapiteaux de l'ancien bâtiment au niveau de la croisée du transept. "





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SAINT-MARTIN : Située sur la façade occidentale de l'église, une mosaïque, issue d'un atelier parisien, orne le tympan. Elle diffère des anciennes mosaïques par l'emploi de blocs de pierre, de taille moyenne et réguliers, placés symétriquement alors que les anciennes techniques utilisaient des tesselles de différentes tailles pour créer des jeux d'ombre et de lumière, et donner un plus grand volume aux figures représentées. Les fragments de mosaïque sur lesquels alternent généralement opus sectile et opus tesselatum, les deux principales techniques, sont surtout visibles dans le sud de la France ou dans quelques régions comme l'Île-de-France.



La chapelle Saint-Pierre (1608) du château de la Sécardais ou Sécardaye.  Saint-Pierre de la Sécardaye fut bâtie près du manoir de la Secardaye en 1608, comme l’indique cette date gravée sur la porte principale. Fondée de deux messes pour tous les mercredis et vendredis de l’année, elle était desservie en 1734 par Louis Fouré, successeur de François Rimasson. Au point de vue architectural, elle est dépourvue d’intérêt, mais elle renferme trois objets qui méritent d’être meintionnés. C’est d’abord une pierre ardoisine, descellée maintenant, mais placée jadis à droite de l’autel ; elle porte cette inscription : tombeau de Escuyer Pierre de la Celle Sr de la Secrdais, conseiller du Roy et son procureur aux Eaux et forests de Rennes, Saint-Aubin et Liffr. – lecteur, tu apprendras en regardant ces vers –Que celui qui fonda jadis ceste chapelle – Portoit le très-beau nom de Pierre de la Celle, - Sieur de la Secardais, aymé de l’univers ; - Dans Mézières son corps est gisant à l’envers- avec tous ses ayeux, desquels la race belle – Se rend de père en fils ici-bas immortelle, - D’autant que leur vertu s’épend en lieux divers, - Et furent valeureux et vaillants à la guerre. – Tout jeune il fist vœu en l’honneur de Saint Pierre – Faire bastir ce lieu qui est devocieux ; - il se montra toujours aux pauvres charitables – Aymant tous ses voisins dont il est regrettable. – Passant, tu prieras Dieu mettre son âme aux cieux. – Décédé le… Dans la pierre massive de l’autel est encastrée une plaque de marbre présentant ces mots : Le 16 may 1609 R. F. Larchiver, évesque de Rennes, a consacré ceste chapelle en l’honneur de Dieu et de Monsieur Saint Pierre, et reposent cy-dessoubs des reliques divines des Onze mille Vierges, et a concédé à jamais à ceux qui ce lieu visiteront le 16 may, jour de la dédicace, XL jours d’indulgence, Faict et fonfé par Nobles Gens P. de la Celle et F. de Porcon Sr et dame de la Secardais. Au-dessous est un écusson portant les armes de de la Celle , et en dessous, les armes de Porcon. Enfin sur l’autel est un vieux tableau peint sur bois et représentant l’adoration de Jésus par les rois mages. A droite figure Pierre de la Celle, présenté par son saint patron, et à gauche est agenouillée comme lui sa femme, Françoise-Anne de Porcon, présentée par Sainte Anne ; la robe de cette dame est blasonnée des armes de sa maison (Pouillé de Rennes).




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Édifiée à l'angle nord-ouest de la cour d'honneur par les seigneurs de La Sécardais, la chapelle du château « dont la date de construction figure sur l'une des pierres » abrite une plaque de marbre, située sur l'autel. Celle-ci mentionne que la chapelle a été bénite le 16 mai 1609 par l'évêque de Rennes, Mgr Lachirer, elle porte l'écusson des La Celle et des Porcans. L'union de ces deux familles apparaît également sur une huile sur bois consacrée à l'Adoration des Mages, scène dans laquelle Pierre de La Celle et Françoise-Anne de Porcan figurent en très bonne place. Dédiée à Dieu et à saint Pierre, la chapelle compterait, selon la légende, les reliques des 11000 vierges qui trôneront près du Christ lors du Jugement dernier.



L’ancienne chapelle (XVIIème siècle), située au lieu-dit La Retaie. Cette chapelle sert aujourd’hui de cellier.



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Cette chapelle désaffectée sert depuis plusieurs générations de cellier. Le sol en terre battue est d'origine, mais toutes les fenêtres ont été murées. Les appareillages hétéroclites témoignent des nombreux remaniements et de la présence de bâtiments, reliés à l'édifice autrefois. Des poutres brisées apparaissent à l'extérieur de l'édifice : il s'agit de sablières sectionnées lors de l'édification du mur fixant le périmètre qu'occupe aujourd'hui la chapelle. Selon la légende, à l'occasion d'une fête à La Retaie, le diable se joint aux habitants sous l'apparence d'un violoniste, avec le dessein de mener les villageois en enfer. Lorsque le curé le reconnaît, il le somme de disparaître par pluie ou vent. Le diable choisit le vent, et aussitôt une bourrasque arrache le pignon de la chapelle.



Le calvaire (1875) du cimetière.



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Le cimetière abritait autrefois la chapelle Notre-Dame-de-Recouvrance, bâtie par les seigneurs de La Giraudais. Située à proximité des nombreuses tombes de familles des notables de la commune, la croix se démarque des calvaires bretons traditionnels « sculptés de différentes scènes de la Bible » par l'illustration d'un seul thème : la Crucifixion.


Le château ou manoir de la Sécardais ou de la Sécardaye ou de la Scardaye (XVI-XVIIIème siècle). Il semble tirer son nom de N.Séquard, gendre de Haimerie Cordon, sénéchal de Fougères au XIIème siècle. L’édifice primitif est la propriété de la famille La Celle dès 1400. Il est réaménagé au XVIème siècle et dépend alors du marquisat du Bordage à Ercé-près-Liffré. Ce manoir est au XIXème siècle la propriété de la comtesse de La celle de Châteaurbourg, sœur de Chateaubriand.




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Des vestiges attestent l'existence de l'édifice, alors propriété des La Celle, dès 1400. Le terrain passe ensuite au marquisat du Bordage à Ercé-près-Liffré et le logis principal est remodelé au XVIe siècle. Le manoir possède une tour-clocher qui n'est pas sans rappeler celle que Gabriel, architecte du roi, a fait construire pour couronner l'hôtel de ville de Rennes. Possession, au XIXe siècle, de la comtesse de La Celle de Châteaubourg, sœur de Chateaubriand, le château accueille souvent l'écrivain qui aime à se promener le long de l'allée de châtaigniers, aujourd'hui replantée de chênes.



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CHARPENTE : Très bien conservée, la charpente présente une structure hexagonale reposant sur des fermes triangulées. Les entraits intermédiaires ainsi que les sablières sont finement sculptés.



Le château de la Ville-Olivier  (XVIIIème siècle). Ce domaine relevait du marquisat du Bordage à Ercé-près-Liffré. Propriété successive des familles de Crochenne seigneurs de la Hervoye (en 1513), Frémon seigneurs de la Hervoye (en 1680), Védier (en 1701), de Monti seigneurs de Friguel, Moraud, Fleuriot seigneurs de Langle (en 1766), Hay seigneurs de Bonteville (en 1789), Pantin de Landemont.



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Situé sur l'ancienne voie gallo-romaine de la Chasteté, le château est protégé d'une grille en fer forgé surmontée d'une couronne de marquis, la propriété relevant autrefois du marquisat du Bordage, d'Ercé-près-Liffé, comme celle de La Sécardais. La grille est reliée à des montants en granit que surplombent deux lions et ouvre sur des jardins à la française. La Ville-Olivier, aujourd'hui propriété de la commune, abrite un relais touristique permettant d'acquérir les fonds nécessaires à la restauration de la demeure.




Le manoir de la Chaîne-Rambourg (XVIIIème siècle). On y trouve un cadran solaire qui date de 1707. Propriété de la famille Perrin du XVIIIème siècle jusqu’au début du XXème siècle. François Perrin épouse Françoise Juzel le 17 juin 1749. Leur fils Julien Perrin leur succède.




