DOMAINE DE LANAELLE
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 CANTON SAINT-BRICE-EN-COGLÈS

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Lanaelle
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MessageSujet: CANTON SAINT-BRICE-EN-COGLÈS   CANTON SAINT-BRICE-EN-COGLÈS Icon_minitimeSam 7 Mar - 8:41

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Saint-Brice-en-Coglès
Baille
Le Chatelier
Coglès
Montours
Saint-Etienne-en-Coglès
Saint-Germain-en-Coglès
Saint-Hilaire-des-Landes
Saint-Marc-le-blanc

La  Selle-en-coglès
Le Tiercent




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SOURCES :  infobretagne.com


SOURCES IMAGES : Wikipédia ;patrimoine.region.bretagne.fr ; communes.com/bretagne ;
Fr.topic-topos.com ; www.communes.com;  jpcesson.pagesperso-orange.fr ;  http://www.la-france-en-photos.fr/FranceRecons/Departements ;   http://www.lenomdivin.info/mondialement/france/parigne.htm#beeld


Dernière édition par Lanaelle le Ven 29 Juin - 19:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: CANTON SAINT-BRICE-EN-COGLÈS   CANTON SAINT-BRICE-EN-COGLÈS Icon_minitimeDim 8 Mar - 5:18

SANT-BRIZH-GOUGLEIZ   -   SAINT-BRICE-EN-COGLÈS



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Saint-Brice-en-coglès vient de Saint Brice, évêque de Tours au Vème siècle, et du breton « coglez » (nord)

La paroisse de Saint-Brice-en-Coglès, qui dépendant jadis de l’ancien évêché de Rennes, est citée dès 1050 sous le nom de Puiniac ou Puigné (nom d’un ancien village, semble-t-il). En 1050, un seigneur de Coglais fait don de 8 acres de terre située sur le bord de La Loisance et non loin de la villa La Branche, à l’abbaye  Saint-Florent de Saumur (en Anjou) qui était déjà en possession de l’église de Saint-Brice dans la paroisse de Puiniac (d’origine certainement gallo-romaine) et qui y avait un prieuré. Le prieuré était près de l’église paroissiale de Saint-Brice-en-Coglès. Ses derniers bâtiments font partie de la Communauté des Religieuses Institutrices. Saint-Brice-de-Puiniac change de nom et s’appelle  jusqu’au milieu du XIXème siècle Saint-Brice-en-coglais.

Le Pouillé de Rennes précise que l’existence de la paroisse de Saint-Brice au milieu du XIème siècle nous est démontrée de la manière la plus certaine par les actes du cartulaire de Saint-Florent de Saumur. On le désigna d’abord sous le nom de Puiniac ou plutôt de Puigné, qui était sans doute celui d’un village dont l’origine devait remonter à l’époque gallo romaine, et dans lequel les premiers missionnaires de la contrée établirent une église sous le vocable de Saint-Brice, dont  le nom devint plus tard celui de la paroisse elle-même, à laquelle on conserva néanmoins son ancienne désignation, « ecclesia Sanctis Bricii de Puinia » (M. Maupillé, Notices historiques sur les Paroisses du Canton de Saint-Brice,111). Cette église, au moment où nous la rencontrons pour la première fois appartenait déjà à l’abbaye de Saint-Florent de Saumur, qui avait fondé à Saint-Brieuc un prieuré. En 1138 Hamelin, évêque de Rennes, reconnut à l’abbé de Saint-Florent le droit de présenter la cure de Saint-Brice (Bibliothèque Nationale, Blancs-Manteaux, XLV).

Au Moyen Age, la seigneurie de Saint-Brice relève de la baronnie de Fougères. En 1513, Guy de Scépeaux vend la seigneurie de Saint-Brice à Philippe de Moutauban, chancelier de la duchesse Anne. La terre de Saint-Brice passe successivement entre les mains de la famille Volvire, seigneurs de Ruffec (en 1516), de la famille Guérin de La Grasserie, seigneurs de Parigné (en 1674, suite au mariage de Henriette de Volvire). Saint-Brice est une châtellenie d’ancienneté érigée en baronnie par Charles IX en 1566 et en marquisat par Louis XIV en1644. En 1785, Louise Caroline Guérin de La Grasserie épouse du marquis de Rouërie, héros de l’indépendance amèricaine.

Les seigneurs de Saint-Brice possédaient au bourg de Saint-Brice-en-Coglès un auditoire, des prisons, des halles, un cep et des colliers. Une troupe de chouans commandée par Aimé Picquet du Boisguy s’empare de Saint-Brice le 7 février 1794.

On rencontre les appellations suivantes : Sanctus Bricius de Puiniaco (en 1050), Sanctus Bricius Pugniacensis (au XIème siècle), Sanctus Bricius en Coglais (en 1516).




PATRIMOINE DE SAINT-BRICE-EN-COGLÈS



L’ancienne mairie  (XIXème siècle) , le fronton porte les armoiries de la commune, inspirées des armes de la famille de Saint-Brice, connus d’après un sceau datant de 1248.


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L’église Saint-Brice  (1776-1820-1855). Dédiée à Saint  Brice, évêque, l’église de Saint-brice-en-Coglès avait été reconstruite en grande partie vers 1776, suivant l’inscription gravée au-dessus de sa porte occidentale : Structa sum anno 1776. En réalité, M. de Saint-Germain, en avait bénit la première pierre le 7 septembre 1774, et Mgr de Girac avant lui-mêle solennellement bénit l’édifice terminé, le 15 aout 1780. Cependant, on avait conservé au chevet de cette église deux petites fenêtres romanes qui devaient remonter à la construction primitive, dont il ne restait pas d’autres vestiges. Les murailles présentaient à l’extérieur les traces d’une litre qui enveloppait l’église tout entière ; elle devait être aux armes du marquis de Saint-Brice, qui était seigneur supérieur, fondateur et prééminencier de la paroisse. L’église de Saint-Brice a été de nouveau complètement réédifiée au milieu du XIXème siècle ; la première pierre en fut posée le 21 juin 1855, et Mgr Saint-Marc fit la bénédiction solennelle du temple le 24 avril 1858. C’est un édifice de style ogival en forme de croix latine. On y a rejoint l’ancienne tour, qui, bâtie en 1776, avait dû être relevée dès 1820 (Pouillé de Rennes). L’ancienne église, reconstruite de 1774 à 1781 et démolie en 1855, présentait à son chevet des fenêtres romanes. On voyait à l’extérieur des traces d’une litre. La nef refermait jadis l’enfeu des seigneurs du Rocher-Portail. Le retable de la Vierge, œuvre du sculpteur Lemoine, date de 1867. La nef actuelle, œuvre de l’architecte Pierre Jourdin, date de 1855. La tour et le clocher datent de 1776 (date gravée sur un linteau de l’entrée principale de l’église). On y conserve  une petite cloche du XVIIème siècle. Elle abrite plusieurs statues : Saint Brice, Saint Martin, Saint Joseph , la Vierge Marie.


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L'inscription latine : « Structa sum anno 1776 », gravée sur le linteau de la porte principale de l'église, indique la date de la construction de la tour du clocher. Elle a été érigée sur un sol mouvant ; c'est pourquoi, quarante ans plus tard, elle penche dangereusement d'un mètre sur la nef. M. Gaultier de Rontaunay, curé de Saint-Brice, qui a passé la Révolution en exil à Jersey et est revenu à Saint-Brice après le Concordat, la fait démolir et reconstruire en 1820. Deux puissants contreforts à l'extérieur et deux autres à l'intérieur la soutiennent et assurent sa stabilité. La pierre tombale de l'abbé, décédé en 1842, est placée en haut de la nef de l'église.



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Retable de la vierge -  Ce retable figure la Vierge à l'Enfant entourée de ses parents sainte Anne et saint Joachim. Patronne de la Bretagne, la mère de la Vierge est souvent représentée tandis que saint Joachim est fréquemment oublié. Sur l'autre retable latéral, saint Joseph est représenté entouré de saint Étienne, portant la palme du martyre, et de saint Hyacinthe, religieux dominicain polonais, tenant un ciboire à la main.



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La nef -   L'architecte Pierre Jourdin, né à Fougères en 1807, travaille d'abord sous la direction de Jacques Mellet à la construction de l'église du Châtellier. Entreprenant, en 1855, la construction des deux églises de Mécé et de Saint-Brice, il introduit le style néo-gothique dans le diocèse de Rennes. Le retable du maître-autel décoré de dessins dorés et polychromes (1862), ainsi que les stalles et les boiseries du chœur en bois ciré (1878-1879) sont des œuvres réalisées par Hérault, de Rennes. Les statues du Sacré Cœur, de saint Martin, de saint Brice, de même que les statues des autels de la Sainte Vierge et de saint Joseph sont des œuvres en terre cuite de la seconde moitié du XIXe siècle.




La chapelle Sainte-Catherine de la Motte ou du Château de Saint Brice  (XVIIème siècle), située au hameau de Valaine. Dès l’an 1428 il est fait mention de cette chapelle. Au XVIème sièce elle était « fondée de trois messes par semaine l’honneur de Dieu et de Madame Saincte Catherine » ; ces messes se disaient les lundis, mercredis et vendredis, et le chapelain avait pour dotation la terre de la Géhandière. Mais en 1672 Anne de Volvire, marquis de Saint-Brice, augmenta cette fondation de deux autres messes, les dimanches et samedis, et donna au chapelain sa terre de la Chaigne, en Saint-Brice. L’ordinaire approuva ces actes le 18 aout 1672. La chapellenie du château de Saint-Brice, en 1790, chargée de cinq messes par semaine, valait 412 livres, mais le chapelain devait entretenir la chapelle et les maisons dont il jouissait (Archives départementales d’Ille-et-Vilaine, 9G,14, 1V,27). En 1775, Louis Le Loup de Chasseloir, seigneur de Châteauthébaud, épousa dans cette chapelle Thèrèse Guérin de la Grasserie, fille du marquis de Saint-Brice.  Richard du Mont 1428à, Marin de la Barre, Pierre de la Barre (1551), François Geslin de Trémargat, qui se fit trappiste en 1708 ; Jean-Marie Geslin de Trémargat, chanoine de Saint-Brieuc (1708), Jean Botherel, Eugène de Boisgeslin (1738), Charles Botherel (1746) desservirent successivement cette chapelle. Saint-Catherine est toujours entretenue et desservie ;  elle avoisine le château de Saint-Brice, qui n’offre de remarquable qu’un portail monumental du XViième siècle et une motte féodale sise au brod de la Loisance. Sa porte est en anse de panier. A la porte de la chapelle est une pierre tombale portant l’effigie d’une dame reposant sous une arcade en ogive dans le style du XIème siècle. On conserve aussi dans cette chapelle un joli calice du XVIème siècle (Pouillé de Rennes).


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La chapelle du château de Saint-Brice est mentionnée dès 1428. Le bâtiment actuel abrite un gisant en demi-relief, représentant une dame qui repose sous une arcade en ogive. Elle a les mains croisées sur la poitrine, ce qui est un thème de la sculpture funéraire parisienne. Le calcaire jaunâtre pourrait provenir de Normandie. Cette œuvre appartient à la période qui s'étend de 1297 à 1341.




La croix Madame (1677), située près du château de Saint-Brice.


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La croix Madame est ornée de cabochons ronds et porte la date de 1677. À la fin du XIXe et au début du XXe siècle, une loge de sabotiers ou de charbonniers est implantée près de cette croix érigée au temps de Julienne-Thérèse de Lopriac, marquise douairière de Saint-Brice, veuve depuis 1674 d'Anne de Volvire. Son neveu, Anne Guérin de La Grasserie, époux de Jeanne-Marie Geslin de Trémargat, est alors marquis de Saint-Brice. Le père de celui-ci, Jean Guérin de La Grasserie, veuf de Claude-Henriette de Volvire, ordonné prêtre pendant son veuvage, est le recteur de Saint-Brice de 1674 à sa mort, en 1681.



La croix du cimetière (XIXème siècle)


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La croix de la tombe du capitaine Prioux est sculptée par Yves Hernot, célèbre sculpteur de Lannion mort en 1929, qui a fait de nombreux calvaires, notamment celui des Bretons à Lourdes. Cette partie du cimetière contient beaucoup de tombeaux anciens qui témoignent du savoir-faire des tailleurs de pierre de la région. Au pied du grand calvaire du cimetière au fût monolithe est inhumé le chanoine Lebreton (mort en 1870), qui a fait reconstruire l'église en 1855. C'est sur son tombeau qu'on amenait les petits enfants retardataires pour les faire marcher.



Le château du Rocher-Portal (1617). Le château du Rocher-Sénéchal, est reconstruit sous Louis XIII par Gilles Ruelan baron du Tiercent. Il prend ensuite le nom de Rocher-Portail ou Rocher-Portal. Le Rocher-Portal était le gage féodé du Sénéchal de la seigneurie de Saint-Brice. Il se compose de trois corps de bâtiments. Quatre pavillons se dressent aux angles. Il conserve des douves et une motte au bord de la Loisance. Une douve communique avec un étang qui baigne l’aile nord du château. Le château possède une chapelle privée et un colombier. Ses propriétaires y établirent un oratoire protestant pendant la Ligue. C’était une châtellenie d’ancienneté exerçant au bourg de Saint-Brice-en-Coglès un droit de haute justice et relevant de la seigneurie de Saint-Brice en 1219. Propriété successive des familles  du Rocher (en 1160 et en 1219), le Sénéchal (en 1437 et en 1513), du Breil barons des Hommeaux (en 1541). Il devient la propriété d’Anne du Boisbrassu épouse de Jean de Castellan, avant d’être vendu en 1596 à la famille Ruellan seigneurs du Tiercent qui le reconstruise. Il passe entre les mains des famillles Barrin seigneurs de la Galissonnière (avant 1653), de Farcy seigneurs de Saint-Laurent (en 1653), Guérin marquis de Saint-Brice (en 1754). IL est alors uni au marquisat de Saint-Brice.


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Tallemant des Réaux, dans ses Historiettes, conte la prodigieuse ascension de Gilles Ruellan, charretier d'un marchand de toiles, qui acquiert une immense fortune dans la ferme des impôts et s'élève aux plus hautes fonctions à la cour d'Henri IV. Ce roi, à qui il a rendu de grands services, lui prodigue ses faveurs. Louis XIII fait de même. C'est en 1596 que Gilles Ruellan achète le Rocher-Sénéchal qu'il rebaptise Rocher-Portail. La date de 1617 qui se trouve gravée sur le fronton sud du corps central indique sans doute l'année de la fin du gros œuvre. Les deux fils et les cinq filles de Gilles Ruellan s'allient aux grands noms de l'aristocratie de l'époque. Sa petite-fille, Jeanne de Guémadeuc, épouse le marquis de Pontcourlay, neveu de Richelieu. Elle a trois fils, et c'est par l'aîné que se maintient et se perpétue la maison de Richelieu. Gilles Ruellan fait également bâtir le château de Monthorin à Louvigné-du-Désert et le château de La Balue à Bazouges-la-Pérouse. Il meurt en 1627. Le domaine est ensuite acheté par les Saint-Brice en 1754.



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Corps central  - Les analogies entre le répertoire décoratif du Rocher-Portail et celui du transept nord de la cathédrale de Saint-Malo construit de 1594 à 1605 par Thomas Poussin, architecte du roi, notamment le grand fronton courbe avec ses deux oculi, ont conduit Christophe Amiot, architecte des Bâtiments de France, à conclure que le Rocher-Portail est peut-être l'œuvre de Poussin. En effet, Gilles Ruellan qui, au début de sa carrière, séjourne souvent à Saint-Malo, centre de l'évêché dont il collecte certains impôts, a vu construire l'aile nord de la cathédrale, et il est possible qu'il ait eu recours aux services de Thomas Poussin.


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Galerie   -   Le corps central de ce château est flanqué de deux ailes en équerre. Dans l'aile nord, au rez-de-chaussée, la galerie relie la chapelle munie d'une canonnière rectangulaire évasée au corps central du logis ; à l'étage, elle ne contient qu'une longue pièce éclairée par de grandes baies. La galerie est très bien conservée. Ses arcades en plein cintre séparées par des pilastres cannelés forment un ensemble d'une élégance et d'une sobriété où s'affirme déjà l'art classique.




Le château de Saint-Brice  (XVIIème siècle). Le château est encore surnommée le château de La Motte. Il est le siège de la seigneurie de Saint-Brice. En ruines dès 1580, il possédait jadis une motte et était fortifié et entouré d'un étang. L'édifice actuel, flanqué de quatre pavillons, date  du XVIIème siècle. Il possède une chapelle du XVIIème siècle (date du portail). Saint-Brice relevait de la baronnie de Fougères. C'était une châtellenie d'ancienneté, érigée en baronnie en 1566 et en marquisat en 1664. Il exerçait au bourg un droit de haute justice. Propriété des seigneurs de Saint-Brice en 1151, puis des familles des Prez (en 1387), de Scepeaux (en 1420), Montauban (en 1513), de Volvire seigneurs de Ruffec (en 1516), Guérin seigneurs de Parigné (en 1674), Tuffin marquis de la Rouairie (en 1785), le Loup comtes de Chasseloir (vers 1786), de la Touche-Limousinière, de Poulpiquet du Halgouët


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Un perron à balustres marque l'entrée du château. Le domaine possède une orangerie. La façade sud du château donne sur le parc, sur les bois et la rivière. C'est dans cette demeure que le marquis de La Rouëric, de retour d'Amérique, fait sa cour à Louise-Charlotte Guérin de La Grasserie, fille de la marquise de Saint-Brice. C'est également ici que le marquis de La Prévalaye, choisi le 17 mai 1784 par Louis XVI pour commander la corvette la Poulette et porter en Amérique le traité conclu le 3 septembre 1783, épouse le 30 avril 1804 la veuve du vicomte de Mirabeau, nièce de la marquise de Saint-Brice



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Portail du château saint brice -  Le château de Saint-Brice, appelé parfois château de La Motte à cause de la motte féodale toute proche située au bord de la rivière de la Loisance, était le siège de la seigneurie de Saint-Brice, la plus importante de la baronnie de Fougères. Avant 1789, sa juridiction s'étend sur 30 paroisses. Le pavillon d'entrée du château, sur lequel on retrouve les mêmes oculi qu'au Rocher-Portail, date sans doute lui aussi des premières années du XVIIe siècle. Flanqué de deux petites tours, le portail possède un porche en anse de panier et une porte piétonne en plein cintre.




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Maison du logis  -   Dans la cour intérieure, les communs font face au logis principal. Le lundi 20 juillet 1795, des gardes nationaux et des militaires stationnés à Saint-Marc-le-Blanc saccagent le château après avoir assassiné six habitants de Saint-Brice, dont trois jeunes apprentis. Le 24 juillet, ils reviennent achever le pillage avec des gardes nationaux d'Antrain, de Rimou et de Tremblay, et ils assassinent la cuisinière du gardien, qui tombe morte dans le foyer où elle était occupée à faire de la galette.



le château de La Villette  (XIXème siècle), édifié avec des vestiges d'un édifice plus ancien détruit en 1789. Du XVIème au XVIIIème siècle, le domaine de la Villette est une petite seigneurie, propriété de la famille La Villette. L'ancien manoir de la Villette possédait une chapelle privée et était propriété des seigneurs de la Villette dès 1395. La chapelle de la Villette, dépendant en 1676 du manoir de ce nom, était fondée de messes. En 1723, Gilles de la Villette, seigneur dudit lieu, présenta César Lorin pour la desservir. En 1745, René Gaudin y épousa Jeanne de Foix (Pouillé de Rennes)



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Le château de La Villette est édifié avec quelques remplois d'un édifice plus ancien détruit en 1789. Du XVIe au XVIIIe siècle, La Villette est une petite seigneurie qui appartient à une famille qui porte le même nom. Dans l'église de Saint-Brice, près de la chapelle de la Vierge, est placée la pierre tombale de Anne Rose Renée de La Villette, veuve de Denis de La Marzelle, décédée le 13 mai 1846 « en son logis de la Branche », âgée de 77 ans. Le tombeau de sa sœur, sur lequel est gravée l'inscription : « Ci-git Désirée de La Villette dernière du nom décédée le 18 avril 1862 âgée de 83 ans. Priez Dieu pour elle », se trouve dans le cimetière, non loin du grand calvaire.




le manoir de la Branche (XVIIème siècle). Propriété des seigneurs de la Branche en 1412, puis des familles de Porcon seigneurs de la Lairie (en 1457 et en 1540), Meneust seigneurs de la Lairie (en 1574), de Brégel seigneurs du Coudray (en 1658), Coustard (en 1663), Marion seigneurs des Bretonnières (en 1680), de la Villette (en 1748 et en 1784). Propriété, sous la Révolution, d'Anne-Louis du Pontavice, aide de camp du marquis de la Rouërie. Anne-Louis Pontavice est guillotiné à Paris le 18 juin 1793 avec onze autres bretons




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Le manoir de la Branche existe dès le XVe siècle, puisque le premier seigneur connu est mentionné en 1412.
Le manoir présente sur la façade nord une tour d'escalier à vis ronde à la base et carrée au niveau supérieur. C'est là qu'habite, au début de la Révolution, Anne-Louis du Pontavice, ancien capitaine au régiment d'Armagnac, aide de camp du marquis de La Rouërie. Avec onze autres Bretons, il est guillotiné à Paris, le 18 juin 1793. Billard de Veaux, officier de l'armée vendéenne, passe, avec sa troupe, la nuit du 8 au 9 novembre 1793 dans ce manoir.
Aujourd'hui, le manoir a été restauré et propose des chambres d'hôtes.


manoir de la Branche, chambres d'hotes.


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MessageSujet: Re: CANTON SAINT-BRICE-EN-COGLÈS   CANTON SAINT-BRICE-EN-COGLÈS Icon_minitimeDim 8 Mar - 5:23

le manoir de la Bouvrais ou Bouveraie  (XVIIème siècle), situé route de la Selle-en-Coglès. Propriété de la famille de la Villette en 1513 et en 1559, puis de la famille de Mauvilain en 1680


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Le manoir de La Bouvrais est construit au XVIIe siècle peu de temps après le Rocher-Portail dont il imite les lucarnes. À l'origine, la toiture est couverte de tuiles plates comme le sont beaucoup de maisons anciennes dans la région avant l'adoption de l'ardoise. Ces toits rouges se détachaient dans le paysage.


la maison(1567), située au lieu-dit La Richerais


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Dans la maison la plus ancienne de Saint-Brice, tout a été conservé, mis à part l'escalier à vis, qui a été enlevé. Un calice est sculpté sur le manteau de l'une des deux cheminées. Le logement attenant est du XVIIe siècle. Cette demeure est aussi remarquable pour l'étude de l'habitat en Bretagne que les maisons de L'Esconnerie (1555) à Saint-Marc-le-Blanc, de La Noë (1714) à Coglès et de La Tanceraie (XVIIe siècle) à Romagné.




le puits (XIXème siècle), situé au lieu-dit La Perrière


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Toujours utilisé, ce puits surmonté d'une croix contient une niche renfermant une statuette de la Vierge



l'Hôpital (1907). On y trouve une chapelle dont la cloche date de 1510



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L'hôpital, créé par un arrêté du 22 novembre 1904 et achevé en 1907, a depuis été considérablement agrandi, à plusieurs reprises au cours du XXe siècle. Il peut actuellement accueillir près de 150 personnes. L'originalité du pavillon central réside essentiellement dans la forme du toit et le décor en mosaïque avec l'inscription « Saint-Brice-en-Coglès, hospice » et le sigle RF (pour République Française).



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Cloche de l’hopital   :    L'hôpital, créé par un arrêté du 22 novembre 1904 et achevé en 1907, a depuis été considérablement agrandi, à plusieurs reprises au cours du XXe siècle. Il peut actuellement accueillir près de 150 personnes. L'originalité du pavillon central réside essentiellement dans la forme du toit et le décor en mosaïque avec l'inscription « Saint-Brice-en-Coglès, hospice » et le sigle RF (pour République Française).




le moulin de Dune-la-Motte  (plus en activité) se trouve à proximité du château de Saint brice


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moulin La Galenais (à papier en ruines)


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Longères  -  Il y avait beaucoup de longères dans les campagnes avant que des restaurations inconsidérées aient été entreprises. Les ouvertures du premier étage correspondent aux greniers.


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Maison , rue de Verdun   -  La maison rue de Verdun à Saint-Brice-en-Coglès est une ancienne école publique de filles. Le toit en plusieurs modules et les lucarnes protégées elles-mêmes par de petites couvertures d'ardoise relèvent de la fantaisie de conception de ce bâtiment.


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Maison de maître de la fin du XIXème siècle


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Avec son remarquable appareil éclairé par la brique, sa toiture à croupe, ses bandeaux, sa large porte cochère, l'harmonie de la partie centrale entre la porte d'entrée, le balcon et la lucarne, cette demeure, à la finition particulièrement soignée, a l'apparence d'une maison de maître de la fin du XIXe siècle.



Maison  de la rue de Fougères




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Le pignon nord de cette maison présente un décor particulièrement recherché. Les appuis, les moulures en triangle au-dessus des fenêtres, ainsi que les bandeaux et les fleurs en terre cuite polychrome en dessous enjolivent le mur et marquent le souci d'associer le granit, matériau noble mais austère, à un ornement plus coloré, pour faire ressortir la beauté du bâtiment dont le toit est orné d'épis de faîtage.


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MessageSujet: Re: CANTON SAINT-BRICE-EN-COGLÈS   CANTON SAINT-BRICE-EN-COGLÈS Icon_minitimeDim 8 Mar - 11:38

BALIEG  -   BAILLE



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Baillé vient, semble-t-il, du gallo-romain « balliacus » (nom d’homme gallo-romain)

Tout ce qu’on peut dire sur l’antiquité de Baillé, c’est que cette paroisse existait dès le XIème siècle, si l’on s’en rapporte aux vestiges de son ancienne église, qui date de l’époque romane. Par ailleurs, nous ne savons rien  à son sujet. La cure était à l’ordinaire, c’est-à-dire présentée alternativement par l’évêque et par le Pape. En 1790, Alexis Boëda, recteur et maire de Baillé, déclara que les biens de sa cure consistaient en ce qui suit : le presbytère, sa cour et son jardin ; - deux pièces de terre estimées 18 livres de rente – et la totalité des dîmes de la paroisse évaluée à 1500 livres de rente. Total : 1518 livres. Sur cette somme, il devait 130 livres de décimes, 48 livres pour entretien du chanceau et du presbytère, 60 livres aux pauvres de la paroisse. Total : 238 livres. Il lui restait donc pour vivre , 1280 livres, charges déduites (Archives départementales d’Ille-et-vilaine, 1 V, 27).

La seigneurie des Flégés qui avait droit de moyenne justice remonte elle aussi au XIème siècle (propriété de la famille du Flégés en 1090). Les seigneurs du Tiercent avait un droit de pilori au bourg de Baillé. A l’entrée du cimetière de Baillé se trouvent deux anciens poteaux des fourches patibulaires des seigneurs du Tiercent : ces fourches comprenaient, à l’origine, trois poteaux et se dressaient sur le rocher de Perret ( voir Le tiercent)

En 1803, la paroisse de Baillé, qui dépendait jadis de l’ancien évêché de Rennes, est supprimée et réunie à celle de Saint-Marc-le-Blanc. Elle ne fut rétablie officiellement que le 11 février 1820, et son nouveau recteur, M. Delouche, ne fut nommé que le 1er janvier 1822.

On rencontre les appellations suivantes : Ecclesia de Bailleio (au XVIème siècle), de Ballayo (en 1516)




PATRIMOINE DE BAILLE


L’église Saint-Martin  (XIVème siècle – 1573 – XVIIème siècle).  Cette église remplace l’église primitive du XIème siècle. En 1781, l’église paroissiale de Baillé était dédiée à Saint Martin. Quoiqu’en grande partie reconstruit au XVIIème siècle, cet édifice, formé d’une seule nef, présente encore, comme nous venons de le dire, d’incontestables vestiges d’architecture romane : ce sont, au Sud, plusieurs contreforts et une baie qui ont survécu à la démolition du monument primitif. Le chœur se termine par un chevet droit du XVIème siècle, et on lit la date 15173 sur une fenêtre voisine. On y voyait en 1781 les autels de la Sainte-Vierge et du Sacré-Cœur de Jésus (Archives départementales d’Ille-et-Villaine, 1 G,3). La tour a été construite en 1827. Le seigneur des Flégés avait droit d’avoir en cette église un banc seigneurial et deux pierres tombales ; mais les prééminences et le titre de seigneur fondateur de la paroisse de Billé appartenaient au Baron du Tiercent (Pouillé de Rennes). Le chevet droit du chœur de l’église date de 1573 (date gravée sur une fenêtre). La plus grande partie de l’édifice date du XVIIème siècle. La tour date de 1827. La sacristie date du XIXème siècle.  A noter que si les seigneurs des Flégés possédaient autrefois dans l’église deux pierres tombales, ceux du Tiercent, comme possesseurs du fief de Saint-Martin, y avaient leurs armes et un enfeu.



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Dans la nef, subsistent des vestiges de l'appareil roman de l'église d'origine, sans doute contemporaine de la fondation de la paroisse qui existait dès le XIe siècle. Une poutre, une fenêtre ou un contrefort dateraient du XIVe siècle. Le chevet droit du chœur de l'église est du XVIe siècle : la date  de 1573 est gravée sur une fenêtre voisine. La plus grande partie de l'édifice, formée d'une nef sans transept, a été reconstruite au XVIIe siècle. Des ouvertures ont alors été percées dans la nef. Sur son côté sud, une porte cintrée et moulurée avec archivolte date de cette époque. La tour date de 1827. La sacristie a été édifiée au XIXe siècle. Des fresques, datant du milieu du XXe siècle, évoquent, sur le mur qui sépare la nef du chœur, des scènes de la vie du saint patron de l'église.



Le calvaire  (XIX-XXème siècle), situé place de l’Eglise. Le christ est entouré de Saint Jean et de la Vierge Marie.


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Le calvaire avec le Christ en croix entouré de la sainte Vierge et de saint Jean s'élève, comme à Saint-Ouen-des-Alleux, près de l'église. Un autre calvaire, à la croix peinte en rouge, comme le crucifix de l'apparition de Pontmain, se dresse, à une cinquantaine de mètres plus loin, sur le bord de la route.



La croix des Vallées, située sur le vieux chemin de Rennes.


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[crimson]Cette croix monolithe fruste se trouve au bord du chemin qui menait au moulin de Perret et autrefois connu sous le nom de vieux chemin de Rennes. Sa forme est sans doute due à celle du bloc de pierre qui a été utilisé pour sa taille. [/color]



Le presbytère  (1683-1714). La partie sud-ouest date de 1683, la partie sud-est date de 1714. Le porche date de 1691. Le fournil du presbytère date du XVII-XVIIIème siècle.


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Dans la cour du presbytère, le clocher et le chevet de l'église s'élèvent au-dessus du cellier dont la porte, qui est d'origine, donne accès à un four. La partie sud-ouest de la façade du presbytère a été construite en 1683 et sa partie sud-est en 1714. Le puits en granit, vraisemblablement contemporain de la façade sud-ouest, est dans le mur à l'ouest de la cour. Le porche d'entrée du presbytère, couvert d'ardoises, porte la date de 1691
.


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 Le fournil   -   Le cellier est aussi un fournil qui abrite sous une grande arcade deux fours de dimensions différentes, l'ouverture de l'un étant le double de l'autre. La fumée s'évacuait par la cheminée qui couronne la tour semi-circulaire à l'extérieur.



Le château des Flégés (1665-1672), situé route de Saint-Hilaire-des-Landes. Il possédait jadis une motte et une chapelle du XVIIème siècle transformées en étable. Une nouvelle chapelle est datée de 1704. Propriété successive de la famille du Flégé (en 1090 et en 1210), de Jeanne du Tiercent épouse de Pierre de Baulon (en 1427), puis des familles Ferron (en 1454), de la Hautonnière (vers 1559, du Chastellier (avant 1575), du Guesclin seigneurs de la roberie (vers 1575 et en 1635), Porée seigneurs de Chaudeboeuf ou Chandeboeuf (en 1652), Bégasse (en 1663 et en 1789).