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Parmi les bâtiments annexes, antérieurs au logis principal datant de 1770, l'un d'eux présente une entrée en plein cintre mise en valeur par trois boules, éléments que l'on retrouve dans le canton. Il comporte un cadran solaire en ardoise daté de 1707, élément très répandu dans cette partie des Marches de Bretagne au XVIIIe siècle.



Des maisons du XVIIIème siècle.




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Un ensemble de maisons, alignées le long de la route et accolées les unes aux autres par des murs mitoyens, compose ce hameau conçu pour héberger les ouvriers agricoles, les journaliers et les employés dans les grandes propriétés de la commune au XVIIIe siècle. Petite et peu éclairée, chaque maison possédait à l'extérieur un escalier de pierre « étroit pour ne pas voiler le peu de lumière » permettant l'accès à l'étage. La proximité des logis, destinés à une catégorie spécifique d'employés, favorisait la création de petites communautés au sein du village.



VIERGE DU ROSAIRE – carrefour de la Polka : Une couronne orfévrée d'étoiles, rappelant la Jérusalem Céleste, orne cette Vierge du Rosaire, dont la dévotion est à l'origine essentiellement dominicaine. Une épitaphe orne le socle : « Ô Marie, veillez toujours sur nous. G.H. ».


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LINTEAU ANCIENNE AUBERGE DATANT DE 1748 :  Une dizaine de maisons du XVIIIe siècle possède, dans le village, un linteau gravé au-dessus de la porte d'entrée ou d'une fenêtre. Échelonnés entre 1727 et 1790, ils témoignent de la prospérité de la commune, à l'époque. Une ancienne auberge, très remaniée, conserve un linteau de 1748, tandis que le presbytère est édifié en 1757. Le linteau appartient à une demeure qui porte également le nom de J. Hellandais, probablement le constructeur de l'édifice.



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LINTEAU AVEC MONOGRAMMES DU CHRIST ET DE LA VIERGE :   De part et d'autre du linteau figurent le monogramme du Christ : « IHS » et celui de la Vierge : « MA ».




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MessageSujet: Re: CANTON SAINT-AUBIN-DU-CORMIER   CANTON SAINT-AUBIN-DU-CORMIER Icon_minitimeMer 8 Avr - 7:33

SANT-KRISTOL-GWALEN  -   SAINT-CHRITOPHE-DE-VALAINS


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Saint-Christophe-de-Valains  vient de Saint Christophe (martyrisé sous Décius au IIIème siècle) et de Valains (fief de Vieux-Vy-sur-Couesnon) auquel est rattaché le bourg.

L’origine de Saint-Christophe-de-Valains qui remonte à l’époque romane, est certainement liée à la création d’un prieuré-cure par l’abbaye de Rillé en Fougères. La paroisse de Saint-Christophe-de-Valains dépendait autrefois de l’ancien évéché de Rennes.

Quoique Saint-Christophe-de-Valains soit une ancienne paroisse, l’on ignore ses commencements. Elle tirait son surnom du fief de Valains, « sis en la paroisse de Vieuxvy, au joignant de celle de Sainct-Christophe » (nota : Jean Le Sénéchal, seigneur de la Sénéchaussière, en 1466, et François de Chateaubriant, seigneur de Beaufort et d’Orange, en 1542, rendirent aveu à la baronnie de Fougères pour leur fief de Valains). Les chanoines réguliers de l’abbaye de Rillé y fondèrent de bonne  heure un prieuré-cure. Jusqu’à la Révolutioon ils présentèrent le recteur de Saint-Christophe (Saint-Christophe-de-Valains) et levèrent les dîmes de la paroisse (Pouillé de Rennes).

Saint-Christophe-de-Valains fut supprimé comme paroisse en 1803, et son territoire fut alors uni à celui de Saint-Ouen-des-Alleux ; mais une ordonnance royale, datée du 16 avril 1826, érigea de nouveau Saint-Christophe-de-Valains en succursale.

Saint-Christophe-de-Valains est le théâtre d’un combat entre les Chouans, commandés par Aimé Picquet du Bois-Guy (ou Boisguy) et les Républicains le 18 juin 1796 (Histoire de la Vendée militaire par J. Crétineau-Joly, III, p.429).

On rencontre l’appellation Ecclesia Sancti christofori de Valeniis (en 1516).





Patrimoine de Saint-Christophe-de-Valains



L’église Saint-Christophe (XVI-XVIIème siècle). Saint-Christophe, martyr, est le patron de cette église , « qui n’a guère que les propotions d’une chapelle, sans aucun caractère d’architecture » ; cependant une fenêtre à ogives trilobées, dont les pieds-droits sont épannelés, peut faire supposer qu’elle a été en partie construite au XIVème siècle. C’est une simple nef terminée par un chevet droit et accostée au nord d’une sacristie signalée dès 1678, qui semble bien avoir été originairement une chapelle seigneuriale dépendant de la Bélinaye ; on y voit encore deux écussons qui portaient jadis les armoiries des seigneurs de Belinaye, et elle communique directement avec le sanctuaire. Le vicomte de la Belinaye était, en effet, seigneur fondateur et prééminencier dans l’église de Saint-christophe-de-Valains, dont le baron de Fougères était seigneur supérieur ; il y avait, en 1678, sa litre armoriée tout autour, dans le chanceau un banc et deux pierres tombales portant ses armes (nota : il paraît que ces tombeaux existent encore cachés sous le parquet du chœur), et dans la nef un autre banc devant l’autel de Notre-Dame. A l’entrée du chœur et aux deux côtés de l’arc triomphal qui sépare ce chœur de la nef sont encore deux autels portant le blason de la Belinaye. M. Maupillé a signalé le retable du maître-autel de Saint-Christophe, qu’il suppose être du XVIIème siècle ; on y voit, dit-il, quelques détails de sculpture assez bien traités : « sur la porte du tabernacle est représentée l’Annonciation de la Sainte Vierge, et sur les panneaux dont elle est  accostée, les quatre Evangélistes avec leurs attributs symboliques. Sur la partie supérieure du tabernacle est figurée l’Assomption de la Sainte Vierge au milieu d’un groupe d’anges qui l’enlèvent au ciel ; au-dessus apparaît le Père-Eternel, tenant le globe de la main gauche pendant qu’il élève la droite comme pour bénir. Deux anges soutiennent au-dessus de sa tête une couronne ornée de fleurons ». Trois pierres tombales, ajoute M. Maupillé, sont aussi de nature à fixer l’attention. « Sur l’une d’elles est figurée une croix orlée et pattée, accompagnée d’un besant, avec un croisillon au-dessous de l’orle ; - sur une autre, qui offre également la figure d’une croix orlée et pattée, on remarque à côté de la hampe un marteau et un autre instrument dont il est difficile de déterminer le caractère, soit une truelle, soit une hache, rattachés par une sorte de bande ou de lanière au bâton de la croix, lequel se  termine à sa partie inférieur par une fleur de lys ; - enfin, la troisième porte une croix ornée de deux croissillons, avec une sorte de gaine ou de fourreau qui semble vide, et reposant sur une demi-sphère » (Notices historiques sur les paroisses du canton de Saint-Brice, Appendice). L’une des fenêtres semble remonter au XIVème siècle.




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L'édifice présente une nef à chevet droit et sa façade occidentale est précédée d'un petit porche en pierre, élément courant dans le canton et parfois muni de bancs. Au nord, la sacristie est l'ancienne chapelle des seigneurs de La Bélinaye, importante famille de la commune, qui finança notamment certaines constructions et une partie de l'église. La chapelle conserve d'ailleurs deux écussons sur lesquels sont gravées leurs armes. La voûte de l'église est entièrement lambrissée. En effet, le granit empêche par sa masse de porter des voûtes élevées, c'est pourquoi, les églises bretonnes adoptent souvent le bois.




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AUTEL : Situé dans la chapelle de l'église, l'autel abrite un tabernacle à ailes polychromes, de forme assez rare dans la région, même si les ornements dorés, rehaussés de rocaille sont caractéristiques de la production de la région rennaise au XVIIe siècle. Le tabernacle évoque la tente dans laquelle était enfermée l'Arche d'alliance avant la construction du temple.