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Les seigneurs Des Flégés apparaissent dès la fin du XIe siècle. En 1652, le château est vendu par les Du Guesclin, seigneurs de la Roberie, aux Porée, seigneurs de Chandeb'uf, qui le vendent en 1663 aux Bégasse qui en prennent le nom. La demeure est depuis lors restée possession de cette famille dont le propriétaire actuel, M. Régis de La Haye-Saint-Hilaire, est le descendant direct. Le château des Flégés, de style Louis XIII, a deux ailes plus élevées que le corps central. La cour est bordée au nord par une balustrade de granit qui la sépare de l'étang et au sud par un jardin surélevé.



La chapelle de Flégés  (1704), dépendance du château des Flégés. Cette chapelle remplace une chapelle primitive qui est abandonnée au XVIIIème siècle. Le manoir des Flégés est très ancien : Hamon des Flégés fit, dès le XIème siècle, une donation à l’abbaye de Saint-Georges, et un de ses successeurs, portant le même nom que lui, se fit moine à l’abbaye de Rillé en 161. Il s’y trouvait une vieille chapelle abandonnée au XVIIème siècle, et convertie aujourd’hui en étable ; on en construit une autre en 1704, et cette date paraît encore sur l’édifice. L’évêque  de Rennes donna commission en 1705, à Julien Patier, recteur de Saint-Marc-le-Blanc, pour bénir cette « nouvelle chapelle de la maison des Flégés, en Baillé ». On y retrouve à la fin du XIXème siècle les statues de Saint Jean et de Saint Guillaume, et, chose assez singulière, un crâne humain et un cœur en plomb encastrés dans la muraille intérieure (Pouillé de Rennes).



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La chapelle des Flégés, dont la date de construction figure sur l'édifice, en a remplacé une plus ancienne qui, abandonnée au XVIIe siècle, a été convertie en bâtiment de service. Le recteur de Saint-Marc-le-Blanc reçut en 1705 commission de l'évêque de Rennes pour bénir la nouvelle chapelle, où l'on honore sainte Geneviève, saint Guillaume et saint Jean Baptiste. Un crâne humain et une urne de plomb renfermant un cœur sont encastrés dans un mur.



La maison  « le Pavillon » (1617).


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Cette maison appelée Le Pavillon est typique du XVIIe siècle avec ses importantes pierres de taille, sa toiture en pavillon, son oculus, ses modillons, ainsi que ses têtes de cheminées ornées de fleurons qui rappellent La Vesquerie à Saint-Marc-le-Blanc.




La maison (798) située au lieu-dit Champ-Masses-de-Haut. Cette maison est rénovée au XXième siècle.


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Cette maison est construite en granit gris-roux, qu'on trouvait sous forme de rochers dépassant le sol des champs appelés « boules » ou « cruères », ou bien en surface sur les gisements de granit bleu. Ce granit gris-roux, étant plus facile à atteindre et à exploiter, a été utilisé dans la construction des maisons anciennes. Cette longère offre l'exemple d'une restauration  respectueuse de l'héritage du passé : les ouvertures n'ont pas été modifiées et les joints à la chaux s'allient avec la couleur de la pierre. La rénovation l'a rajeunie sans la défigurer et elle reste en harmonie avec le paysage qui l'entoure.



Outils de tailleurs de pierre   -  Le granit, affleurant dans tout le Coglais, est le matériau de construction des maisons de la région. Pour le façonner, les picaous, mot gallo pour désigner les tailleurs de pierre, trempent eux-mêmes les poinçons. La boucharde est un marteau à deux têtes carrées amovibles dont le quadrillage est plus ou moins fin. Elle permet d'aplanir la surface de la pierre pour la finition. Actuellement, le granit est toujours travaillé dans le Coglais mais industriellement, et surtout pour les monuments funéraires. L'extraction ne se fait plus : le matériau est importé.



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Outils de tonnelier  -  Le jabloir sert à ouvrir une rainure autour de l'intérieur du tonneau afin d'y insérer les fonds. On peut régler la distance et la profondeur. Le fer à rogner dentelé, aussi appelé « rat », est réglable sur le poste fer. Le chien ou traitoir est utilisé afin de faire descendre les cercles de fer ou de bois au maximum, avant de les forcer au chassoir. Celui-ci permet le calage, à fort, des cercles sur le tonneau. On frappe sur le chassoir à l'aide du hachereau. Les relieurs de tonnes expérimentés frappaient en cadence, en trio. Le hachereau sert à l'élaboration des cercles de bois. Le sifflet du mancheron sert à pousser et à faire glisser les cercles, mais l'outil est également utilisé pour taper sur le chassoir.


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MessageSujet: Re: CANTON SAINT-BRICE-EN-COGLÈS   CANTON SAINT-BRICE-EN-COGLÈS Icon_minitimeLun 9 Mar - 4:44

KASTELLER – LE CHÂTELLIER



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Le Châtellier vient du latin « castellum » (fortification de l’époque gallo-romaine ou de celle du Moyen Age)

Le Châtellier est, semble-t-il, un ancien camp d’observation, occupé par un détachement de romains ou de troupes gallo-romaines. La paroisse du Châtellier existe depuis le XIIIème siècle. Jusqu’à  la Révolutioon, le centre paroissial du Châtelier se trouve à Montgreffier.

Deux chartes des XIIIème et XIVème siècles nous montrent à cette époque la paroisse du Châtellier parfaitement constituée et les religieux de Saint-Melaine grands décimateurs dans son territoire. En 1222, Elye, recteur du Châtellier et les moines de Saint-Melaine prirent Pierre, évêque de Rennes, pour arbitre dans un différend survenu entre eux relativement au charroi, aux pailles et aux chaumes des dîmes de cette paroisse. Il fut convenu que désormais le recteur du Châtellier conduiraiti à ses frais les dîmes de l’abbaye de Saint-Melaine dans les greniers compétents ; en revanche, les moines lui paieraient 10 sols chaque année, à la Saint-Luc, et jouiraient des pailles et des chaumes (Cartulaire de l’abbaye de Saint-Melaine,195). En 1319, Alain, évêques de Rennes, mit aussi d’accord Guillaume Beaufrère, recteur du Châtellier et l’abbaye de Saint-Melaine, au sujet des dîmes de cette paroisse : les religieux voulaient cueillir les deux tiers des dîmes et ne laisser qu’un tiers au recteur ;  celui-ci prétendait, au contraire, avoir droit à la plus forte portion. L’évêque régla qu’à l’avenir le recteur jouirait de toutes les dîmes, mais fournirait chaque année à l’abbaye de Saint-Melaine 14 mines de grain à la mesure de Fougères. Le recteur devrait fournir ces grains dans les octaves de Noël et les amener au presbytère du Châtellier, ou, en cas de retard, à Fougères (Cartulaire de l’abbaye Saint-Melaine,85). Comment l’abbaye de Saint-Melaine perdit-elle ses droits sur le Châtellier ? Nous n’en savons rien ; mais, en 1790, M. Bertin, recteur de cette paroisse, jouissait d’un fort beau bénéfice, ne payait plus rien à Saint-Melaine et était nomé par l’ordinaire. Il avait, un presbytère, située à un tiers de lieue de l’église, il est vrai mais un vrai petit manoir avec sa chapelle, ses jardins, ses  bois futaie et taillis et 24 journaux en terre. Ce vieux presbytère, situé auprès du village de Montgreffier, sur un mamelon couvert de bois, avait été bâti en 1650 ; c’est à la fin du XIXème siècle une ferme. A la fin du XIXème siècle, les recteurs du Châtellier habitent une maison appelée jadis la  Prestimonie – nom qui indique son origine ecclésiastique – et située auprès de l’église (Pouillé de Rennes).

C’est au village de Bataillère que Raoul II, baron de Fougères, est vaincu en 1166 par le roi d’Angleterre qui s’empresse de détruire le château. En 1172 ou 1173, un nouvel affrontement a lieu sur la route de Saint-James avec l’armée d’Henry II d’Angleterre. Les châteaux de Saint-James et du Teilleul sont alors brûlés. Une ancienne croix pourrait rappeler le souvenir de ce combat. Les chouans, commandés par Picquet de Boisguy, sont battus à la Violette en 1800.

On rencontre les appelations suivantes : Parochia Castellarii (en 1222), ecclesia de Castellario (en 1319).



PATRIMOINE DU CHÂTELLIER


L’église Notre-Dame  (1849-1853), œuvre de l’architecte Jacques Mellet. Notre-Dame du Châtellier – c’est le nom que portait cette église en 1319 – occupe l’extrémité des bois de Saint-Germain et le sommet d’une pittoresque colline ; à côté se trouvent les vestiges d’une fortification antique qui a donné son nom à la paroisse. L’ancienne église n’existe plus ; elle était d’ailleurs de construction assez moderne, ayant remplacé un vieil édifice brûlé ver la fin du XVIème siècle par les huguenots venus de Normandie (Nota : il y eut, du reste, une église protestante dans la paroisse même du Châtellier, au manoir de la Vieuxville ; fondée vers 1603 par César de la Vieuxville, seigneur dudit lieu, cette église fut desservie par les ministres de Vitré jusqu’en 1641, puis eut ensuite un ministre particulier jusqu’en 1660). On y voyait l’autel du Saint-Nom-de-Jésus et le retable en granit d’un autel représentant, sous trois arcatures, le Christ en croix, la Sainte Vierge et Saint Jean. Le seigneur du Bas-Châtellier, en 1679, était seigneur supérieur et fondateur de cette église et y avait ses armoiries dans la verrière du maître-autel, son enfeu et sa ceinture autour de l’édifice. Les seigneurs du Haut-Châtellier et de la Vieuxville y jouissaient aussi de bancs et pierres tombales. On a transféré dans la nouvelle église plusieurs dalles armoriées du blason des Patards de la Vieuxville et provenant de l’ancienne. Cette nouvelle église, de style ogival, bâtie en 1849, forme une simple croix ; elle est ornée de trois autels et d’une chaire, le tout en bois sculpté par M.Hérault. Du sommet de la tour, élevée, faute de meilleure place, au Nord du sanctuaire, on jouit d’un beau panorama, et l’on aperçoit plusieurs châteaux modernes que possède la paroisse (Pouilllé de Rennes). L’ancienne église ne possédait à l’origine qu’une nef et une chapelle : une deuxième chapelle est rajoute en 1732. Les seigneurs de la Vieuxville, du Bas-châtelier (en Saint-Germain-en-Coglès), du Haut-châtellier avaient jadis des enfeus dans l’église : ces derniers y possédaient aussi une litre et leurs armes se voyaient sur la maîtresse-vitre. La nef de la nouvelle église date du XIXème siècle. La chaire, œuvre du sculpteur Héraut, date de 1869.



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Le sanctuaire primitif du XIVe siècle est brûlé vers la fin du XVIe siècle par des brigands venus de Normandie. Juchée sur une colline de 186 mètres d'altitude, l'actuelle église Notre-Dame forme une simple croix orientée est, au sommet de laquelle on peut voir 37 clochers, dont le Mont-Saint-Michel. Plusieurs dalles armoriées de la famille des Patard de La Vieuxville, provenant de l'église précédente, y ont été transférées.



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Chaire - Le prophète Moïse est représenté sur cette chaire. Né en Égypte où les Hébreux sont réduits en esclavage, il fait libérer son peuple avec l'aide de Dieu, et devient le premier législateur d'Israël. L'abat-voix est surmonté de pinacles sculptés dans un style néo-gothique.



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La nef - Les stalles, au nombre de trois, marquent la séparation des nobles et du peuple. Les agenouilloirs sont capitonnés ; l'ensemble est ouvragé. Le portillon en bois porte l'écusson orné des armoiries. Chaque famille châtelaine avait sa stalle. Aujourd'hui, seule la stalle de La Vieuxville est encore utilisée. Deux stalles sont implantées dans la nef ; l'autre, qui se trouve dans la chapelle gauche, est en fait le banc seigneurial. L'église comprend des lambris de couvrement peints.



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Fragment de retable - Ce fragment de retable provenant de l'église précédente a été replacé dans le mur du croisillon sud du transept. Le Christ en croix, la sainte Vierge et saint Jean composent cette Crucifixion. L'œuvre présume de la beauté de l'église primitive brûlée à la fin du XVIe siècle par des huguenots venus de Normandie.




La croix de l’abbé Sorette (1798)



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Né à Saint-Germain-en-Coglès en 1758, l'abbé Sorette est professeur au collège de Rennes. Pendant la chouannerie, il est curé du Châtellier. En tant que prêtre réfractaire, il est traqué par les républicains. Alors qu'il se rend pour donner l'absoute à Pierre Despas décédé au Haut-Villiers, il est intercepté par une bande de « faux-chouans » renseignés par une paysanne abusée par leurs habits. Craignant les lenteurs de la justice, les républicains le fusillent dans le champ de La Bayle entre Montmerson et La Vieuxville le 15 frimaire de l' an VII (5 décembre 1798). Une croix, portant l'inscription « ici mourut martyr de sa foi Monseigneur l'abbé Sorette », est érigée à cet endroit. L'abbé repose dans l'église du Châtellier.





La croix de Tombettes  (XIXème siècle)


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Cette croix érigée sur la hauteur des Tombettes, près du château de La Vieuxville, commémore deux des combats de la chouannerie. Le premier a lieu le 3 septembre 1795. 900 chouans et Du Boisguy s'opposent aux 600 Bleus de Joré qui acheminent vivres et munitions de Fougères à Saint-Georges. Après sept heures de combat, les royalistes et les républicains essuient de lourdes pertes. Le second combat se produit le 6 février 1800, mais la partie est inégale. Le général Dumoulin dispose de 4 500 hommes et Du Boisguy de 1 200. C'est l'un de ses derniers combats dans l'arrondissement de Fougères avant sa soumission le 18 février 1800.




La croix (1858) CROIX DE MISSION  -  Cette croix élevée en souvenir de la mission de 1858 est retrouvée dans un fossé bordant un chemin de messe. Elle est tombée depuis longtemps et l'on ignore que c'est une croix. Un jour, un fermier, ayant besoin d'une pierre de taille pour asseoir son manège en granit, en fait scier un morceau par un carrier : c'est alors qu'on s'aperçoit que c'est une croix, de style roman. Son socle porte l'inscription : « Priez pour nous, fait faire l'an 1858, par Noël Coger et Périne Frétai son épouse ». Cette famille habitait La Ramée au Châtellier.


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La croix (1876), située au lieu-dit Le Bas-Martigné



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Durant la seconde moitié du XIXe siècle, plusieurs paysans aisés prennent l'initiative d'ériger des croix en granit au bout des chemins. Elles s'ajoutent aux nombreuses croix déjà existantes dans les campagnes. Celle du Bas-Martigné est entourée de deux cyprès et porte la date  et l'inscription suivantes gravées sur le socle de granit : « Élevé par Jean Saliot, Désirée Cheruel son épouse 1876 ».




Le château de La Folletière ou Foltière  (1830). Le manoir primitif est acheté en 1826 par la famille Buffards qui construit le château. Propriété successives des familles du Châtellier (en 1513), Becdelièvre seigneurs du Bouëxic (en 1575). De 1618 à 1789, il est uni au Bas-châtellier en Saint-Germain-en-Coglès.



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La Folletière signifie « lieu habité par le forestier ». En 1513, le domaine appartient aux Du Châtellier. En 1796, Joseph de Puisaye fait de l'ancien manoir son quartier général. Il tente d'organiser un soulèvement massif des départements de l'ouest. En 1826, la famille des Buffards achète la propriété, et construit cette importante demeure qui s'apparente à une malouinière entourée d'un parc à l'anglaise. Aujourd'hui, le domaine a donné naissance au Parc floral de haute Bretagne, composé de jardins variés aux noms évocateurs : jardin perse, jardin antique, vallée des rois, vallon des poètes, lagon bleu et antre des carnivores.


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Château de la follière au parc nationale de Haute Bretagne



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Bonde d'étant de la Folletière L'étang du château de la Foletière au Châtellier surplombe le pré voisin où se déverse le trop plein.
Afin de résister à la poussée de l'eau, une bonde en arc-boutant, comportant une vanne basse, sert à vider l'étang. Cette vidange s'effectue tous les dix ans en moyenne. Au bout du déversoir, une dalle, bétonnée, pouvant recevoir une grille, est aménagée afin de retenir le poisson lors de la vidange. On profite de l'occasion pour « curer » l'étang.




Le château de la Vieuxville  (XIXème siècle), édifié à proximité du château primitif



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Ce château a été construit à proximité du château primitif, près d'un étang, dans un grand parc aux arbres séculaires. La façade sud est pourvue d'une tour centrale et encadrée de deux tours latérales. Les dépendances du nouveau château ont été édifiées grâce à la démolition d'une partie de l'ancien. Le domaine est entouré de plusieurs bois. Celui de La Sionnais se compose d'une haute futaie de hêtres et de châtaigniers et de quelques chênes plantés en 1680. Le bois du Rocher ou du Moulin, qui mesure 2 hectares, borde l'étang du Moulin.



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Grille de portail - Une allée de châtaigniers relie le vieux château de La Vieuxville à la route de Saint-James - Fougères. À l'entrée se trouvent les grilles en fer forgé de l'ancien hôtel, Le Harivel, qui a été détruit pendant les bombardements de Fougères en 1944. C'est dans cet hôtel de la rue Pinterie que le corps du général vendéen Lescure a été déposé le 3 novembre 1793. Blessé, il suivait l'armée vendéenne quand il est mort au village de La Pellerine.



Le manoir de la Hunaudais ou Hunaudaye  (XVIIIème siècle). Propriété de Jeanne Labbé veuve de Collin Le Bateur seigneur du Haut-Châtellier (en 1430) puis des familles Tuffin seigneurs de La Rouërie (en 1520), Courtois seigneurs de Saint-Germain (en 1548), Romilly ou Romilley (en 1588), de la Sauldraye (en 1673), du Pontavice (en 1730), Gandon (avant 1742) et de Françoise Dubois épouse de Pierre Gorer (en 1742) puis de la famille Harembert seigneurs de la Bazinière.


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Ce manoir à l'avant duquel une meurtrière est encore visible appartenait à la famille de Romilly, dont les armes sont deux léopards superposés couronnés d'or armés et lampassés de gueules. En 1430, il est la propriété de Jeanne Labbé, veuve de Collin Le Bateur, seigneur du Haut-Châtellier. En 1520, il passe  par alliance aux Tuffin, seigneurs de La Rouërie, puis aux Romilley en 1588 et aux Pontavice en 1730. En 1742, il appartient à Françoise Dubois, femme de Julien Goret. Le nom de Pierre Goret est gravé dans une pierre à l'arrière du bâtiment.




Le manoir de la Vieuxville  (1665). Il s’agit de l’ancien manoir du Boullay surnommée la Vieuxville. Le corps d’entrée date du XVIème sièce (la date de 1665 y est gravée). Le portail à l’entrée du parc date du XVIIIème siècle. Le domaine de la Vieuville appartient en 1258 aux seigneurs de la Vieuxville. Vers 1603, César de La Vieuxville fonde une église protestante. Le manoir du Boullay était propriété de la famille de la Vieuxville en 1452 et en 1513. Il reste la propriété des seigneurs de la Vieuxville jusqu’en 1789. Il devient la propriété de la famille Michel seigneurs de Cambernon (en 1732) et de la famille Patard de la Mellinière (en 1789).



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Ce grand pavillon en granit appareillé, percé d'un couloir à porte d'entrée et couvert d'une corniche et d'un toit en croupe, est flanqué d'une tourelle dont la couverture en dôme est surmontée d'un campanile. De l'autre côté se trouve un corps de logis à toit élevé, percé de deux ouvertures. Un perron à balustrades précède la porte d'entrée, sur laquelle est gravée la date de 1665. Avant 1860, ce corps de logis est prolongé par un second pavillon à couloir. En 1258, la demeure appartient aux seigneurs de La Vieuxville. Vers 1603, César de La Vieuxville fonde une église protestante desservie par les ministres de Vitré jusqu'en 1941. La tour possède une meurtrière à barillet. Ce système fait d'une pièce métallique incorporée permettait d'orienter le tir de l'arquebuse sur l'assaillant.




Le presbytère (1723 – 1833 – 1854). L’ancien presbytère est construit en 1650 au village de Montgreffier, ancien centre paroissial du Châtellier. L’ensemble est rénéaménagé en 1833 et en 1854. Un linteau de fenêtre porte la date de 1723.



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L'ancien presbytère, accompagné d'une chapelle, est bâti en 1650 au village de Montgreffier. L'évêque de Rennes y donne la confirmation en 1665. Le presbytère actuel n'était qu'une prestimonie où habitait le vicaire desservant la chapelle. Après la Révolution, vers 1800, le centre paroissial est fixé où il se trouve actuellement, à une extrémité de la paroisse. La construction se fait en plusieurs temps. À l'est, le linteau de fenêtre porte la date de 1723. L'abbé Ollivier fait construire la partie ouest en 1833, puis un prolongement en 1854.




Le lavoir  (XIXème siècle)


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Le lavoir est un lieu important de sociabilité. Les femmes s'y rendent avec des « civières », brouettes en bois, chargées de linge et de fagots afin de chauffer l'eau de la lessiveuse. Elles utilisent un carrosse, ou boîte à laver, qui sert à les protéger des éclaboussures d'eau, ou un agenouilloir garni de paille. Cette caisse de bois à trois côtés les protège des éclaboussures d'eau. Avec le savon, la brosse de chiendent et le battoir viennent à bout du linge sale. La première poudre de lessive a été la cendre de bois, puis est venu le bleu. Les draps et les habits de grosse toile, comme le lin et le chanvre, se lavaient moins aisément que les fibres modernes.




La maison des Religieuses de Rillé  (XIXème siècle)



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Cette maison à tourelle, qui a été édifiée par les nobles de La Vieuxville, servait principalement le dimanche après la messe pendant laquelle, pour pouvoir communier, il fallait être à jeun. À la sortie de l'office, le personnel du château y servait le petit déjeuner puis on repartait en voiture à cheval vers le château. Cette coutume a été abandonnée durant la première moitié du XXe siècle. La maison fut léguée à l'archevêché de Rennes, qui hébergea les sœurs de Rillé à qui furent confiées l'école et sa cantine. Les nobles de La Folletière avaient une résidence similaire dans le bourg.




Le four  (1900) situé au lieu-dit Le Frémorin


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Ce four se distingue par sa charpente. La plupart des fours du Coglais sont recouverts d'un toit rond ou à double pente, accolé au dôme. La charpente de celui-ci est en appentis et son dôme est constitué d'argile et de crottin afin d'éviter la fissure à la chaleur. La gueule du four donne dans le fournil, permettant ainsi d'entreposer les fagots et de travailler par tous les temps.




La grotte de La Folletière (XXième siècle)


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Cette grotte est un site naturel d'où des blocs de granit ont été extraits. Une statue de la Vierge est placée en hauteur au fond de la cavité. Des béquilles en bois, suspendues, y attesteraient d'une guérison. Jusqu'aux années 1960, au mois de mai « celui de Marie », les villageois des alentours viennent réciter le chapelet et chanter. Une procession s'y tenait le jour de la communion, et les vêpres y étaient célébrées.




La Pierre qui fume ou la Pierre Monnayeuse, située dans le bois au diable.

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une légende ! Celle-ci nous dit que lorsque le Diable a faim, il fait fumer la pierre en cuisant sa galette entre les énormes blocs de rochers formant une grotte... et qu’il y bat sa monnaie
On dit également que les jeunes filles qui traversent la roche au diable par le passage très étroit, avant la Trinité, se marient dans l'année...
 

Soue à cochons  -  Ce refuge à porcs, ou souette, était construit en bout ou en façade de bâtiment. Chaque ferme élevait au moins trois cochons. On ne pénétrait pas forcément dans le bâtiment pour nourrir les bêtes. Une trappe basculante, en bois, surplombait chaque auge en granit. La trappe était basculée vers l'intérieur, au moment  du nourrissage, permettant ainsi de déverser la « pâtée », un mélange de céréales et de pommes de terre cuites. La trappe était ensuite ramenée vers l'avant et verrouillée. Une porte permettait de vider le fumier et de faire la litière.



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Pierre à bassin -  Datant du Néolithique, de nombreuses pierres à bassin servent à broyer des céréales dans des cuvettes de granit à l'aide d'un galet de rivière ou d'une molette de granit, témoignant d'une activité agricole. Selon la tradition, ces blocs pourraient aussi être appelés « pierres à sacrifice », car des animaux y auraient été immolés. En effet, la forme de ces pierres pouvait facilement les réserver à un tel rituel


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Ancienne ferme - À gauche de la façade, un roc est resté dans les fondations. Cette pratique est assez courante au XVIIIe siècle dans le Coglais, où les rochers naturels sont nombreux. À l'origine, cette ferme comportait deux portes à husset. Le seuil de la porte de droite est en granit rainuré pour éviter les glissades par temps humide. Les fenêtres sont protégées par des barres de fer verticales, très utilisées dans le Coglais. L'étable jouxte la maison d'habitation.


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Autel  - Autrefois, cette chapelle, qui fait partie des chapelles à miracle du Coglais, était très fréquentée. De nombreuses guérisons lui ont été attribuées. L'autel en granit supporté par le mur est comporte deux piliers à l'avant. Deux reliquaires ont été creusés à même le bloc en forme de X. Aujourd'hui en ruine, la chapelle comporte encore une niche à burettes et un bénitier en granit massif. Des ossements ont été retrouvés autour du sanctuaire, laissant supposer qu'un cimetière a pu exister autrefois.


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Monument aux morts  -  Ce monument aux morts gravé des noms des soldats de la commune « morts pour la France » au cours de la Première Guerre mondiale est constitué d'un bloc de granit imposant, détaché du rocher voisin et posé sur deux socles bas. Par la suite , les noms des soldats tombés pendant la Seconde Guerre mondiale sont ajoutés. Deux cadres comportant des médaillons en céramique à photographies ont été adjoints à l'ensemble.

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MessageSujet: Re: CANTON SAINT-BRICE-EN-COGLÈS   CANTON SAINT-BRICE-EN-COGLÈS Icon_minitimeMar 10 Mar - 0:49

LE JARDIN BOTANIQUE DE HAUTE BRETAGNE


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Le jardin botanique de Haute-Bretagne ou anciennement parc floral de Haute-Bretagne, est un parc privé ouvert au public d’une superficie de vingt-cinq hectares, situé en Ille-et-Vilaine, à dix kilomètres au nord de la cité médiévale de Fougères. Le parc fait partie du domaine de la Foltière au milieu duquel s’érige le château de la Foltière, achevé en 1847.

Le jardin botanique de Haute-Bretagne se situe sur la commune du Châtellier, à dix kilomètres de Fougères entre Rennes et le Mont Saint-Michel, à proximité de l’autoroute des Estuaires A84.


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Le jardin botanique de Haute-Bretagne est créé en 1847 autour du château de la Foltière. L’édifice est un ancien manoir qui fut le quartier général du Comte Joseph de Puisaye, lequel tenta de soulever les départements de l’Ouest pendant la Révolution française2. En 1820, le domaine de la Foltière est racheté par la famille Frontin des Buffards qui l’aménage en construisant l’actuel château et un parc romantique à l’anglaise 2.
Après avoir été abandonné une grande partie du XXe siècle, le domaine de la Foltière et son parc ont bénéficié d’une restauration  à partir de 1995 sous l’impulsion de son nouveau propriétaire, Alain Jouno, qui a racheté le Domaine en 19943 . La restauration a permis la création de seize jardins thématiques liés à l’inspiration poétique, l’histoire des jardins ou les souvenirs de voyages. Depuis, huit jardins thématiques ont été dessinés, ce qui porte leur nombre au total à vingt-quatre jardins.


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Les jardins thématiques sont de styles français, anglais, botaniques ou contemporains. Chaque jardin manifeste sa propre ambiance et a été dessiné pour s’adapter à la topographie du domaine de la Foltière. L’environnement du parc est très vallonné et boisé et ses contours sont délimités par une barrière d’arbres.
Les vingt quatre jardins du jardin botanique sont regroupés autour de trois thèmes dominants4 : les jardins de l’Arcadie, les jardins romantiques et les jardins du crépuscule.



Les Jardins thématiques

Les jardins de l’Arcadie. Ils évoquent la genèse des jardins...


L’allée des perles blanches.
Le jardin des mille et une nuits
La cité antique
La cité de Knossos
Le bosquet de Bambous


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Le jardin secret

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L’allée des roses anciennes
Le jardin de Dionysos
Le jardin de l’Olympe


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Le labyrinthe des Robinsons
Le jardin préhistorique





Les Jardins Romantiques.  Ils évoquent les premières plantations de la propriété ...


Le jardin du Soleil-Levant

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Le bois décisif
Le jardin des parfums exotiques
La source bleue


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L’antre des carnivores
Le jardin des quatre saisons


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L’allée des roses modernes




Les Jardins du Crépuscule. Ils évoquent le crépuscule d'une vie...


Le reposoir de l’harmonie du soir


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Le jardin des nuits étoilées

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Le jardin des rêveries d’un soir d’été


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Le jardin de la lune rousse
Le jardin du soleil couchant
Le jardin du vieux chêne





Espèces végétales


Le jardin botanique de Haute-Bretagne regroupe des milliers d’espèces végétales sur un domaine de vingt-cinq hectares. On y recense des arbres fruitiers, des plantes vivaces, des arbres remarquables, des arbres d’alignement. Plus de 7 000 taxons ont été recensés dans le parc. En mars, le climat est favorable à la floraison de certaines plantes comme les camélias, les magnolias campbellii, les daphnés ou les narcisses. En avril, ce sont les jacinthes des bois ou les azalées qui fleurissent à leur tour.
Une riche collection de plantes de terre acide est implantée. Particulièrement bien adaptée, cette collection comprend principalement rhododendrons, érables du Japon, camélias, embothriums, magnolias, kalmias, ou des hydrangeas.
Des espaces sont dédiés aux enfants, à l’image du parc préhistorique, du labyrinthe des Robinsons ou du grand pont suspendu.


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MessageSujet: Re: CANTON SAINT-BRICE-EN-COGLÈS   CANTON SAINT-BRICE-EN-COGLÈS Icon_minitimeMar 10 Mar - 0:56

GOUGLEIZ – COGLES


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Coglès vient du breton « coglez » (nord)

Le Coglais était jadis un Pagus ou une circonscription territoriale très ancienne comprenant les paroisses du Châtelier, du Coglès, du Ferré, de Montours, de Parigné, de Poillez-le-Lionnais, de Saint-Brice-en-Coglès, de Saint-Germain-en-Coglès, de la Selle-en-Coglès et d’une partie des paroisses de Baillé, de Saint-Marc-le-blanc, du Tiercent et de Villamée.

Les évêques de Rennes donnèrent l’église de cette paroisse de Coglès à l’abbaye de Saint-Melaine, donation que confirmèrent le pape Luce III en 1185 et l’archevêque de Tours dès 1158. Il résullta de cet état de choses diverses conventions passées entre le recteur de Coglès et les moines de Saint-Melaine. Au temps d’Etienne, évêque de Rennes de 1157 à 1166, il fut réglé entre eux ce qui suit : le recteur jouira seul des oblations faites en ses propres mains à l’occasion des baptêmes, des relevailles et des mariages, mais il n’aura que la moitié des autres oblations, qu’il partagera avec les moines, il aura seul, le dimanche, le denier et le cierge du pain bénit. Il jouira aussi du premier denier présenté à l’offrande des messes privées ; mais si cette offrande est de plusieurs deniers, le reste sera partagé entre les moines et lui. Ils se partageaient également par moitié toutes les oblations générales, telles que prémices, dons pour les confessions de carême, pour les sépultures hors de la paroisse, les septains et les trentains, les bénéfices d’union de prières, etc. une autre convention du même temps mentionne le partage des dîmes de la façon suivante : les moines lèveront  les trois quarts des dîmes de grain et laisseront le reste au recteur, mais celui-ci partagera également avec eux les dîmes de lin , chanvre, millet, panais et agneaux (Cartulaire de l’abbaye de Saint Melaine, 94 et 123). En 1679, l’abbé de Saint-Melaine présentait encore le recteur du Coglès et possédait en cette paroisse un fief dont relevait la cure. L’on s’est quelque fois demandé si la paroisse de Coglès – appelée souvent jadis Saint-Jean-de-Coglès mais jamais Saint-Jean-en-coglais – était le chef lieur de cette antique circonscription nommée le Coglais. Cela n’est point invraisemblable, car il a existé au moyen-age  une famille de Cogles, à laquelle appartenaient Hervé de Cogles, vivant au Xème siècle, Guillaume de Cogles, témoin vers 1160, Jean de Cogles en 1306 etc. Or, ces seigneurs tiraient évidemment leur nom de la paroisse de Cogles (ou Coglès), et ils y avaient problablement leur château dans les bois de Gastines, où l’on voit encore le village du Châtel et une motte féodale dite la Motte-au-Seigneur. Mais dès la fin du Xème siècle suivant M. Maupillé, le Coglais fut divisé en plusieurs fiefs, et ses premiers seigneurs perdirent par suite beaucoup de leur importance (Pouillé de Rennes).