Le château de la Belinaye (XVIIème siècle). Il s’agit de la maison seigneuriale de la paroisse édifiée vers 1630. Le manoir conserve un colombier et une chapelle ruinée du XVIIème siècle. A la fin du XIXème siècle, il existait dans le château même une vieille et belle statue de la Sainte-Trinité, mais ele provenait de l’ancienne chapelle d’Orange, en Vieuxvy (Pouillé de Rennes). La Belinaye exerçait à Saint-Ouen-des-Alleux un droit de haute justice. Propriété de la famille Fouque en 1408. Cette famille prit par la suite le nom de la Belinaye. Elle passe ensuite entre les mains de la famille Orange (ou d’Orange ou Dorange).




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Illustration du style Louis XIII en Bretagne, le château « témoignage de l'importance des propriétaires, les Fouque, dans la paroisse » est composé de trois corps asymétriques, au fond d'une cour d'honneur. La bâtisse possède un grand perron à balustres ainsi qu'un pavillon d'escalier, au centre, que vient couvrir un toit en carène couronné par un clocheton à double coupole. L'escalier est inspiré de l'escalier d'apparat du parlement de Rennes. Le manoir abrite les vestiges d'un pigeonnier. Le château échappe aux destructions révolutionnaires et est acquis comme bien national par le curé défroqué de Vieux-Vy-sur-Couesnon, qui s'y installe avec ses sept enfants. La légende rapporte que depuis leur mort, les nuits d'orage, les pas des croque-morts portant le cercueil des enfants du prêtre parjure résonnent dans le château.



Le four à pain (XIXème siècle)



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Le four à pain, souvent collectif, est encore utilisé au début du XXe siècle, avant d'être peu à peu délaissé au profit des techniques industrielles plus rentables. Celui-ci est surmonté de la cheminée d'origine.




Ancien moulin de la Sourde  (XV-XVIème siècle),


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Édifié au cours d'une grande période de construction pour le fief de Saint-Christophe-de-Valains, qui dépendait alors de Vieux-Vy-sur-Couesnon, le moulin est autrefois utilisé pour fabriquer du papier. La façade sur pignon, orientée à l'est est peu fréquente et abandonnée dès le XVIe siècle. Le pignon est en effet très peu pratique pour l'évacuation des eaux, en plus des problèmes d'éclairage, dus à l'étroite façade.




  Chêne de la liberté.  L'envergure et la taille du tronc indiquent qu'il s'agit d'un chêne plusieurs fois centenaire. Son nom est lié à une pancarte, autrefois apposée à l'arbre, commémorant une victoire française et datée de 1848. Certains arbres ont servi de support à de telles verves patriotiques, comme celui de la commune de Goven : taillé pour ne laisser apparentes que deux branches maîtresses formant un V et soulignant la victoire de la Seconde Guerre mondiale.


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MessageSujet: Re: CANTON SAINT-AUBIN-DU-CORMIER   CANTON SAINT-AUBIN-DU-CORMIER Icon_minitimeSam 18 Avr - 23:39

SANT-JORD-KADENEG  -     SAINT-GEORGES-EN-CHESNÉ


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Saint-Georges-en-Chesné vient, semble-t-il, d’une déformatio de « Saint  -  Georges   -  Enchaînés », Saint Georges, prince de Cappadoce, est martyrisé au IIIème siècle sous Dioclétien.

Quoique cette paroisse soit ancienne et que des religieux y aient eu de bonne heure quelques intérêts, nous ignorons cependant ses origines. Il est certain que les Bénédictins du prieuré de Notre-Dame de Vitré avaient des droits sur les dîmes de Chesné aussi bien que les religieuses de l’abbaye de Saint-Sulpice-des-Bois, mais nous ne savons  à quelle époque et en quelles circonstance ces donations leur furent faites. En 1682, l’abbesse de Saint-Sulpice possédait encore plusieurs fiefs en cette paroisse. En 1790, le recteur M. Clairay, déclara être le seul décimateur «  de tous grains, chanvres et lins » de Chesné, et il estima ses dîmes 2400 livre de rente ; il jouissait, en outre, du presbytère et d’un pourpis contenant 11 journaux de terre et valant 200 livres. Son revenu était donc de 2600 livres, mais il avait de lourdes charges : il devait aux Bénédictins de Notre-Dame de Vitré 64 boisseaux de froment, estimés à 1500 livres ; - à l’abbaye de Saint-Sulpice 2 mines de froment, estimées 80 livres ; - à la fabrique de Chesné 96 demeaux de seigle,  estimés 240 livres ; - pour décimes, 120 livres ; - pour entretien du chanteau de l’église, 150 livres ; - pour frais de récolte, 150livres. Ses charges montant ainsi à 890 livres, il lui restait un revenu net de 1710 livres (Archives départementales d’Ille-et-Vilaine, 1 V,27). La fabrique de Chesné possède de fort beaux registres de comptes des trésoriers au XVIème siècle.

La paroisse de Saint-Georges-de-Chesné dépendant autrefois de l’ancien évêché de Rennes. Elle s’appelait jadis Chienné, puis Saint-Georges-Enchaîné vers la fin du XVIIIème siècle parce que son patron est représenté tenant un dragon au moyen d’une chaîne (nota : cette paroisse était naguère appelée, Chienné. On imagina en 1781 de donner l’étymologie de son nom, en la nommant Saint-Georges enchaîné, parce que saint Georges est représenté terrassant le démon ; il eût fallu au moins, dans ce cas, dire Saint-Georges enchaînant. Mais tout cela est puéril. Le nom ancien et véritable est Chesné (Chesneyum) ou Saint-Geroges-en-Chesné. En 1859, la commune a obtenu un décret impérial l’autorisant à reprendre ce dernier nom). On l’appelle Chainé durant la Révolution.

Au XVIème siècle, le bourg de Saint-Georges-de-Chesné est marqué par la présence des familles Busson (vers 1513) et La Dobiaye ou La Dobiays (vers 1570), propriétaires successifs du manoir des Molans (ou de Molan). Le manoir de Molan existe dans cette paroisse en 1379, époque de l’association des nobles et bourgeois pour la défense de la Bretagne, à laquelle prend Jean du Bobéril, seigneur de Molan, dont le fils est pannetier de Charles VI. Un autre du Molan est chambellan de Charles VII.

On rencontre les appellations suivantes : Cheseyum (en 1516), Chesné (en 1590), Chenneyum (au XVIIème siècle).




PATRIMOINE DE SAINT-GEORGES-EN-CHESNÉ


L’église Saint-Georges  (XVIème siècle). Dédiée à Saint Georges, martyr, cette église se composait à l’origine d’une nef à chevet droit avec deux collatéraux ; le chœur en fut construit en 1554, comme nous l’apprennent les comptes des trésoriers, et les nefs sont également du XVIème siècle. On y remarque intérieurement des colonnes en forme de palmier, et à l’extérieur des portes de style ogival fleuri avec porche de même style au Midi. A cet édifice furent ajoutées deux chapelles formant bras de croix : l’une au nord et affectée au service de la confrérie du Rosoire, fût bâtie en 1660, comme le témoigne cette inscription gravée à l’intérieur :  Vener. Et Disc. D. Guill. Crosnier, rector, hoc sacellum suis sumpt. Egit, ann. Dom. 1660. – Celle du Sud fut élevée par ordre de l’évêque, qui ordonna en 1781 de supprimer « le jubé » existant encore et de bâtir « une chapelle parallèle à celle du Rosaire ». Cette chapelle, dédiée au Saint-Esprit, porte en effet le nom du recteur à cette époque gravé sur ses murailles :  Messire Paul Clairay. Une grande fenêtre flamboyante garnit le chevet ; on y plaça en 1555 une verrière renfermant les scènes de la Passion de Notre-Seigneur et la légende de Saint Georges. Ce fut l’œuvre de Guillaume Collin, peintre-verrier de ce temps (« Poyé à Guill. Colin por avoir faict la grande vitre du revestuaire » - Comptes des trésoriers). De ce vitrail il ne reste que deux panneaux, représentant l’un le crucifiement, l’autre le martyr Saint Georges ; ils ont été replacés dans la fenêtre méridionale du Sud et l’on a mis des vitraux neufs dans la grande fenêtre du chevet. Sur le maître-autel est un curieux reliquaire mentionné dans tous les comptes du  XVIème sièce sous le nom de « reliquaire de Monsieur sainct Georges » (Pouillé de Rennes).


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Le chœur et la sacristie sont d'origine. L'édifice est composé d'une nef flanquée de bas-côtés et d'un chevet droit. Le clocher possède un toit octogonal en dôme surmonté d'un campanile. Les sablières intérieures sont sculptées de têtes de morts, d'os en sautoirs ainsi que de ceps de vignes. L'autel, qui conserve un retable du XVIe siècle (Cl. M. H.), est orfévré, laissant jour à trois tourelles crénelées au milieu desquelles se déroule une inscription en caractères gothiques




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Vitrail de Saint-Georges :  La fenêtre du chevet de l'église possédait une grande verrière dont il ne reste aujourd'hui que deux panneaux : le premier représente la passion du Christ et le second, la légende de saint Georges. Ces panneaux ornent aujourd'hui une des fenêtres sud de l'édifice. Parmi les autres vitraux, l'un figure l'allégorie de la Mort, fait assez rare au sein d'une église. En effet, les vitraux représentent, autrefois, un moyen pour les religieux d'enseigner la sainte parole aux fidèles illettrés, ce qui explique l'abondance des scènes du Nouveau Testament



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L'intérieur du porche sud avec ses bancs en granite et sa porte aux vantaux d'origine.





Le manoir des Molans ou du Molan (XVIème siècle). Propriété successive des familles Busson seigneurs de Gazon (en 1513), Gédouin seigneurs de la Dobiaye (en 1570 et en 1659), Bonnier marquçis de la Dobiaye (en 1680), Montbarrot ou Montbarot y place une garnison en 1593  ou 1598, pour le mettre en état de défense contre les entreprises de Mercoeur. Il a été détruit, sans doute comme tant d’autres, à  la fin de la Ligue, par ordre d’Henri IV.



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En 1513, le manoir des Molans appartient aux Bussons puis passe aux mains des seigneurs de La Dobiaye à la fin du XVIe siècle et Montbarrot y place une garnison en 1598. Le manoir est probablement détruit lors des guerres de la Ligue. De l'édifice primitif subsiste un escalier hors œuvre, sauvegardé par les architectes de la Renaissance, bien qu'ils jugent cette forme de distribution encombrante, peu lumineuse et étroite. Certains manoirs bretons, notamment ceux des XVe et XVIe siècles conservent quelques-unes de ces formes d'accès, indépendantes de l'habitat et reléguées le plus souvent dans les angles de l'édifice.




La ferme et le puit (XVIIIème siècle), située au lieu-dit Le Désert.



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Parmi les anciens puits de la commune, celui du Désert est le seul subsistant. Il est couvert d'une voûte de pierre qui le protège des différentes pollutions atmosphériques. À l'arrière-plan une petite maison rurale, sans étage, groupe dans un même ensemble l'étable d'un côté, le logis de l'autre et un grenier au-dessus


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MessageSujet: Re: CANTON SAINT-AUBIN-DU-CORMIER   CANTON SAINT-AUBIN-DU-CORMIER Icon_minitimeLun 18 Mai - 23:06

SANT-YANN-AR-C’HOUESNON -  SAINT-JEAN-SUR-COUESNON


Saint-Jean-sur-Couesnon vient de Saint Jean Baptiste et la rivière Couesnon.

La paroisse de Saint-Jean-sur-Couesnon (ou Saint-Jean-sur-Couasnon) existe dès le XIème siècle, date à laquelle l’église Saint-Jean-Baptiste est donnée à l’abbaye de Saint-Florent d’Anjou qui y établit un prieuré (Pouillé de Rennes). Le prieuré se trouvait, ,vraisemblablement, près de l’église, sur l’emplacement des terres dites l’Abbaye. La  paroisse de Saint-Jean-sur-Couesnon dépendait autrefois de l’ancien évêché de Rennes.

Dès l’année 1138 Hamelin, évêque de Rennes, reconnut à l’abbé de Saint-florent de Saumur le droit de lui présenter le recteur de Saint-Jean-sur-Couesnon (Bibliothèque Nationale, Blancs-Monteaux,XLV). Les dîmes de Saint-Jean étaient partagées entre plusieurs ecclésiastiques, aussi le recteur avait-il pour revenu la jouissance d’une partie de ces dîmes et une portion congrue que lui payaient ses codécimateurs.

Saint-Jean-sur-Couesnon, qui est un démembrement de la baronnie de Vitré, était une châtellenie d’ancienneté et possédait jadis un droit de haute justice. On y trouvait l’auditoire et la prison de la seigneurie de La Dobiaye.

Un combat de Chouannerie est livré en 1796 entre le bourg de Saint-Jean-sur-Couesnon et Romagné. Les chouans renversèrent un peu plus tard dans le bourg un Arbre de la Liberté (un district brton pendant les guerres de la chouannerie, par Th. Lemas, p.233 et 313).

On rencontre l’appellation suivante : Ecclesia Sancti Johannis super Coysnon (en 1122)



LE PATRIMOINE DE SAINT-JEAN-SUR-COUESNON [/size]


L’église Saint-Jean-Baptiste (XVIII-XIXème siècle),restaurée et réaménagée au XIXème siècle par des architectes Crespel et Jourdin. L’église primitive, mentionnée au XIème siècle, est réaménagée aux XVème et XVIIème siècles. Dédiée à Saint Jean-Basptiste, cette église était encore naguère un édifice roman presque complet. Il se composait de trois nefs qui séparaient des arcades en plein cintre formant quatre travées ; réhaussées d’arcs doubleaux, ces arcades reposaient sur d’énormes piliers cylindriques formés de moellons et dépourvus d’ornementation. Un grand arc en plein cintre donnait accès dans le transept au-dessus duquel devait s’élever le clocher primitif ; mais l’arc triomphal était ogival.  Quant à l’abside, elle conservait extérieurement sa forme du XIème siècle et l’on y voyait même des meurtrières romanes, mais à l’intérieur un immense retable la défigurait complétement. Cette église a été désorientée en 1859 ; on a detruit l’abside pour mettre à l’Est l’entrée principale, qui  consiste dans une ancienne porte en ogive placée jadis à l’Ouest, et l’on a fait un nouveau chœur avec un chevet droit. Au XVIIème siècle, les prééminences d’église appartenaient à Saint-Jean-sur-Couesnon au seigneur de  la Dobiais. D’importantes fondations avaient été faites dans l’église de Saint-Jean. Par testament daté du 4 maisi 1499, Guillaume Lambert, chanoine de la cathédrale de Nantes, doyen de Fougères et licencié en droit,  y fonda deux chapellenies, l’une de trois messes par semaine assise sur la maison de Montchevron, en Saint-Aubain-du-Cormier, - l’autre de deux messes hebdomadaires dotée de la terre du Haut-Mousset, en la chapelle-Saint-Aubert. En 1575, les trésoriers présentèrent ces deux chapellenies réunies à Raoul Chesnevière, prêtre de Saint-Jean-sur-Couesnon. En 1790, M.Bruneau les desservait également toutes les deux.

Le 18 juin 1515, Jean Guibé, Seigneur de Saint-Jean-sur-Couesnon et de Montfourcher (nota : il semble qu’à cette époque la seigneurie de Saint-Jeran était attaché à la terre de Montfourher. Ce manoir appartenait en 1429 à Alain de la Gravelle, en 1513 à Jean Guibé, et en 1516 à Jean Bellonneau, archidiacre et chanoine de Rennes. Le seigneur de la Dobiais acquit plus tard tous les droits des Guibé à Saint-Jean et à Rennes, où ils avaient fondé une chapelle dans la cathédrale), gouverneur de Fougères, etc. se trouvant en son manoir de Montfourcher, fonda par testament, en l’église de Saint-Jean-sur-Couesnon, une chapellenie d’une messe tous les dimanches dites « en sa chapelle de la dicte église, nommée la chapelle de Montfourcher ».

Dans l’église de Saint-Jean-sur-Couesnon les prééminences appartenaient au marquis de la Dobiaye (ou Dobiais) qui en était seigneur supérieur et fondateur , de plus, en 1682, il y jouissait, à côté d’un banc  à queue. Une des chapelles dépendait autrefois de la seigneurie de Montfourcher. EN 1682, le chœur abrite encore le tombeau des seigneurs de La Dobiaye ou Dobiays (ou Dobiais). Les armes de la famille Gédouin, marquis de la Dobiaye (ou Dobiais) du  milieu du XVème siècle au milieu du XVIIème siècle ornaient jadis les vitraux et une litre extérieure et intérieure de l’église. l’église est restaurée et remaniée au XVIIIème siècle et en 1859 (par l’architecte Jourdin) : son abside a été réduite.