Le Coglais, appelé au XVIIIème siècle Saint-Jean-en-Coglès, est donné en 1204 par le baron Geoffroy de Fougères à Guillaume l’Angevin, son oncle et tuteur, par reconnaissance des soins avec lesquels il avait administré ses domaines. La maison seigneuriale de cette paroisse se nomme Marbré (propriété des seigneurs de ce nom en 1380 et 1456).

On rencontre les appellations suivantes : Ecclesia de Cogles (en 1158), ecclesia Coglarum (en 1170), Cogles (en 1283)



PATRIMOINE DE COGLES


L’église Saint-Jean-Baptiste (XII – XVII – XVIIIème siècle). Saint-Jean-Baptiste est le patron de cette église, et il y avait jadis à Coglès une assembée  très nombreuses le 21 juin. L’édifice est une simple croix bâtie à diverses époques : le mur septentrional de la nef , d’architecture romane, avec une meurtrière bouchée, donne pour première date les environs du XIème siècle ; le reste de la nef est du XVIème siècle, la chapelle du Nord, dédiée à la Sainte Vierge, porte le millésime de 1652 ; celle du Sud fut bâtie en 1734, en l’honneur de Saint Roch et Saint Sébastien, par le recteur, M. Gaudin, qui la bénit le 13 decembre 1735 ; le chœur, à chevet droit, semble avoir été relevé vers le même temps ; enfin, la façade occidentale et la tour qui la surmonte portent cette inscription : bâtie sous M. Lebreton Rr en 1768. Dans les derniers siècles, la seigneurie de la paroisse appartenait au seigneur de Marbré, manoir situé en Coglès ; il avait toutes les prééminences d’église, son enfeu dans le chœur avec un tombeau élevè de terre aux armes de Marbré, deux bancs à queue et une litre en dedans et en dehors de l’édifice (Archives départementales de la Loire-Inférieur – toutefois,  en 1679, l’abbé de Sainte Melaine prétendait encore aux prééminences de l’église de Coglès). Mais le seigneur de la Bretonnière y jouissait aussi de certains privilèges à cause d’une partie de la nef bâtie sur un de ses fiefs ; il avait donc droit de banc et accoudoir en cette église, et aussi celui de lever, le jour de la Nativité de Saint-Jean-Baptiste, les trois premières offrandes mises et présentées sur le maître-autel pendant la grande messe (M. Maupillé, Notices historiques sur les paroisses du canton de Saint-Brice). Plusieurs confréries existaient à Coglès. En 668, celle du Rosaire fut dotée d’une fondation faite  par le recteur, M. Le Vollant, et consistant en une pièce de terre nomme le Petit-Saint-Melaine ou le champ de la Chapelle, joignant le cimetière paroissial. – En 1746, Benoît XIV enrichit d’indulgences la confrérie du Saint-Sacrement, établie également dans l’église paroissiale de Coglès, et Pierre Le Tendre, sieur de la  Championnière, décédé en 1751, fit une fondation en sa faveur (Archives départementales d’Ille-et-Vilaine, 9 G, 14). – Enfin, on voyait en 1781 en cette église l’autel des Agonisants, qui semble indiquer l’existence d’une confrérie de même nom (Pouillé de Rennes). A noter que le chœur et la chapelle du croisillon datent de 1734. Le croissillon nord du transept date de 1652. Le croisillon sud date de 734. La chapelle de la Vierge date de 1652. La tour date de 1768. L’église était jadis entourée d’une litre intérieure et extérieure aux armes des seigneurs de Marbré. Elle contient plusieurs pierres tombales.



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La construction de l'église, en forme de croix, s'échelonne sur plusieurs époques. Le mur nord de la nef, qui possède une fenêtre romane, débouchée lors de la dernière restauration, remonte aux environs du XIIe siècle. Le reste de la nef a été remanié, vraisemblablement au XVIe siècle. La chapelle de la Vierge, dans le croisillon nord du transept, est datée de 1652 ; le chœur et la chapelle du croisillon sud sont bâtis en 1734. La tour porte l'inscription suivante au-dessus de la porte : « bâtie par les soins de M. Lebreton, recteur 1768 ». Jean Lebreton, recteur depuis 1767, décède en 1785. Il est inhumé près de son confessionnal. L'église possède deux petits retables.
 



Le manoir des Longrais (XVI – XVIIIème siècle). Propriété des seigneurs de La Longraye (en 1430) et de Robert de Chateautro (à la fin du XVème siècle).  Ce manoir est édifié vers 1566 par Julien de La Malhonnerie qui réunit les domaines de Marbré et de Longrais. La partie droite du manoir a été partiellement reconstruite au XVIIIème siècle. La famille Le Bouteiller possède le domaine de Longrais depuis 1788.


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Le domaine des Longrais appartient en 1430 aux seigneurs de La Longraye, et au début du XVIe siècle à Robert de Chateautro. En 1566, Julien de La Mahonnerie, le nouveau propriétaire, achète Marbré, puis réunit sous la même seigneurie les deux domaines, et fait construire ce manoir. La cour où se trouve la demeure était alors entourée de murailles la fermant de tous côtés. La tour ronde et le bâtiment à sa gauche ont été édifiés au XVIe ou au XVIIe siècle. La partie droite a été partiellement reconstruite au XVIIIe siècle. La prairie derrière les bâtiments de service était autrefois un étang qui remplissait probablement les fossés, comblés en 1936. D'après le vicomte Christian Le Bouteiller dans son ouvrage La Révolution dans le pays de Fougères, c'est dans cette demeure où habitait alors Mme de Marbré, et non pas à la ferme de Marbré, que le 10 avril 1799, l'abbé Michel Devilgérard a été arrêté par les républicains de Loisel. La famille Le Bouteiller possède le domaine depuis 1788.
 




Le manoir de la Bretonnière (XVIIème siècle). La seigneurie de la Bretonnière avait un droit de haute justice qui s’exerçait au bourg de Coglès. On y voit un cadran solaire en ardoise. Il possédait jadis une chapelle privée détruite en 1841. En 1659, Françoise Pinczon, dame de la Bretonnière, femme de Claude de Marboeuf, seigneuru du Verger, présenta pour desservir la chapelle de son manoir de la Bretonnière François Macé en place de Julien Mouësan, décédé. Cette chapelle avait été fondée par le père de cette dame de trois messes par semaine et dotée de 75 livres de rente ; mais elle était déjà ancienne, car en 1684 Mme de Marboeuf dut promettre à l’évêque de la faire réparer. En 1790, M. Tréhu, dernier titulaire de la chapellerie de la Bretonnière, déclara qu’elle valait bien 200 livres de rente (Pouillé de Rennes). Le domaine est la propriété successive des familles de Coglès (en 1430), du Châtellier (en 1470), des Mazures (en 1473), Moreau (vers 1475), de Couaisnon, des Vaux (vers 1513), de la Fontaine, de Sceaux (en 1539), Pinczon seigneurs de la Pinczonnière (vers 1575), de Marbeuf (en 1659), Hay barons des Nétumières (avant 1696), de Rahier (en 1696), de Ranconnet comtes de Noyant (vers 1730), Lamy (en 1777), Euzenou seigneurs de Kersalaun (en 1789).


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Une tour soutenue par deux piliers ronds monolithes s'élève en avancée sur la partie centrale de ce manoir. Sur la façade sud de la tour se trouvait un cadran solaire en ardoise portant une inscription. La seigneurie de La Bretonnière avait un droit de haute justice qui s'exerçait au bourg de Coglès. La Bretonnière appartenait en 1789 aux de Kersalaün, avant d'être vendue comme bien national, le 25 novembre 1795.  





Le manoir de la Bouverie ou Beuverie  (XVIIème siècle). Propriété successive des familles des Vaux (en 1513), de la Mahonnerie (en 1559), de Sceaux (en 1650), Martin seigneurs des Hurlayes (vers 1684).



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Le manoir de La Bouverie, qui appartient en 1650 aux Sceaux, passe par alliance, vers 1684, aux Martin, seigneurs des Hurlais. Sur la façade ouest se trouve une tour carrée renfermant un grand escalier en pierre.
 



La maison (1714), située au lieu-dit La Noë et édifiée par Guillaume Pranveille



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Sur le linteau de la porte est gravée l'inscription : « fait faire par Guil. Pranveille Perrette et Margue. Lebiche sa femme l'an 1714 ». Cette maison, qui présente une symétrie rigoureuse, n'a pas subi de transformation. Sur la façade faite de blocs appareillés à joints vifs sont percés des trous de boulin.
 



Une maison  (XVIème siècle), restaurée en 1984


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Avec ses ouvertures en plein cintre, sa grosse corniche modillonnée, ses deux meurtrières et son 'oeil-de-bœuf dans le pignon sud, cette maison a conservé son aspect d'origine. Elle a été restaurée à partir de 1984 par son propriétaire, qui a fait lui-même les travaux en recourant aux techniques anciennes et en respectant scrupuleusement le bâtiment existant.
 



Maison de style normand - Dans cette maison de style normand habitait le veneur ou maître de chasse, chargé de l'entretien de la meute du château du Rocher-Portail. Le moulin tout proche, le long de la chaussée de l'étang, qui est actuellement en mauvais état, était jusqu'au début du XIXe siècle, une fabrique de papier, la principale du canton. On utilisait les chiffons pour obtenir le papier.



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Maison au calice dissimulé  - Cette maison présente une fenêtre avec coussièges et une grille marquée d'hermines, emblème de la Bretagne. C'est ici qu'à la fin du XXe siècle a été découvert, caché dans un mur, un petit calice qui a ensuite été remis à la paroisse. Il aurait été dissimulé pendant la Révolution par un prêtre réfractaire qui exerçait son ministère en secret. Il s'agit peut-être de l'abbé Julien Hamard, recteur de Coglès depuis 1785, qui après un exil à Jersey, revient au village le 1er août 1797, est arrêté le 9 mai 1799, emprisonné à la tour le Bât à Rennes, et réinstallé après le Concordat, en 1803, ou de l'abbé Michel Devilgérard qui est arrêté à Coglès le 10 avril 1799, ou encore de l'abbé Jean Gaudin, originaire de Coglès, ou enfin de l'abbé Lambert, de Tremblay, qui tous deux sont restés cachés dans la région.



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Grotte de Lourdes - Cette grotte de Lourdes, qui a été aménagée dans un bois derrière une chapelle, est idéalement située sur une pente rocheuse au bord de la rivière du Tronçon qui sépare la Bretagne de la Normandie. La grotte est érigée en 1879, et la chapelle en 1881, par le Dr Georges Berthelot, médecin à Saint-Brice-en-Coglès, en remerciement de la guérison de sa femme. Quand les paroissiens de Coglès et ceux d'Argouges, la commune normande voisine, se rassemblaient en ce lieu pour la procession du 15 août, les Bretons et les Normands chantaient alternativement les couplets d'un cantique qui était un dialogue entre les habitants des deux provinces.Un pèlerinage a toujours lieu pour la fête de l'Assomption.



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Puits -  Ce puits à deux étages est d'une originalité exceptionnelle. On peut puiser l'eau de la partie supérieure : un portique en bois, qu'un petit toit d'ardoise met à l'abri de la pluie et qui repose sur la margelle, supporte un treuil muni d'un tourniquet autour duquel s'enroule une chaîne qui peut descendre un seau jusqu'au fond du puits. L'eau peut également être récupérée du chemin situé en contrebas, à l'aide d'un seau tenu à la main ou accroché au bout d'une perche.



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MessageSujet: Re: CANTON SAINT-BRICE-EN-COGLÈS   CANTON SAINT-BRICE-EN-COGLÈS Icon_minitimeMar 10 Mar - 4:49

MONTOURZ – MONTOURS



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Montours vient, semble-t-il, du latin « latus »
Montours est cité dès 1163 dans la charte de Raoul II, baron de Fougères, qui confirme la possession par les chanoines réguliers de l’abbaye de Rillé des dîmes de sa chatellenie de Valaines qui leur avaient été données en 1151. C’est de cette époque que date la fondation du prieuré de Montrous par les religieux de l’abbaye de Rillé. La paroisse de Montours dépendait jadis de l’ancien évêché de Rennes. Les moines de Rillé desservirent la paroisse de Montours , avec le titre de prieurs-recteurs, jusqu’en 1790, et nous avons fait connaître leurs revenus à cette époque.
A Valaines, une motte féodale, élevée par les seigneurs de Fougères, subsiste sur l’emplacement de l’ancien château fort détruit entre 1600 et 1630. Lors de la réformation de 1676 – 1680, la seule terre noble de la paroisse de Montours est la seigneurie de Bonteville (tenue par la famille Hay) qui relève alors du marquisat de Saint-Brice.

On rencontre les appellations suivantes : Montours (en 1163), Mons ursi (en 1662), Mons Turris (en 1674)




PATRIMOINE DE MONTOURS



L’église Saint-Martin  (1852 – 1867 – 1893). L’église de Montours est dédiée à Saint Melaine ; c’était naguère, dit-on, un très vieil édifice composé d’une seule nef, à laquelle on avait ajouté, vers 1733, deux chapelles formant la croix. On y voyait un retable d’autel en granit de style flamboyant, offrant sous ses arcatures les figures en relief du Christ, de la Sainte Vierge et de Saint Jean. Cette pierre a été transférée au presbytère, qui était autrefois le logis priorat de Montours. Dans cette église existait la confrérie du Rosaire, ayant 37 livres de rente en 1790. Le baron de Fougères était  seigneur supérieur de l’église de Montours, mais le seigneur de Bonteville y avait droit d’enfeun, banc, litre et prééminence comme seigneur fondateur ; en 1678 il avait dans le chanceau une tombe armoriée, une lisière et deux bancs ; un troisième banc lui appartenait dans la nef, devant l’autel de Notre-Dame. Il ne reste plus rien de cette ancienne église ; on commença en 1852 par y adjoindre une tour, puis on reconstruisit complètement le temple ; c’est aujourd’hui un édifice ogival formant une croix et orné d’autel, stalles et chaires en bois sculpté (Pouillé de Rennes). L’ancien sanctuaire dédié à Saint Melaine appartient dès le XIIème siècle à  l’abbaye de Saint-Pierre de Rillé.  Ce sanctuaire est remplacé en 1867  par un nouvel édifice religieux. L a tour qui date de 1852 est restaurée en 1892 et 1893. La cuve baptismale date de 1817. On y a remplacé quelques pierres tombales du XVIIème siècle.



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La tour est bâtie à partir de 1852 selon les plans de l'architecte Charles Langlois. Puis est démolie l'ancienne église autrefois dédiée à saint Melaine et appartenant dès le XIIe siècle à l'abbaye Saint-Pierre de Rillé. Elle est remplacée, à partir de 1867, par un nouvel édifice cruciforme de style gothique. Les travaux sont financés par le recteur Auguste Brisbarre des Jardins. La tour est restaurée en 1892-1893 par l'architecte Arthur Regnault.  


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Fond baptismale -  La forme de ces fonts baptismaux est très particulière. Sur un socle carré, un bloc monolithe à pans coupés, évasé vers le haut, est sculpté sur un bandeau dans sa partie supérieure. Cette forme originale est sans doute due au fait que dans une région au sol granitique, les tailleurs de pierre faisaient preuve d'inventivité.
 