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L'église est mentionnée au XIe siècle, époque à laquelle elle devient possession de l'abbaye Saint-Florent d'Anjou. Les parties construites au XVe siècle et XVIe siècle ne sont plus guère visibles, remplacées par les constructions ultérieures. En 1682, le chœur abrite encore le tombeau des seigneurs de La Dobiaye. D'importants remaniements ont lieu dans la seconde moitié du XVIIIesiècle, notamment la construction de la façade et du chœur. En 1859, sous la direction de Jourdin, l'église est modernisée et réorientée : la façade occidentale est transportée à l'est, ce qui inverse la disposition traditionnelle du chevet, en principe à l'est, vers le levant, symbole de l'espoir de voir renaître le Sauveur. À la suite de l'incendie qui ravage l'église en 1888, Crespel reprend les travaux de son prédécesseur.



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Pierre tombale :  Le mur sud-est de la façade de l'église abrite trois pierres tombales sculptées, qui ont servi de base à l'élévation orientale, lors du remaniement du XIXe siècle. Deux des stèles sont couchées sur le flanc, et l'autre, debout, porte la date de 1661. Celle-ci, la plus orientale présente un calice flanqué de deux croix, signifiant qu'il s'agit de la pierre tombale d'un homme d'église. Le flanc nord-est de la façade est lui aussi doté de deux pierres sculptées. L'une porte l'inscription « Gvillard » soulignée par une grande croix à angles aigus, de style celte, permettant de dater la stèle du XVesiècle. Il s'agit peut-être de la pierre tombale d'un ancien recteur de la paroisse, issue de l'édifice précédent



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Tombe :  L'édifice abrite une tombe conservée à gauche de l'entrée principale. Elle est composée d'une croix reposant sur une pierre tombale avec une épigraphe, et ornée de symboles religieux. L'inscription est accompagnée d'une date et la présence d'un calice flanqué de deux croix reposant chacune sur une volée de marches permet d'attribuer la tombe à un homme d'Église.





La croix (1656) située au cimetière  


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Composée d'un socle en granit monolithique aux angles équarris la croix est ornée d'une inscription gravée en bas relief et peu lisible. Un peu plus bas, la croix est creusée de manière à former une niche qui devait contenir, à l'origine, une petite statue.




Le manoir de La Dobiaye (XVI-XVIIème siècle). C’était la maison seigneuriale de la paroisse. Il s’agit d’une construction du XVIème siècle avec un pavillon du XVIIème siècle. Il possédait jadis une fuie et des douves. La porte principale porte les armes de la famille Gédouin et leurs alliances soutenues par deux ions. On  voyait dans la cour une chapelle du XVIIème siècle. La chapelle de la Dobiais ou Dobiaye, bâtie près du manoir de ce nom, est signalée en 1618. René Gédouin, marquis de la Dobiais, y fonda, le 16 janvier 1659 deux messes par semaines pour tous les dimanches et fêtes et dota cette chapellenie de sa métairie de la Bussonnais, en Chesné. L’ordinaire approuva  cette fondation le 20 janvier 1659 (Archives Départementales d’Ille-et-Vilaine, 9 G,82). Jean Corbin (1751),- François Debrais (1752) -  et Julien Lucas (1782) desservirent la chapelle de la Dobiaye. Cet édifice, construit au XVIIème siècle a aujourd’hui disparu ; il avoisinai l’ancien manoir, dont il reste de beaux  vestiges, notamment un portail monumental et de belles salles ornées de boiseries sculptées (Pouillé de Rennes). Ce manoir relevait au XVième siècle de la châtellenie de Saint-Jean et exerçait au bourg un droit de haute justice. Il es érigé en marquisat en 1645. Propriété successive des familles d’Iffer (au milieu du XIVème siècle), Gédouin (en 1370 et en 1414), Bonniers seigneurs de la Coquerie (en 1672), de Larlan seigneurs de Kercadio (en 1699), Hay marquis des Nétumières (avant 1765), de la Belinaye (en 1765).  




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Manoir de La Dobiaye :    le logis



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Le manoir de La Dobiaye, plus proche de la ferme fortifiée que du château, est l'ancienne maison seigneuriale de la paroisse. Au XVe siècle, le manoir, relevant de la châtellenie de Saint-Jean, exerce, au bourg, un droit de haute justice et possède fuie et douves. Son prestige est tel qu'il est érigé en marquisat en 1645. Au XVIIesiècle, des pavillons sont édifiés ainsi qu'un portail en granit « percé d'une porte et d'un portillon en plein cintre » orné de motifs végétaux, rosaces et dauphins affrontés. La rainure du pont-levis du portillon a subsisté.



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Les éléments  centraux de l’élégant bâtiment que l’on aperçoit derrière le portail sont des XVIème et XVIIème siècle





La maison (1657) , située au lieu-dit La Menardais


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Le linteau de la porte de gauche est gravé des monogrammes du Christ et de Marie : « IHSMA ». Celui de la fenêtre de droite « transformée aujourd'hui en porte » porte la date de construction de la maison. Il s'agit, à l'origine, d'une demeure relativement aisée, possédant un véritable étage.



Le lavoir (XVIIème siècle). Restauré au XXème siècle
Témoignage des lavoirs de cette partie des marches de Bretagne, celui-ci possède des piliers porteurs dont la base est en pierre afin d'éviter que les poteaux en bois ne pourrissent avec l'eau. L'utilisation du granit comme isolant est très répandue en Bretagne, notamment dans les halles, ou pour certaines églises. Organisé de manière à offrir une vaste place couverte, le lavoir se développe tout autour d'un bassin de lavage, et non le long d'un ruisseau ou d'une rivière comme souvent.




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Ancien moulin :  au XVIIe siècle, les bords du Couesnon comptent près de vingt moulins à eau « consacrés à la fabrication du papier » ce qui s'explique par la qualité des eaux de la rivière, dépourvues de calcaire


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MessageSujet: Re: CANTON SAINT-AUBIN-DU-CORMIER   CANTON SAINT-AUBIN-DU-CORMIER Icon_minitimeVen 26 Juin - 20:51

SANT-MARZH-AR-C’HOUENON  -  SAINT-MARC-SUR-COUESNON


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Saint-Marc-Sur-Couesnon vient de Médard, évêque de Noyon au VIème siècle et du nom de la rivière Couesnon.
La paroisse de Saint-Marc-Sur-Couesnon (ou Saint-Mard-sur-Couesnon) existait au XIIIème siècle et l’abbaye de Rillé y jouissait dès cette époque d’une partie des dîmes. Il ne faut donc pas attacher d’importance à une tradition locale qui prétend que la paroisse fut fondée au XVIème siècle seulement par un prélat appartenant à la famille d’Argentré, et dont on conserve, dit-on, le portrait au château de Saint-Mard (au Saint-Marc). En 1790, les chanoines réguliers de Rillé levaient les deux tiers des dîmes de la paroisse, valant 1500 livres, l’autre tiers, estimé 800 livres, appartenait au recteur, qui jouissait en outre du presbytère et de son pourpris, consistant en un jardin et de deux vergers appelés les Aumônes, contenant 4 journaux de terre, et estimés 90 livres. Le Recteur, présenté par l’ordinaire, déclara que son bénéfice valait donc 890 livres, mais qu’il payait une pension de 350 livres à son vicaire et 62 livres de décimes, de sorte qu’il ne lui restait que 478 livres de revenu net (Pouillé de Rennes). A la même époque, la fabrique de Saint-Marc-Sur-Couesnon possédait le dîmereau de Saint-Martin,valant 33 livres de rente (Archives départementales d’Ile-et-Vilaine, 1V,27).
La paroisse de Saint-Marc-sur-Couesnon doit son nom et son origine à sa seigneurie, qui en 1330 passa de la famille de Saint-Marc (ou Saint-Mard) dans celle des Le Provost par un mariage, puis en 1640 dans celle de Feu du Placé. En 1231, Saint-Louis vient à Saint-Marc-sur-Couesnon pour rencontrer Pierre de Dreux. La paroisse de Saint-Marc-sur-Couesnon dépendait autrefois de l’ancien évêché de Rennes.

On rencontre les appellations suivantes : Ecclesia Sancti Medardi superCoesnon (au XIIIème siècle), Sanctu Medardus super Coaisnonem (en 1516).


PATRIMOINE DE SAINT-MARC-SUR-COUESNON

L’église Saint-Marc (1517. Saint Médard, évêque de Noyon, fut jusqu’à la révolution le patron de cette église, qu’on a placée de nos jours sous le patronage de Saint Marc. En 1781, Mgr de Girac ordonna de continuer la fête patronale de Saint-Mard le 8 juin, fête de Saint Médard. C’est un édifice du commencement du XVIème siècle, portant la date 1517gravéee sur sa muraille ; il se compose d’une seule nef, terminée par un chevet droit ; un arc triomphal en ogive sépare la nef du chœur ; le portail principal, à l’ouest, est de même style ogival fleuri. On y voyait en 1781 les autels de la Sainte-Vierge et de Saint-Antoine. Le seigneur de Saint-Mard (ou Saint-Marc) était fondateur et prééminencier de cette église, où il avait son banc, son enfeu, sa litre et ses armoiries, ainsi que les prières nominales. En 1679, on voyait son écusson au-dessus de la grande porte, dans les verrières et sur la croix du cimetière.
La fabrique de Saint-Marc-sur-Couesnon possède un calice en vermeil très curieux : «  il annonce par son ornementation la fin du XVème siècle. La coupe est large de 13 cm et profonde de 7 environ ; la hauteur totale est de 20 cm. De légères feuilles, imitant celles de l’acanthe, se détachent au-dessous de la coupe et sur la partie convexe du pied ; le nœud est gros et orné d’espèces de cabochons en émail bleu foncé, et de rayons flabelliformes. Entre la coupe et le nœud, des ciselures à jour affectent la forme d’arcatures couronnées de frontons aigus et bordés d’expansions végétales. Au-dessous, des niches décorées de la même manière et séparées par de petits contreforts étagés, contiennent huit apôtres ciselés en grand relief, nimbés et reposant sur de petits supports en culs-de-lampe. Enfin, le pied lui-même, qi n’a pas moins de 17 cm de largeur, se découpe en lobes à pointes mousses et bordés d’un rang de petites rosaces et quatre-feuilles d’une extrême délicatesse » (M. l’abbé Brune, Archéologie religieuse, 410). Ce calice porte un écusson présentant un lion couronné et lampassé. Or, les Le Prévost, seigneurs de Saint-Marc-sur-Couesnon, avaient pour armes : de gueules au lion léopardé d’argent, armé, lampassé et couronné d’or. Il est donc vraisemblable que ce calice est un don fait par un membre de cette famille.

Dans l’église est aussi une pierre tombale dont l’inscription a disparu, mais sur laquelle on distingue encore un calice et un écusson chargé également d’un lion. Serait-il téméraire d’y voir la tombe du recteur Georges Le Prévost, mort en 1557, et ce prêtre ne serait-il pas lui-même le donateur du beau calice ? Cela nous paraît très probable. Mentionnons encore en l’église de Saint-Marc-sur-Couesnon de fort jolis fonts baptismaux du XVIème siècle, chargés de figurines d’anges, de fleurs et de feuillages, le tout habilement sculpté dans le granit.

La confrérie des Agonisants fut érigée en cette église par le pape Clément XI en 1701. Outre quelques fondations de messes établies en l’église de Saint-Marc-sur-Couesnon, il y avait une fondation de 50 livres de rente pour les pauvres de la paroisse, faite en 1744 par Julie-Judith Du Feu, veuve de Claude Cochard, seigneur du Pontdauphin, demeurant au manoir de Saint-Marc ou Saint-Mard (Pouillé de Rennes).

L’église se compose d’une simple nef à chevet droit. Les seigneurs de Lignières en Saint-Hilaire des Landes y avaient une chapelle prohibitive. Le pignon ouest est orné de trois croix et percé d’une fenêtre flamboyante. Les fonts baptismaux double en granit, sculptés de deux anges, datent de 1554. Les armes de la famille Le Prévost seigneurs de Saint-Marc (ou Saint-Mard) se voyaient jadis au-dessus de la grande porte. Une litre aux armes des seigneurs de Saint-Marc entourait autrefois l’église.
On trouve dans l’église une pierre tombale armoriée sculptée d’un calice et d’un lion, attribuée à Georges Le Prévost (ou Provost), recteur décédé en 1557, ainsi qu’une dalle funéraire en ardoise (à l’angle nord-est du chœur) sur laquelle est gravé les mots « missire Landargau… Dauuphinaye.. ». une autre pierre tombale est datée de 1730 : il s’agit de celle d’un prêtre. Les seigneurs de Saint-Marc possédaient jadis un enfeu  dans l’église et leurs armes sur les vitres. Les seigneurs de Lignières en Saint-Hilaire des Landes possédaient aussi leurs armes et un enfeu.



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La nef de l'église s'achève par un chevet plat, ce qui signifie que l'autel du chœur devait posséder un retable. Les seigneurs de Linnières en Saint-Hilaire-des-Landes y avaient une chapelle prohibitive. L'édifice abrite une pierre tombale armoriée sculptée d'un lion et d'un calice, probablement celle d'un ecclésiastique. Plusieurs linteaux de l'église présentent les armes de seigneurs locaux, témoignage de leur participation financière à la construction de l'édifice, afin d'obtenir des Indulgences.



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VOUTES : La densité du granit explique le maintien des critères architecturaux romans : les voûtes d'ogives et d'importants espaces ajourés étant impossibles à mettre en place, sous peine d'effondrement de l'édifice. Le bois sert donc souvent à l'édification des voûtes et les poutres sont très fréquemment travaillées, sculptées « comme ici les sablières » ou peintes.



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Fonds baptismaux: Ornés de motifs Renaissance « deux anges évoluant dans un réseau de rinceaux et palmettes » ces fonts baptismaux possèdent une inscription gravée en lettres gothiques. Cette juxtaposition de styles différents est l'une des caractéristiques de l'art breton.




La chapelle Saint-Martin de Beaumont (XIXème siècle), édifiée à l’emplacement d’un ancien sanctuaire. Ce sanctuaire primitif fort ancien était mentionné dès 1582 comme étant un lieu de pèlerinage très –fréquenté pour obtenir la guérison des fièvres. Il était fondé de messe, car en 1728 le recteur de Saint-Marc-sur-Couesnon présenta Joseph Le Tory  pour le desservir.


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L'édifice actuel, de style néo-gothique, se situe à l'emplacement d'une ancienne chapelle de pèlerinage, mentionnée dès 1582, et fréquentée afin d'obtenir la guérison de la fièvre. D'origine païenne « comme les pèlerinages » ces rites sont pour la plupart repris par l'église et perdurent.




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La chapelle abrite une statue de saint Martin de Beaumont. Beaucoup d'édifices au Moyen Âge abritent des objets liturgiques, figuratifs ou commémoratifs, utilisés pour thésauriser les richesses de l'église et les dons de pélerins : pierres précieuses, semi-précieuses ou camées




La croix : Probablement érigée après une mission, cette croix est sculptée de différents motifs : croix, calice, hostie et comprend une niche servant à abriter une statue de la Vierge.


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le manoir du Bois-Roux (XV-XVIIIème siècle). Ce manoir est encore surnommé le Bois-Raoul. Au XVème siècle et en 1462, ce manoir est la propriété de la famille Roche



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Encore nommé, au XIXe siècle, Le Bois-Raoul, le manoir existe déjà au XVe siècle, période à laquelle il appartient aux La Roche. Son architecture rurale, en pierre de taille, présente des ouvertures flanquées de gros modules, notamment au niveau de la porte d'entrée en plein cintre. La porte de l'étable possède un linteau en accolade, surmontant une bande ornée de trois boules sculptées en haut relief. La cour du manoir abrite un puits couvert dont la structure externe, complètement en pierre, contraste avec les puits en appentis, recouverts de bois.



la maison (1732) La bâtisse, fidèle PAR  la faible hauteur de sa façade, aux bâtiments environnants est un exemple de l'architecture urbaine de la commune.
Il s'agit d'une ancienne ferme "la métairie", appelée aussi "grande-maison" et rachetée aux châtelins en 1914.