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Ange - Placées de chaque côté du maître-autel, les statues des anges adorateurs ont conservé des traces de dorure.
 



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La sainte famille -  La Sainte Famille est représentée dans l'atelier de charpentier de saint Joseph. Jésus observe Joseph qui travaille le bois tandis que la Sainte Vierge file la laine. La scène est représentée dans un paysage dont l'arrière-plan laisse voir une architecture de ville. Dans le ciel deux anges portent la réplique de l'église Saint-Martin. L'inscription : « Jésus, Marie, Joseph, secourez-nous » se trouve en bas du vitrail.
 



La chapelle Sainte-Anne  (XIème siècle – 1858). Cette chapelle, mentionnée au XIème siècle et située à Valaines, est reconstruite en 1858. Notre-Dame de Valaines dépendait à l’origine du château-fort de Valaines, dont l’assiette voisine est encore apparente à la fin du XIXème siècle. Il ne reste plus d’ancien que le portail de cette chapelle, qu’on a sagement utilisé quand on a rebâti l’édifice en 1858. Cette porte, de bon style roman du XIème siècle, est remarquable et témoigne que la vieille chapelle devait avoir de l’importance ; elle se compose de trois archivoltes cintrées dont les deux premières reposent sur quatre colonnes à chapiteaux ornés de rinceaux, tandis que la troisième retombe sur de simples pieds-droits. Il y avait jadis une assemblée nombreuses à Valaines le jour de la mi-août, et l’on y vénère encore une antique statue de Sainte Anne. Avant la Révolution, cette chapelle était régulièrement desservie et considérée comme frairienne (Pouillé de Rennes).



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Le château fort qui défendait à Valaines la frontière avec la Normandie est détruit entre 1600 et 1630, et sa chapelle tombe en ruine. Elle est reconstruite en 1858. Le portail roman du XIe siècle de l'ancienne chapelle, avec son triple rouleau appareillé et ses colonnes, a été conservé. Les deux premières archivoltes reposent sur quatre colonnes à chapiteaux ornés de rinceaux ; la troisième s'appuie sur de simples piédroits.  


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Sainte-Anne -  Autrefois, un seul bloc de bois massif représentait sainte Anne instruisant Marie à l'art de lire. En 1793, sous la Terreur, l'ensemble statuaire est divisé à coups de hache. La statue est ensuite cachée ; elle reparaît après la Révolution, mais reste mutilée. Un pèlerinage annuel a toujours lieu à Valaines.  



La chapelle-oratoire (1876) , qui remplace l’ancienne Chapelle de Mont-le-Houx ou de Mont-Haut dédiée à Saint Gorgon. Cette chapelle Saint-Gorgon de Mont-le-Houx n’était plus fondée en 1713.



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Ce petit oratoire remplace une chapelle dédiée à saint Gorgon. Il constitue un ensemble avec la croix qui se trouve à proximité.  



Le manoir du Tillleul (1644)


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Le volume initial de ce logis a été conservé. La façade est en appareil régulier. Les dépendances dans la partie plus ancienne sont percées de deux portes en plein cintre avec des moulures concaves, appelées cavets.
 



Le manoir de Bonteville  (XVI – XVIIème siècle). Il possédait jadis une chapelle privée datée du XVIIème siècle et relevait de la seigneurie de Saint-Brice. Cette chapelle Notre-Dame de Bonteville , âtie à côté du manoir de Bonteville, fut fondée le 22 octobre 1665, en  l’honneur de Sainte Vierge et de Saint François, par Jean Hay, seigneur de la Montagne, et Françoise du Hallay, dame de Bonteville, sa femme, demeurant ensemble à Bonteville ; ils y fondèrent une messe pour tous le dimanches et la dotèrent de 24 livres de rente. Cette chapelle est abandonnée à la fin du XIXème siècle, mais il y  avait encore naguère à Bonteville une assemblée le dimanche le plus voisin de la Visitation (Pouillé de Rennes). Le domaine est la propriété d’Alix Gouyon épouse d’Harscoët du Hallay en 1380, puis de familles du Hallay (en 1574) et Hay seigneurs de la Montagne (vers 1663 et en 1775). Le manoir est restauré au XXème siècle.



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Cette seigneurie qui appartenait aux Hallay passe par alliance aux Hay vers 1663, lorsque Jean Hay, seigneur de La Montagne, épousa Françoise du Hallay, dame de Bonteville. Ce bâtiment avec sa porte en plein cintre à deux moulures qu'entoure un rouleau, son arc de décharge et l'accolade de sa fenêtre de gauche a été restauré pour servir de gîte.
 




Le manoir (1732), situé au lieu-dit Le Rocher Noury. Ce manoir est édifié par Jean-Baptiste Morasain et son épouse Perrine Cochet.



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La façade en pierre de taille de ce manoir présente deux petits frontons triangulaires en granit à grosse moulure et une aile en retour qui se termine par une tourelle. Sur le linteau de la porte est gravée l'inscription : « M.I. Morasain D.M.P. Cochet 1732 ». Le constructeur de ce manoir, Jean-Baptiste Morasain, avait épousé sa cousine Perrine Cochet. Son fils, Jean-Baptiste, né en 1730, se marie avec Perrine Lemoine, de Saint-Brice-en-Coglès, sœur de Denis Lemoine, né à Saint-Brice le 10 avril 1759, qui est un des deux députés de Fougères aux états généraux de 1789. Le fils de ce dernier est né en 1774 à La Totinais, à Selle-en-Coglès ; colonel, chef d'état-major d'artillerie, il est tué le 5 mars 1811 en Espagne, à Chiclana, près de Cadix.  



La maison  (XVIIème siècle), située au lieu-dit Les Perruches



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Manoir de Louis-Anne du Pontavice -   La façade, percée de deux portes en plein cintre à double moulure, n'a pas été remaniée. Le manoir possède une cheminée monumentale dont le linteau monolithe mesure 2,50 mètres de longueur. Louis-Anne du Pontavice, fils de René Laurent du Pontavice et de Suzanne Anne de La Villette, est né dans cette demeure le 16 janvier 1766. Capitaine au régiment d'Armagnac, il démissionne en 1791 et il devient aide de camp du marquis de La Rouërie. Il est au nombre des douze Bretons guillotinés à Paris le 18 juin 1793. Fouquier-Tinville a gardé la lettre d'adieu qu'il avait écrite avant sa mort à ses parents qui habitaient alors le manoir de La Branche à Saint-Brice-en-Coglès.
 




La maison (XVIIème siècle), située au lieu-dit Le Brézel



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Avec son bel appareillage, sa corniche moulurée en creux, son escalier de pierre à la rampe chanfreinée, cette maison n'a pas été remaniée. Le grand escalier extérieur a été conservé, à la différence de beaucoup d'autres qui, dans la région, ont été détruits, comme celui de Saint-Crépin à Saint-Marc-le-Blanc qui était soutenu par un pilier monolithe.
 



La maison  (XVII – XVIIIème siècle), située au lieu-dit Le Rochelet



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Cette maison n'a pas changé depuis sa construction. Les portes sur la façade sud sont chanfreinées. Près de la porte en plein cintre a été conservé le pendoir, c'est-à-dire le crochet où l'on suspendait le cochon à dépecer ou le lapin à dépouiller.




La maison  (XVIIIème siècle), située au lieu-dit Chevrigné



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Cette maison, avec son petit escalier extérieur, sa porte en plein cintre et son appui de fenêtre mouluré, n'a pas subit de modifications depuis sa construction.
 




Les maisons  (XVIIIème siècle), situées au lieu-dit La Morandais



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Tous les linteaux des ouvertures sont incurvés. Le fronton triangulaire en pierre, élément exceptionnel dans la région, marque l'influence de la Normandie toute proche. Le hameau de La Morandais se compose de sept maisons basses ou à un étage, qui appartiennent à la même période de construction ; deux sont datées de 1791 et de 1793. Elles conservent des souches de cheminées qui, toutes semblables, sont probablement l'œuvre du même artisan. Louis-Marie Robin de La Vieuville, né à La Morandais en 1779, a été maire de La Selle-en-Coglès de 1812 à 1830. Il est décédé en 1853 dans son château de La Vieuville de La-Selle-en-Coglès qu'il avait fait reconstruire. Avec Guy Aubert de Trégomain, du château de Bonnefontaine à Antrain, il va à Cherbourg saluer Charles X en partance pour l'exil.
 




Le presbytère  (XVIII – XIXème siècle). Il s’agit de l’ancien logis prioral.



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Comme la paroisse de Montours est un prieuré-cure desservi par les religieux de l'abbaye de Rillé, le presbytère remanié au XIXe siècle est l'ancien logis prioral. La niche dans la façade pourrait être un réemploi de l'abbaye de Rillé lorsque celle-ci est reconstruite au XVIIIe siècle.
 



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Linteau de cheminée -  Ce manteau de cheminée est composé des éléments d'un retable de l'ancienne église. De style flamboyant, ce retable a été remonté dans la cuisine du presbytère. Entre les arcatures, il présente les figures en relief du Christ, de la Sainte Vierge et de saint Jean.
 



Le manoir de Brézel. Propriété successive des familles de la Vieuxville (en 1513), du Chastellier seigneur de Villavran (vers 1539 et en 1588), de la Haye seigneurs de la Haye de Saint-Hilaire (avant 1615), Préhu sieurs de la Gendrière (en 1615 et en 1680), Gesland sieurs de Lauvrais (en 1744).


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Meule  -  Vers 1900, cette meule sert à aiguiser les outils de bûcheron. En effet, outre la taille de granit fournissant une grande partie du travail dans la région, les forêts environnantes constituent une autre ressource et permettent d'exercer tous les métiers du bois.


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MessageSujet: Re: CANTON SAINT-BRICE-EN-COGLÈS   CANTON SAINT-BRICE-EN-COGLÈS Icon_minitimeMar 10 Mar - 10:00

SANT-STEFAN-GOUGLEIZ  -  SAINT-ETIENNE-EN-COGLES



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Saint-Etienne-en-Coglès vient du breton « coglez » (nord)

La paroisse de Saint-Etienne-en-Coglès est mentionnée dès le Xème siècle sous le nom de « ecclesia sancti stephani de Cogles ». La première église, dédiée à Saint Etienne (premier martyr), est édifiée au XIème siècle. Elle est citée dans un acte de 1903, qui déclare qu’elle sera desservie par les moines de l’abbaye de Saint-Serge d’Angers.

Dans le courant du XIème siècle, l’église de Saint-Etienne appartenait aux héritiers d’un seigneur nommé Renier de Taillie, qui avait possédé la chapelle de Bréal-sous-Vitré. Renier ayant donné cette dernière à l’abbaye de Saint-Serge d’Angers, des difficultés à la naissance desquelles ses héritiers, Méril de Taillie et Juhel, ne demeurèrent pas étrangers, s’élevèrent entre les religieux de cette abbaye et ceux de Saint-Jouin-de-Marne, qui, possesseur de l’église du Pertre, prétendaient également avoir des droits sur Bréal.  Ces seigneurs finirent plus tard par reconnaître leurs torts et confirmèrent les religieux de Saint-Serge dans la possession de la chapelle de Bréal. De plus, pour les dédommager des contrariétés qu’ils leur avaient suscitées, ils s’engagèrent, dans le cas où ils appelleraient des religieux pour desservir l’église de Saint-Etienne-en-Coglais, à ne pas les prendre dans une autre abbaye («  sancto Sergio promiserunt ut si aliquando mitterent monachos in ecclesia Sancti Stephani de Cogles Sergii monachi mitterentur » - Dom Morice, Preuves de l’Histoire de Bretagne, I, 477). Ces faits se passèrent du temps d’Achard, abbé de Saint-Serge de 1082 à  1093. Cet engagement ne fut pas tenu, parce que l’église de Saint-Etienne fut remise entre les mains de l’ordinaire par Méril et Juhel ou par les héritiers. Nous voyons, en effet, dans le siècle suivant, Hamelin, évêque de Rennes (1127 – 1141), donner cette église aux chanoines réguliers de Toussaints d’Angers. Ceux-ci fondèrent à Saint-Etienne un prieuré-cure.

Au XVème ou XVIème siècle, un château se dresse, au nord-est du bourg, sur les bords de la Loisance (ou Loyance). Saint-Etienne cité dès 1146, était le gage féodé de la sergentise du coglès et exerçait au bourg de Saint-Brice-en-Coglès un droit de haute justice. On voyait autrefois les cep et collier de la seigneurie de Saint-Etienne au bourg de Saint-Etienne-en-Coglès. Le gibet de la seigneurie de Saint-Etienne se dressait au XVIIème siècle au haut de la lande de Saint-Eustache et au sud de la chapelle Saint-Eustache (Pouillé de Rennes). C’est vers 1880 que Saint-Etienne-en-Coglais change de nom et s’appelle Saint-Etienne-en-Coglès.

On rencontre les appellations suivantes : Ecclesia Sancti Stephani de Cogles (au XIème siècle), Sanctus Stephanus Fulgeriensis (au XIIème siècle)



PATRIMOINE DE SAINT-ETIENNE-EN-COGLES



L’église Saint-Etienne (1895), œuvre de l’architecte Henri Mellet. La première église est construite au XIème siècle. L’église romane comprenait une nef, une abside et une tour en pierre à l’entrée de l’abside : un transept y avait été ajouté en 1615, et l’abside avait été démolie en 1778. Cette église primitive, remaniée en 1615, est restaurée en 1833 puis démolie. Dédiée à Saint-Etienne, martyr, fêté le 3 août, cette église était au commencement du XVIIème siècle un remarquable spécimen de l’architecture romane. Elle se composait d’une nef terminée par une abside en cul-de-four, à l’entrée de  laquelle s’élevait une belle tour. Ce plan a été malheureusement modifié par l’adjonction, en 1615, de deux transepts et par la destruction bien regrettable de l’abside en 1778. On peut voir dans cette église des peintures sur bois qui couvrent le plafond, dédiée à la Sainte Vierge. Ces peintures , œuvre du XVIIème siècle, représentent en cinq caissons la grande scène du jugement dernier. Le seigneur de Saint-Etienne était supérieur, fondateur et prééminencier en cette église. la nef de l’église actuelle date de 1895. Les stalles datent de 1953 ; Les fonds baptismaux datent de 1767. L’autel de la Vierge provient de la cathédrale de Senlis. Les stalles, œuvres du sculpteur Théodore Herbel, datent de 1953. Le vitrail représentant Saint Julien, œuvre du maître verrier Félix Gaudin, date de 1895. On y trouve une pierre tombale du XII – XIIIème siècle.


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La première église de Saint-Étienne-en-Coglès, construite au XIe siècle, est remaniée en 1615, avec l'ajout d'un transept. Un devis daté  du 9 juillet 1778 donne déjà une liste de grosses réparations. En 1829, l'église menace ruine ; quelques travaux urgents sont exécutés en 1833, mais ils ne s'avèrent pas suffisants : en 1884, un clocheton tombe et cause de gros dégâts. L'ancienne église est démolie, et l'édification d'un nouveau sanctuaire est décidée. Henri Mellet, réputé meilleur architecte du département, réalise une église dans le style néo-roman poitevin. Les travaux démarrent le 4 juillet 1892. L'inauguration solennelle a lieu le dimanche 4 août 1895, saint Étienne étant fêté le 3 août. Les pots acoustiques récupérés lors de la démolition de l'abside en 1778 sont conservés au musée de Bretagne.




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Fonts baptismaux -  Les anciens fonts baptismaux sont situés dans le baptistère. Leur forme ovale est typique du XVIIIe siècle. La date de 1767 est gravée sur le devant. Le couvercle de 4 centimètres d'épaisseur est surmonté d'une boule en cuivre jaune terminée par une petite croix. Deux poignées placées latéralement permettent de soulever l'ensemble.


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Pierre tombale -   Encastrée dans le mur de l'abside, cette pierre tombale représentant une épée de chevalier est probablement une ancienne tombe de noble qui devait se trouver dans l'ancienne église romane construite au XIe siècle.
 



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Stalles -  L'abbé Charbonnel, recteur à partir de 1952, fait remplacer les stalles de bois de l'ancienne église par des stalles en granit, et fait appel à Théodore Herbel, tailleur et sculpteur sur pierre. Celui-ci et 30 ouvriers bénévoles se mettent à la tâche. L'ouvrage est terminé en 1953 : au dos des stalles de droite, une inscription relate l'événement. Placées de chaque côté de l'autel, ces stalles sont longues de 3,50 mètres. L'une des six est réservée à un haut ecclésiastique. L'ouvrage est bénit le 15 novembre 1953 par le cardinal Roques. Le décor en mosaïque réchauffe l'aspect froid du granit.



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Saint-Julien –  Ce vitrail exécuté par la maison parisienne Félix Gaudin représente l'église Saint-Étienne telle que l'a conçue Henri Mellet, c'est-à-dire avec sa flèche ornée d'écailles comme la coupole, qui se situe à gauche du clocher. L'église est représentée au pied du saint.


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Autel à la vierge -   À la suite d'une guérison miraculeuse, l'abbé Trohel lègue à la paroisse une somme d'argent pour ériger un autel en marbre. On fait appel au ministère des Beaux-Arts qui propose un autel provenant de la cathédrale de Senlis. Cet autel finement ciselé, de style gothique, a été nettoyé et remis à neuf.



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Bannière de Saint-Etienne -   Exposée à côté de l'autel, cette bannière restaurée représente la Vierge Marie et, sur l'autre face, le diacre saint Étienne. Celui-ci, représenté traditionnellement comme un jeune homme revêtu de la dalmatique du diacre, tient dans sa main droite la palme du martyre. Les pierres qui se trouvent à ses pieds évoquent sa lapidation.



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Nef -  L'intérieur de l'église se compose d'une grande nef augmentée de ses collatéraux. De grosses colonnes de granit soutiennent des voûtes à coupoles. Un grand lustre agrémente l'ensemble. Le maître-autel en granit de la région a été exécuté selon les plans d'un architecte de Vitré, de Villartay, en 1948.



La chapelle Saint-Eustache  (XVIIème sièclle). Cette chapelle est restaurée en 1955. Cette chapelle frairienne, située sur le bord de la route de Fougères devait exister en 1623, puisqu’il est alors fait mention de l’ancien gibet seigneurial de Saint-Etienne, élevé «  au haut de la lande de Sainct-Eustache ». L’édifice actuel semble du XVIIème siècle et n’offre aucun intérêt ; à la porte est rejetée une vieille table d’autel composée d’une énorme dalle reposant sur deux colonnes, et vraisemblablement à l’origine sur un massif triangulaire central. Saint-Eustache était jadis le but d’un pélérinage très fréquentés, le jour du Vendredi-Saint, par les habitants de toutes les paroisses voisines, non seulement de Bretagne, mais encore de Normandie et du Maine, qui viennent s’y faire évangéliser. A noter que la paroisse de Saint-Etienne est la patrie de Saint Hamon, moine de Savigny-le-vieux. Ce dernier naquit dans les dernières années du XIème siècle au village de Landécot, qui subsiste encore de nos jours (Pouillé de Rennes).


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Saint-=Eustache -   Eustache, ou Placidus, est un brillant officier romain. Alors qu'il est à la chasse, un cerf magnifique fuit devant lui, puis s'arrête et se retourne. Eustache remarque que le cervidé porte une croix entre ses bois. La voix du Christ s'élève. L'officier romain, son épouse et ses deux enfants se font alors baptiser. L'empereur Trajan exige qu'il renie sa foi chrétienne et adore à nouveau les dieux païens. Courroucé devant le refus d'Eustache, Trajan le fait jeter aux lions. Le même sort est réservé à sa femme et à ses enfants. Dociles, les lions se couchent à leurs pieds. Furieux, l'empereur décide d'enfermer les chrétiens dans un taureau d'airain que l'on fait rougir au feu, mais les corps ne brûlent pas. Retrouvés intacts, ils sont ensevelis par les fidèles. Ainsi naît la légende de saint Eustache, avec ce dicton : « saint Eustache, de tous maux, détache ». Le culte des saints guérisseurs s'est développé à partir du XVe siècle.



La croix Gourgou (XVI – XVIIIème siècle). Cette croix, remarquable avec ses deux niches à Vierge superposées, est appelée « croix Gourgou » en référence à Saint-Gorgon. À quelques centaines de mètres, il y avait autrefois un célèbre monastère à Landecot, qui a fourni plusieurs saints. Saint Gordon est vénéré à la chapelle de Monthoux à Montours, et le bienheureux Hamon est représenté dans un vitrail de l'église Saint-Étienne.[/color]


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[b] Le manoir de La Marais  (XVII – XVIIIème siècle), propriété de la famille Boivent du XVIIème siècle jusqu’en 1791. On y trouve une croix portant la date de 1707 et le nom de « Boivent ».




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Les anciens registres paroissiaux de la commune mentionnent la famille Boivent dès le début du XVIIe siècle et jusqu'en 1791. Ce logis campagnard a appartenu à cette famille de notables de Saint-Étienne-en-Coglès possédant une charge d'avocat. Julien Boivent, avocat au parlement de Rennes, né à Saint-Étienne-en-Coglès, décède en 1764, à l'âge de 80 ans. À l'entrée de La Mariais, une croix de granit porte la date de1707 à la base du fût et l'inscription « M : IV : : Boivent », Messire Julien Boivent, sur le croisillon. Michel-Anne Julien Boivent (1725-1766), seigneur de La Mariais et des Noës, est avocat au parlement de Bretagne. Robert Boivent, résidant aux Noës, est prêtre. La famille adopte le nom de Boivent de La Joramière à la suite de l'alliance d'un de ses membres avec une Mlle Bertin de Saint-Ouen-la-Rouërie, qui rapporte la terre de La Joramière à Saint-Ouen.





La maison à tourelle  (XVI – XVIIIème siècle), située 28 rue Charles-de-Gaulle. Cette maison est remaniée au XVIIIème siècle et au XXème siècle.



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Cette maison à tourelle possède trois souches de cheminée à décors différents. Sa tour d'escalier du XVIe siècle mène à une pièce située au sommet, accessible par une échelle. Une cheminée intérieure permet de chauffer cet endroit, appelé « pièce haute ». Cette pièce est très prisée au XVIe siècle et beaucoup de manoirs en sont dotés. La demeure a été remaniée aux XVIIIe et XXe siècles.



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Crémaillère à potence -  Ce type de crémaillère peu courante était placé au fond de la cheminée, l'axe fixé par des gonds pincés entre les pierres. Cet axe permet à la potence de se déplacer de gauche à droite. Ainsi le chaudron qui était suspendu par le crochet n'avait pas besoin d'être soulevé pour être retiré après la cuisson. Il suffisait d'orienter la potence sur un des côtés. De même, on pouvait sans mal remettre le chaudron sur le foyer pour réchauffer les aliments. La ménagère ne se brûlait pas.





La maison du prêtre  (1647)  Aux XVIe et XVIIe siècles, les prêtres de campagne se sont avérés excellents constructeurs et ont profité de leur statut privilégié pour construire des maisons de grande qualité. Le linteau de la porte est daté de 1647 et gravé d'un calice, qui signale la maison d'un prêtre.


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Cheminée -  Le calice est un élément que l'on retrouve à l'intérieur, gravé sur le linteau de la cheminée. La cheminée porte le nom de Robert Boivent. Le linteau porte deux écussons et l'abréviation « IHS » pour Jésus Hominum Salvator ; Jésus Sauveur des hommes. Le H est souvent surmonté d'une croix, ce qui signifie que les hommes sont sauvés par la Croix. Sont également représentés un Sacré Cœur et un calice, symbole du prêtre, qui est entouré de deux croix et gravé en relief.



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Piliers de porche (1766) de l’ancien presbytère -  En 1766, l'abbé François Richer, alors prieur-recteur de Saint-Étienne, fait bâtir ce presbytère. Pour des raisons de commodité, les piliers actuels, qui ont été déplacés pour élargir l'entrée, témoignent de la richesse architecturale des prieurés de l'époque qui se composaient d'une maison d'habitation avec cour, jardin, dépendances et pièces de terre. Sur le cintre de la porte d'entrée du presbytère, une pierre porte une inscription en relief : « RIC. P. 1766 », RIC pour Richer et P pour prêtre. François Richer, qui a fui la Révolution, est mort en exil à Jersey.




L’ancien relais de Poste  (XVIIème siècle). La Bretonnière aurait été un ancien relais de diligence. Effectivement, les emblèmes de forgeron, la pince et le marteau, sont gravés sur le linteau de la fenêtre. L'ancienne route de Fougères à Tremblay passait devant La Bretonnière. Selon la tradition orale, une maisonnette servait de maison de jeux à proximité. Un peu plus loin, dans un autre village, il y aurait eu un repère de brigands qui rançonnaient les voyageurs.


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Le puits  (XVIIIème siècle), situé au lieu-dit La Courtine.  Ce modèle de puits, en parfait état, atteste la prouesse technique des tailleurs de pierre de l'époque. En effet, l'assise de pierre qui forme le rebord du puits est taillée d'un seul bloc. Ces puits, qui peuvent atteindre plus de 10 mètres de profondeur, sont encore utilisés de nos jours. Le mécanisme est constitué d'un tourniquet sur lequel s'enroule une chaîne. La hauteur et l'épaisseur de la margelle mesurent 30 centimètres.



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La pierre à basin  (de l’époque primaire)



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Cette pierre à bassin à Saint-Étienne-en-Coglès se trouve près de la chapelle Saint-Eustache.
Il s'agit d'un affleurement naturel de granit, tel qu'on en trouve dans tout le Coglais sous le nom de « cruères ».
Le jour de l'assemblée du vendredi saint, les jeunes filles en quête de maris se tenaient en équilibre au sommet de cette pierre et jetaient un regard circulaire sur la foule. Elles étaient assurées de croiser le regard du futur fiancé. Le soir du 20 septembre, – fête de saint Eustache –, après le coucher du soleil, les femmes stériles venaient se frotter les seins contre cette pierre, afin de devenir mères.
Selon la légende, un trésor est caché sous la pierre, et celui qui le découvrira mourra dans l'heure qui suit.





Nécessaire à laver  -  Au début du XXe siècle, le lavage du linge s'effectue au douet, petite retenue d'eau dans un pré, en bordure d'un ruisseau, sorte de lavoir naturel. Les laveuses utilisent un agenouilloir, ou carosse, garni de paille. Le linge, auparavant bouilli dans la lessiveuse afin que le plus gros de la saleté soit déjà parti, est abondamment savonné avant d'être soumis aux coups de battoir. Le lavoir est également un lieu de conversation.


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Lampe à huile  -  Cette petite lampe à huile faisait partie des objets usuels du paysan. La petite coupelle contient l'huile. Cette lampe est accrochée au manteau de la cheminée à l'aide de son crochet. En se consumant, l'huile laisse des traces indélébiles sur la pierre.


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Pressoir à cidre  -   De ce pressoir en granit subsiste seulement la partie basse et la vis de pressoir. Traditionnellement, le pressoir est fait tout en bois. C'était donc un signe de richesse que d'en posséder un en pierre. On faisait une motte en disposant les fruits préalablement broyés. On alternait avec des couches de paille. Des pièces en bois, sorte de madriers, étaient placées sur le haut du tas, et l'on tournait la vis à l'aide de deux grosses barres de fer. Le jus qui s'écoulait était recueilli et mis dans un tonneau pour commencer à fermenter. La base de ce pressoir en granit est faite d'une seule pièce taillée dans la masse. La vis mesure 1,70 mètre de hauteur et la barre de fer qui servait à faire tourner la vis pour presser mesure 2,10 mètres de long.


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le manoir de Vaugarin  (Vaugarny) au sieur du Fretay



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Le manoir de Vaugarny, le seul de la commune à posséder encore ses lucarnes en granit, présente un fronton triangulaire, un encadrement avec saillies et un appui festonné. L'édifice est remanié au XVIIIe siècle par les du Pontavice, seigneurs de Saint-Laurent de Terregaste, qui le possèdent encore en 1789.




Vierge « d’accouchée » -  Au XIXe siècle, les femmes mettent leur enfant au monde à leur domicile. Il n'y a pas de médecins, mais une femme du village qui fait office de sage-femme. On pose sur la table de nuit une statuette de Vierge dite « d'accouchée ». La couronne est évidée : cela permet de placer une bougie qui doit brûler pendant la durée de l'accouchement. Pendant ce temps-là, les membres de la famille récitent des prières pour que tout se passe  bien. Les Vierges accoucheuses, très répandues dans les campagnes du Coglais, sont vendues par des colporteurs et autres marchands ambulants, qui les font venir de Rennes. Présentes dans tous les foyers, elles se placent sur la cheminée, sont rangées dans des niches en bois dites « boîtes à Vierge », ou trônent dans un meuble typiquement régional, appelé « oratoire », dans lequel on place aussi un crucifix, deux vases et la couronne de mariée.



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Croix - Fixée au pignon d'une maison, la croix, œuvre d'un charron, est la seule de la commune à porter les instruments de la passion. Surmontée d'une croix, la niche contenant la statue de la Vierge est entourée des clous, de la pince et du marteau, du calice, du cœur, de l'ostensoir, de l'échelle pour monter au paradis, des 30 deniers de Judas et de la tête de mort. Il est remarquable que cette croix ait été conservée. En effet, une croix de bois n'a généralement pas la même durée de VIe qu'une croix en pierre. Sa longévité est d'une cinquantaine d'années, un peu plus si elle est régulièrement entretenue ou repeinte.



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Boulins de pigeons  -  Ces quatre petits trous carrés, très discrets sur la façade, constituent une sorte de pigeonnier miniaturisé. Seuls les nobles possédaient un colombier, ou fuie. Le nombre de boulins était fonction de la richesse du propriétaire : à un arpent de terre correspondait un boulin.