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Place de l’église


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Le moulin du pont :  Le moulin offre un épisode de perception proche de la rivière. La scène « pittoresque » du moulin s’accompagne des équipements plus modernes du site liés à l’activité de production d’aliments pour le bétail qu’il accueille.


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MessageSujet: Re: CANTON SAINT-AUBIN-DU-CORMIER   CANTON SAINT-AUBIN-DU-CORMIER Icon_minitimeSam 27 Juin - 0:14

SANT-OWEN-AN-ALLOZ   -    SAINT-OUEN-DES-ALLEUX



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Saint-Ouen-des-Alleux vient de Saint Ouen, évêque de Rouen au VIIèm siècle et de « alleux » (terre franche d’impôts).

La paroisse de Saint-Ouen-des-Alleux est mentionnée dès le XIIème siècle. Elle est sous la protection de Saint-Ouen et relevait autrefois de l’Abbaye de Rillé à Fougères qui y fonda un prieuré-cure. Le peu que nous savons du prieuré-cure de Saint-Ouen-des-Alleux prouve que cette paroisse est ancienne. Dans le courant du XIIème siècle, en effet, Raoul Lasne, « Radulphus Asinus », donna à l’abbaye de Rillé les dîmes de Saint-Ouen, « decimas de Sancto Audoeno », du consentement de Gaultier Lasne et de toute sa famille. Cette donation fut confirmée vers l’an 1200, à Antrain, par Guillaume de Fougères, dit l’Angevin, qui jouissait alors de la baronnie de ce nom comme tuteur de son neveu Geoffroy de Fougères (Bibliothèque Nationale, Blancs-Manteaux – M.Maupillé, histoire de Fougères, 38). Il est vraisemblable que dès cette époque la paroisse de Saint-Ouen existait. Les chanoines réguliers de l’abbaye de Rillé possédèrent ce bénéfice jusqu’à l’époque de la Révolution. Ils jouissaient de toutes les dîmes de la paroisse, divisée alors en quatre traits, nommés Bothere, le Rocher-Poirier, la Rivière et Melleray (Pouillé de Rennes).
La paroisse de Saint-Ouen-des-Alleux dépendait jadis de l’ancien évêché de Rennes. Le bourg de Saint-Ouen-des-Alleux contenait autrefois la halle et l’auditoire de la vicomté de Belinaye en Saint-Christophe-de-Valains.
On rencontre les appellations suivantes : Parochia de Sancto audoeno (au XIIème siècle), ecclesia Sancti Audoeni de Allodiis (en 1516)



PATRIMOINE DE SAINT-OUEN-DES-ALLEUX


L’église Saint-Ouen (XVIIème siècle-1843).   L’église a été presque entièrement reconstruite en 1843 par l’architecte Charles Langlois. Le premier patron de cette église est l’évêque Saint Ouen, le second est Saint Augustin, dont les moines de Rillé suivaient jadis en partie la règle. En 1679, l’édifice se composait d’une seule nef et d’un chœur accosté au Nord d’une sacristie avec chantrerie au-dessus. A l’origine, le prieur de Saint-Ouen, qui possédait dans la paroisse un fief dit de saint-Ouen, devait être le seigneur de cette église : mais au commencement du XVIIème siècle les seigneurs des Alleux et de Racinous s’y disputaient les prééminences. Les trésoriers déclarèrent en 1679 que dans le chanceau était un tombeau aux armes de Racinoux, et que devant l’autel Saint-Pierre se trouvait un banc à queue dépendant des Alleux ; ils ajoutèrent que les armes des Pinel, seigneurs des Alleux .

En 1513, François Pinel, seigneur de Chaudeboeuf, possédait le manoir des Alleux : d’azur à trois pommes de pin d’or, étaient gravées sur la cloche et sur la croix du cimetière (Archives départementales de la Loire-Inférieure – nota : en 1513, Francois Pinel, seigneur de Chaudeboeuf, possédait le manoir des Alleux ; à la même époque, les maisons nobles du Haut et du Bas-Racinoux appartenaient à Hélène de Rohan). Toutefois, vers le même temps, le vicomte de la Belinaye réunit à sa seigneurie de ce nom les fiefs et manoirs des Alleux et de Racinoux ; aussi était-il regardé sans conteste en 1683 comme seigneur fondateur et prééminencier de Saint-Ouen. Il avait alors en cette église «  un enfeu prohibitif avec pierres tombales, une lisière et ceinture à ses armes, un banc à queue avec accoudoir, et ses écussons sculptés sur les cloches et sur les croix » (notes ms. de M.Maupillé). De cette ancienne église il ne reste que le chœur, terminé par un chevet droit, mais fort insignifiant ; la nef et les transepts ont été reconstruits, et l’on y a joint à l’Ouest une tour de style ogival qui n’est pas encore terminée. A la suite de cette reconstruction, l’église fut bénite par Mgr Saint-Marc en 1843 (Pouillé de Rennes). Entre autres fondations, il y avait jadis en cette église la prestimonie de la Héraudais, valant 45 livres de rentes en 1790, et dont M. Sorette était alors titulaire  (archives départementales d’Ille-et-Vilaine, 1V,27)



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Des premières campagnes de construction, ne subsistent que le chœur, ainsi qu'un bas-relief représentant une pietà. Basée sur des pierres de remploi, visibles sur la façade nord, sans doute des stèles funéraires gravées, l'église est voûtée de lambris, comme une majorité de couvertures intérieures d'églises bretonnes. Cette caractéristique est conservée depuis l'époque romane, en raison de la densité du granit, inadaptée à l'architecture élancée du gothique.





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Chœur : De l'édifice primitif, subsistent une nef à chevet droit et un chœur accosté au nord de la sacristie, elle-même surmontée d'une chantrerie d'origine. Aucune trace de retable n'est mentionnée dans les textes du XIXe siècle. L'église abrite par ailleurs l'enfeu que possédait le vicomte de La Bélinaye et une litre aux armes de ces mêmes seigneurs cernait l'édifice en 1683. Le reste mobilier date du XIXe siècle et remplace des pièces disparues ou détériorées, tels les confessionnaux, ou les chairs à prêcher.
 





la maison   (XVIIIème siècle), située au lieu-dit La Tisonnais


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La Tisonnais comprend plusieurs maisons du XVIIIe siècle présentant un bel appareil en granit, principalement au niveau des ouvertures. Cette maison possède des linteaux sculptés en accolade, notamment au-dessus de la porte d'entrée, cernée de gros blocs. Plusieurs demeures bretonnes sont construites au XVIIIe siècle, avec des entrées en plein cintre, dans la continuité de la tradition romane.


la maison   (XVIIIème siècle), située au lieu-dit Le Hil


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La toiture de tuile, élément typique des maisons du sud de la Loire, est plutôt rare en Bretagne, où l'on préfère l'ardoise dont les carrières regorgent. L'alliance des deux matériaux confère à l'édifice une certaine polychromie que viennent renforcer les modillons et boules de la corniche en pierre. Ce deuxième élément de décoration met en valeur la toiture de la demeure en soulignant les jeux d'ombre et de lumière. Cet édifice témoigne d'une certaine volonté de la part de l'architecte de se démarquer des autres constructions de la commune.


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MessageSujet: Re: CANTON SAINT-AUBIN-DU-CORMIER   CANTON SAINT-AUBIN-DU-CORMIER Icon_minitimeSam 27 Juin - 4:27

GWENNEL  -   VENDEL


Vendel est le centre de l'une des divisions territoriales de la cité des Rhedones, sous le nom de Pagus Vendellensis, dont on a fait depuis le Vendelais. Le territoire de Vendel était jadis traversé par deux voies anciennes : la rue des Tombeaux (nom attaché par la tradition à un sentier près duquel on découvre des cercueils en calcaire coquillier) et le Chemin Chasles.


Vendel paraît avoir eu dans l'antiquité une importance qu'on ne lui soupçonnerait pas aujourd'hui. C'était le chef-lieu d'une région à laquelle il donnait son nom,« pagus Vendellensis » (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 394 et 403), et qui sous l'administration ecclésiastique devint un doyenné. Situé sur le bord d'une voie gallo-romaine, Vendel dut être originairement une station habitée par les vainqueurs des Gaulois ; il s'y trouvait encore au VIIème siècle un atelier monétaire dont quelques pièces sont venues jusqu'à nous (Voir Bigot, Essai sur les monnaies de Bretagne, 15). A plusieurs reprises on a découvert de nos jours dans le bourg de Vendel et dans ses environs d'antiques sépultures ; c'était parfois des coffres de granit ou des châsses faites de briques, parfois aussi des cercueils en calcaire coquillier. Le plus grand nombre avoisinait un vieux chemin portant traditionnellement le nom caractéristique de Rue des Tombeaux. Vers le milieu du XIème siècle, les religieux de l'abbaye de Saint-Florent de Saumur fondèrent le prieuré de Saint-Christophe-des-Bois ; Sigon, abbé de Saint-Florent (d'Anjou) de 1055 à 1070, reçut alors d'un nommé Hamon le quart de l'église de Vendel et toute la dîme du village de Mésaubouin (« Quartam partem ecclesiœ quœ vocatur Vendels et totam decimam villœ quœ vocatur Mesalboin » - Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 416). Plus tard, en 1213, Harscoët de Vendel, chevalier (nota : Vendel a donné son nom à une famille noble que représentait encore dans la paroisse Jehan de Vendel en 1513 ; il est probable qu'à l'origine la maison du Plessix ou celle du Manoir était la demeure des sires de Vendel), se désista en faveur d'Olive, abbesse de Saint-Sulpice-des-Bois, des prétentions qu'il avait émises sur certaines dîmes de Vendel, de La Chapelle-Saint-Aubert et de Chesné, dîmes appartenant de fait au monastère de cette dame (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, H, 152). Jusqu'à la Révolution, ces deux abbayes de Saint-Florent et de Saint-Sulpice conservèrent des droits en Vendel ; c'est ce que nous apprend la déclaration faite par M. de la Touche, recteur de Vendel, le 25 février 1790. Il jouissait, en effet, alors du presbytère, avec cour et jardin, estimé 30 livres de rente ; — d'un pourpris d'environ 18 journaux de terre, valant 260 livres, — et de la totalité des dîmes, rapportant 1800 livres. C'était donc un revenu brut total de 2090 livres. Mais les charges étaient considérables. L'abbesse de Saint-Sulpice ayant droit à un tiers de la dîme de Vendel, le recteur lui devait une rente de 600 livres ; — le prieur de Saint-Christophe-des-Bois, représentant l'abbaye de Saint-Florent, avait également droit à 32 boisseaux de seigle, estimés 220 livres ; — il fallait, de plus, payer les décimes, 100 livres ; — la pension d'un vicaire, 350 livres ; — les réparations de bâtiments, 60 livres ; — les frais de récolte, 150 livres  — Total des dépenses : 1480 livres. De sorte que le recteur de Vendel ne retirait de son bénéfice que 610 livres de revenu net. Il est vrai qu'il jouissait, en outre, d'une partie des fondations de son église, rapportant alors 230 livres (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, H, 152 ; et Pouillé de Rennes).


On rencontre les appellations suivantes : Ecclesia de Vendels (au XIème siècle), parochia de Vandello (en 1516).




PATRIMOINE DE VENDEL



l'église Saint-Martin (XIV-XVI-XVIII-XIXème siècle), réaménagée par l'architecte Jourdin au XIXème siècle (entre 1840 et 1857, dates sculptées sur des linteaux). Dédiée à saint Martin, évêque de Tours, l'église de Vendel se composait naguère d'une simple nef, dont quelques parties semblaient remonter au XVème siècle ; elle était accostée toutefois d'une chapelle dédiée à saint Jean et qui pouvait bien avoir été originairement une chapelle seigneuriale. Le chanceau de cette église fut refait, selon M. Maupillé, en 1776, et Mgr de Girac, visitant Vendel le 17 juillet 1781, exhorta les paroissiens à construire en l'honneur de la Sainte Vierge une chapelle parallèle à celle de Saint-Jean, ce qui fut exécuté. Par suite, l'édifice présente actuellement la forme d'une croix, dont le pied a été prolongé à l'Ouest en 1840 (Pouillé de Rennes). L'église primitive, mentionnée dès le XIème siècle, est reconstruite en partie au XVIème siècle puis agrandie en 1782. La charpente date du XIVème siècle. L'église se composait au milieu du XVIIIème siècle d'une simple nef qui remontait semble-t-il en partie au XVème siècle, avec une chapelle au sud qui a pu être seigneuriale. Le chœur est reconstruit en 1776 et restauré en 1840 et 1857. Une deuxième chapelle est construite au nord vers 1782. Le retable du maître-autel date du XVII-XVIIIème siècle. La nef date du XVIIIème siècle : elle a été prolongée vers l'ouest en 1840. L'église possède des fonts à baldaquin, une Pièta (XVIème siècle), deux statues en bois (XVIIème siècle) et plusieurs tombes de recteurs. L'église était jadis entourée d'une litre aux armes de Charles de la Belinaye seigneurs du Bois-le-Houx et de Launay-Vendel, et de Marie de Beaucé, son épouse (au milieu du XVIIIème siècle)



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L'église est mentionnée dans les textes du XIe siècle comme étant une propriété de l'abbaye Saint-Florent d'Anjou, qui possède alors plusieurs des lieux sacrés de la région. Reconstruit au XVIe siècle, l'édifice est agrandi d'une chapelle, pour répondre aux besoins du culte, puis d'une seconde en 1782, peu après la reconstruction du chœur en 1776, la plus ancienne date inscrite sur le bâtiment. Les dates d'une autre campagne de construction sont sculptées sur des linteaux : 1840 et 1857.


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Nef :  Des poteaux de bois accolés aux parois internes du chœur et de la nef soutiennent la charpente de l'église.



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Retable du Maître-Autel : Saint Martin, représenté en prélat muni d'une mitre et d'une crosse, est situé à droite de la Vierge, comme de coutume. Sur l'autel est sculpté l'agneau pascal, reposant sur les sept sceaux de l'Apocalypse



le manoir de Moulin-Blot (XVIIème siècle). Il avait une motte castrale et une chapelle. La chapelle Saint-Yves du Moulin-Blot fut bâti en 1659 près du manoir de ce nom par le seigneur du Moulin-Blot. Il fut alors fondé d'une messe, et en 1732 Pierre Fournier fut pourvu de ce petit bénéfice après le décès de M. Ernault. Mais le 5 novembre 1747 Marie de la Belinaye, veuve de Michel de Sainte-Marie, seigneur du Moulin-Blot, habitant ce manoir, y fonda une seconde messe pour tous les dimanches et dota ainsi sa chapellenie de 100 livres de rente (Pouillé de Rennes). Propriété en 1070 de Brien ou Brient (fils de Blot) et des seigneurs du Moulin-Blot en 1380 et en 1399, puis propriété successive des familles de Champeaux (au début du XVème siècle et en 1513), de Mars (en 1543), de la Sauldraye seigneurs de la Galesnaye (en 1611), du Groesquer seigneurs de Bossant (vers 1648), de la Belinaye (en 1742 et en 1789)


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Porte du manoir : Édifié sur une motte castrale, le manoir possédait autrefois une chapelle. La propriété appartient à Brien, fils de Blot, en 1070. Vendu au début du XVIIe siècle à la famille de La Sauldraye, puis à celle de La Bélinaye en 1742, le manoir de Blot était une vaste propriété possédant nombre de bâtiments et dépendances.


le moulin du manoir de Moulin-Blot  (XIX-XXème siècle)


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La Maison-Neuve :  Les meneaux et croisillons des fenêtres sont abandonnés, dès le début de la Renaissance, pour laisser place à des ouvertures moins larges et plus vitrifiées. Ils persistent cependant en Bretagne jusqu'au milieu du XVIe siècle. Les fenêtres de style Renaissance, surmontées de frontons les remplacent mais également celles, plus simples, d'habitations rurales, constituées de simples baies surmontées d'un linteau. Cependant, le granit n'a jamais été adapté pour percer de grandes baies, à la différence d'autres pierres comme le calcaire, plus léger.


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