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SANT-JERMEN-GOUGLEIZ   -  SAINT-GERMAIN-EN-COGLES


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Saint-Germain-en-Coglès vient de Saint Germain, évêque d’Auxerre au V7me siècle, et du breton « coglez » (nord)

Dès le XIIème siècle, l’église de Saint-Germain (Saint-Germain-en-Coglès) appartenait aux religieux de l’abbaye de Saint-florent de Saumue, qui l’unirent à leur prieuré de Saint-Brice, ils furent même confirmès en sa possession par plusieurs papes et évêques de ce temps là. Cependant un certain Hamelin Béranger,que nous soupçonnons être le même que le trésorier de Rennes, son contemporain portant le même nom, chercha chicane à ces moines ; il prétendait avoir tous les droits paroissiaux à Saint-Germain (Saint-GERmain-en-Coglès), c’est-à-dire la présentation du recteur, les oblations des quatre principales fêtes et les dîmes. Du temps de Froger, abbé de Saint-florent (1160-1166), Etienne, évêque de Rennes, mit les parties d’accord en ordonnant qu’Hamelin jouirait de ces dîmes durant sa vie seulement, à condition de fournir aux religieux chaque année 14 mines de grain et de leur payer 8 sols pour les oblations qu’il continuerait de recevoir. Mais après la mort du prélat les discussions recommencèrent entre l’abbaye de Saint-Florent et Hamelin. Cette fois, le Saint-Siège délégua Robert, évêque de Nantes (1171-1183), pour terminer le différent : celui-ci autorisa encore Hamelin Béranger à jouir durant sa vie de dîmes et des oblations de Saint-Germain (Saint-Germain-en-Coglès), mais l’obligea à fournir aux moines 20 mines de grain  et à leur payer 10 sols pour les oblations (Livre Rouge de Saint-florent, 40 – Archives départementales de Maine-et-Loire).  Il paraît que Hamelin continua à se montrer récalcitrant, car D. Huynes nous dit que le même évêque de Nantes lui retira la jouissance des dîmes et des oblations de Saint-Germain-en-Coglès moyennant une pension que s’engagea à lui payer l’abbaye de Saint-Florent ; le prélat déclara en même temps les moines de Saint-florent recteurs primitifs de la paroisse, jouissant par suite du droit de se présenter le pasteur et de recueillir les oblations (Histoire ms. de Saint-Florent, 173). Malgré cette décision, les religieux de Saint-Florent ne conservèrent par la suite qu’une portion des dîmes de Saint-Germain-en-Coglès ( la neuvième au XVIIIème siècle), qu’ils abandonnèrent au prieur de Saint-Brice. Dès l’an 1205, en effet, di M. Maupillé (Notices historiques sur les paroisses du canton de Saint-Brice,68), Pierre, évêques de Rennes, donna à son chapitre la plus grande partie des dîmes de Saint-Germain (Saint-Germain-en-Coglès). Un siècle plus tard, Gaultier de Saint-Patern, chanoine de Rennes et ensuite évêque de Vannes, obtint du Saint-Siège l’union de l’église de Saint-Germain (Saint-Germain-en-Coglès) au chapitre de Rennes pour subvenir aux frais du pain canonial ; en reconnaissance, ce chapitre fonda un anniversaire pour Gaultier de Saint-Patern, qui mourut en 1357. C’est ainsi que Saint-Germain (Saint-Germain-en-Coglès) devint un bénéfice monoculaire présenté par le chanoine jouissant de la troisième prébende de Rennes. Le chapitre levait encore en 1790 la majeure partie des dîmes de cette paroisse. A cette même époque le prieur de Saint-Brice y avait une dîme affermée 500 livres, et l’abbaye de Rillé une autre dîme valant 536 livres ; les chanoines de Rilllé possédaient même, en outre, les métairie, retenue et chapelle de la Pouardière, et les terre, moulin et étang de la Louvetière. Enfin, l’abbaye de Pontlevoy jouissait d’une dîme affermée 200 livres ; l’abbaye de Savigné d’un fief (Nota : dès l’an 1258 robert de Vieuville attesta que feu Guillaume de la vieuville avait donné à l’abbaye de Savigné une rente de 5 sols sur la Haye de Joué, en Saint-Germain : « V solidos redditus annui in Haia de Joe sita in parrochia Sancti Germani de Coglays » - Archives Nationales, L,1146), et le chapelain de Saint-Christophe, en l’église Saint-Leonard de Fougères, d’un autre fief rapportant 10 boisseaux d’avoine et 10 livres d’argent (Pouillé de Rennes). Quand au recteur de Saint-Germain-en-Coglès, il déclara de son côté, en 1790, qu’en dehors de la portion congrue que lui payaient les décimateurs, il n’avait que la jouissance du presbytère et de son pourpris estimés 60 ivres de revenu, et de trois prestimonies valant ensemble 158 livres de rente (Archives départementales d’Ille-et-Vilaine, 1 V, 27).

Le Bas-Châtelier (propriété des seigneurs du Châtellier en 1050), Marigny (érigée en châtellenie vers 1572 en faveur de Michel Harpin, président au parlement de Bretagne) et le bourg sont des terres seigneuriales. La seigneurie du Bas-Chastellier appartint successivement aux familles du Chastellier, de Malenoë, Le Roy, Becdeliècre du Bouexic, d’Andigné et de Saint-Gilles.

Jusqu’au milieu du XIXème siècle, Saint-Germain-en-coglès s’appelle Saint-Germain-en-Coglès. En 1593, année où Henri IV abjure le protestantisme, les moines de Saint-Sauveur des Landes quittent le prieuré et trouvent refuge à Saint-Germain-en-Coglès, dans le bois de la Carrée.

On rencontre les appellations suivantes : Sanctus Germanus de Cogleis (Au XIIème siècle), Sanctus Germanus in Coglays (en 1516).




PATRIMOINE DE SAINT-GERMAIN-EN-COGLES



L’église Saint-Germain-d’Auxerre (XVème siècle – 1850 – 1853), œuvre de l’architecte Charles Langlois. Saint-Germain, évêque d’Auxerre, est le patron de cette église. De l’ancien édifice il ne subsiste plus que le chœur et la tour qui le précédait. On y remarque quelques reste d’architecture romane, notamment des débris de colonnes engagées dans la muraille ; mais l’ensemble de ce chœur paraît ne dater que du XVème siècle. Les confréries du Rosaire et de Notre-Dame-des-Agonisants existaient en cette église, où l’on voyait aussi en 1781 les autels de Saint-François et de Sainte-Marguerite. La nouvelle église de Saint-Germain a été commencée en 1850 ; le 11 juin fut posée sa première pierre. L’édifice achevé fut bénit par Mgr Saint-Marc le 27 juin 1853. Sur la porte du Sud est gravée cette inscription :  Ea ecclesia fuit charitaté parochianorum condita, anno Domini 1851. Ce temple, de style ogival, se compose de trois nefs sans transept, ni chœur proprement dit. Au bout de la nef l’autel majeur est placé sous la tour de l’ancienne église, et derrière lui le chœur du vieil édifice forme une sorte de chapelle absidale. Extérieurement la façade occidentale est remarquable par ses cinq longues fenêtres ogivales, son porche de même style et son vaste perron de granit. Adosée aux grands bois du Chastellier et de Saint-Germain et dominant le bourg et la vallée, cette façade est d’un effet vraiment grandiose. La fabrique possède une jolie croix processionnelle en cuivre du XVIIème siècle, présentant d’un côté le Christ et de l’autre la Sainte Vierge ;  de petits cartouches terminant ses branches représentent les Evangélistes accompagnés de leurs animaux symboliques. Cette croix a été réparée et dorée avec intelligence depuis peu (Pouillé de Rennes). Le chœur date du XVème siècle. La porte date du XVIème siècle : elle est ornée d’une frise sculptée de palmettes et d’animaux. On y voit une tombe-arcade attribuée aux seigneurs de Saint-Germain ainsi que des pierres tombales. L’ancien édifice présentait sur ses vitres et sur une litre les armes des seigneurs du Bas-Châtellier ; on y  trouvait aussi l’enfeu des seigneurs de Marigny, renfermant la pierre tombale à l’effigie de Pierre Harpelin seigneur de Marigny , décédé en 1544, et celle de Thomasse de Malenoë, fille de Pierre de Maleno¨et de Perronille Harpin. L’autel, œuvre de Jean Blanchard, date de 1818. Le confessionnal date de 1821.



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Dès le XIIe siècle au moins, cette église appartient à l'abbaye Saint-Florent en Anjou. La base de la tour et le chœur sont du XVe siècle, et l'édifice conserve quelques vestiges romans, notamment des colonnes dans la muraille et plusieurs sculptures dont trois visages. Orné d'un décor d'ardoises en écaille de poisson, le clocher abrite trois cloches bénites le 29 avril 1875. Celle qui se prénome Jeanne est parrainée par la famille de Pommereul et pèse 1 685 kilos. Adolphe Havard de Villedieu (Manche) réutilise le métal de deux des anciennes cloches pour fondre les nouvelles. Depuis le début du XVIIe siècle, quinze cloches ont rythmé la vie des paroissiens.



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Autel -  Désormais situé dans l'ancien chœur de l'église, cet autel en talon est commandé à un menuisier de Parigné, Jean Blanchard. Il est décoré sur le devant d'un agneau reposant sur une croix, et le tabernacle convexe présente un ciboire. Des vignes et deux chandeliers sont sculptés sur l'aile gauche. Celle de droite, plus riche, est ornée d'un ostensoir et d'un calice qui se croisent sur une crosse. Un bénitier, une burette et un encensoir les entourent. En 1859, dans la nouvelle église, il est remplacé par un maître-autel en marbre.



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Confessionnal  -  Ce confessionnal a la particularité d'avoir un corps central traité comme une armoire du pays. Il possède une corniche et des angles arrondis. Sur la porte convexe se trouve la date de sa réalisation, et la frise comporte une rose sculptée. Acheté sous le rectorat de l'abbé Guillé, il rappelle le mobilier de l'ancienne église.



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Chape -   Le décor principal de ce vêtement liturgique d'apparat, réalisé par les augustines de Fougères, est le médaillon « IHS » entouré de quatre fleurs de lis. Cette abréviation vient du latin Iesus Hominum Salvator, Jésus Sauveur des hommes. Le prêtre porte cette chape lors de la procession de la Fête-Dieu ou fête du Saint-Sacrement. Au cours de cette fête en l'honneur de l'eucharistie, le célébrant présente aux fidèles l'hostie consacrée placée dans l'ostensoir.




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Croix de procession - Décorée d'un côté du Christ et de l'autre de la Vierge, cette croix comporte également un ornement figurant saint Matthieu, l'un des quatre évangélistes. Elle accompagne de multiples processions de Fête-Dieu, de communions et d'autres cérémonies religieuses.





La chapelle Saint-Jacques (1573), ancienne propriété de la seigneurie de Marigny. Cette chapelle, assise très pittoresquement sur un monticule au bord  d’un étang, dans le parc du château de Marigny, porte le millésime 1573 ; au-dessus des portes sont les armoiries des Harpin, seigneurs de Marigny, avec leur alliances. La chapelle est construite par François Harpin, époux de Thomasse Champion de la Chesnardière. C’est un édifice assez vaste, de style ogival, terminé par une abside et jadis fondé de messes. On y voit les tombeaux modernes de la famille de Pommereul, propriétaire de Marigny vers la fin du XIXème siècle (Pouillé de Rennes). L’autel date du XVII – XVIIIème siècle. Propriété de la famille Harpin au XVIème siècle. Durant la Révolution, le domaine de Marigny appartient à Marie-Anne, veuve de François Gefflot (ou Geffelot), sœur aînée de Chateaubriand. Cette chapelle devient au XIXème siècle un lieu de sépulture pour la famille Pommereul. A noter que le Pouillé ms. de Rennes (1713 – 1723) signale « deux chapelles de Marigny », soit qu’il y eût un autre sanctuaire dans le château même, soit qu’il entende  par là une chapellenie fondée par les seignerus de Marigny dans l’église paroissiale.



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Les dernier vestige de la seigneurie de Marigny, cette chapelle de style ogival se termine par une abside en cul-de-four. Chapelle paroissiale jusqu'à la Révolution, elle devient au XIXe siècle lieu de sépulture de la famille de Pommereul qui s'illustre à l'époque napoléonienne. Pendant la Révolution, Marigny appartient à la sœur aînée de Chateaubriand, Marie-Anne, veuve de François Gefflot. En juin 1795, elle réunit dans sa chapelle 69 enfants de la paroisse pour qu'ils reçoivent le sacrement de première communion. L'abbé Sorette, prêtre réfractaire, s'y rend caché dans une charrette de paille. Dans ses Mémoires d'outre-tombe, Chateaubriand se souvient de ses séjours chez sa sœur : « J'aimais toujours la campagne et celle de Marigny était charmante. »




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Autel -  À l'intérieur de la chapelle, une arcade de style roman fait communiquer la nef avec le chœur dans lequel se trouve cet autel de style Louis XIV. En marbre de couleur, il est décoré sur le devant d'une croix de Malte et dominé par un tabernacle. Soigneusement caché pendant la Révolution par madame de Marigny, il retrouve sa place en 1832 lorsque le baron Gilbert de Pommereul le découvre au fond d'une tour, pendant les travaux de démolition de l'ancien château.




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Armoiries -  Au sommet de la porte principale de la chapelle se trouvent la date de 1573 et ces armoiries sculptées. Ce sont celles de la famille Harpin, à l'aigle bicéphale. Magistrats et présidents du parlement de Bretagne, les Harpin possèdent Marigny au XVIe siècle. François, époux de Thomasse Champion de La Chesnardière, construit la chapelle et la place sous le vocable de saint Jacques, en souvenir de son père.



La chapelle Notre-Dame-de-la-Visitation (1603), située au village de Quérée ou Querrée et édifiée par Péronelle, fille de François Harpin, mariée à  Pierre de Malnoë (ou Malenoë). On y voit les armes de la famille Harpin. Cette chapelle, jadis fondes en messes et restaurée de nos jours, continue à la fin du XIXème siècle d’être très fréquentée par les pèlerins à la fête de la Visitation.



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Comme François Harpin à Marigny, sa fille Péronelle, mariée à Pierre de Malnoë, fait édifier cette chapelle. À chaque pignon se trouve un rempart de pierre avec un épi couronné d'une croix. La date de construction de l'édifice et les armoiries des Harpin sont sculptées au-dessus de l'unique porte. Une croix à fût octogonal, encadrée de bancs, se dresse au sommet de l'escalier qui mène à la chapelle. À l'intérieur, une statue en bois polychrome de la Vierge à l'Enfant orne le retable. Selon une ancienne tradition, la Vierge de la Visitation est invoquée par les jeunes épouses et les futures mères. La Visitation est en effet la visite de Marie à sa cousine Élisabeth, future mère de Jean Baptiste, dans le sixième mois de sa grossesse.




La croix montoise (XVIème siècle), située au lieu-dit La Bressais



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Érigées pour se protéger ou jalonner des chemins de pèlerinage, les croix témoignent de la foi d'une population. Saint-Germain-en-Coglès en compte soixante. Celle de La Bressais se dresse à proximité d'un ancien chemin « montois ». Pendant des siècles, des milliers de pèlerins accèdent au Mont-Saint-Michel par des itinéraires qui traversent le pays de Fougères. Au bord de ces chemins, ils rencontrent des croix marquées de leur emblème. Celle-ci représente le Christ dans un quatre-feuilles sur le croisillon, et l'effigie de saint Michel sur le fût.




La maison presbytérale (XVI – XVIIème siècle)



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La façade de cette maison en parfait état de conservation est remarquable par la porte de la pièce principale, qui est en plein cintre et à deux claveaux. L'appui de la fenêtre de l'étage est mouluré. La présence d'une tourelle en demi hors d'œuvre est significative de l'importance de cette demeure.



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Fenêtres à coussièges -  Située à côté de la cheminée et de l'escalier, cette fenêtre du rez-de-chaussée conserve sa grille. Malgré sa petite taille, elle est pourvue de coussièges. Ce meuble d'attache occupe l'embrasure de la fenêtre. Les femmes se tenaient autrefois à la fenêtre afin d'effectuer les travaux d'aiguilles à la lumière du jour. Dans ces maisons, en effet, le nombre restreint d'ouvertures et leur petite taille engendre une pénombre permanente.



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Escalier à vis -  Cet escalier est situé dans la tourelle circulaire en demi hors d'œuvre. Les éléments architecturaux de cette maison en font un témoin du riche passé de Marigny. En effet, avant la Révolution, le seigneur y loge le chapelain de la chapelle Saint-Jacques. Le premier d'entre eux est Julien Chevetel, entre 1573 et 1607.



Le manoir (1640), situé au lieu-dit La Chevetelais



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Situé dans un parc au nord-est du bourg, ce manoir possède des lucarnes à fronton triangulaire. Il rejoint le type nouveau des châteaux construits au XVIIe siècle en Ille-et-Vilaine.


Le manoir (1661), situé au lieu-dit Le Vaubesnard



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le volume et la façade principale de cet édifice sont bien conservés. Il se distingue essentiellement par la porte du rez-de-chaussée en plein cintre à double claveau, l'escalier et la porte en anse de panier moulurée, dont le linteau est délardé en accolade. Un blason indique la date de construction de ce manoir. Chaque pignon est prolongé par une chevronnière.




La fontaine des Agonisants (XVIème siècle)  


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L'histoire de cette fontaine est en rapport avec les guerres de Religion. En 1593, année où Henri IV abjure le protestantisme, les moines de Saint-Sauveur des Landes quittent leur prieuré en raison du voisinage huguenot et trouvent refuge à Saint-Germain-en-Coglès, dans les bois de la Carrée. Sortis de leur abri pour mendier, deux d'entre eux sont poignardés par des protestants. L'un est tué sur le coup, mais l'autre se traîne jusqu'à la fontaine où il vient tous les jours puiser l'eau pour sa communauté. Secouru, il survit à ses blessures. Cet épisode est à l'origine du pèlerinage à la fontaine, désormais appelée « Fontaine au Bois des Agonisants ». Vers 1610, un autel Notre-Dame des Agonisants est érigé dans l'église. Une croix est également élevée à la fontaine dite miraculeuse.




La maison (XVIIème siècle), située au lieu-dit Le Bas-Val  



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Habitée par des prêtres au XVIIe siècle, cette maison lourde et puissante n'est pas remaniée. Le rez-de-chaussée conserve une porte en plein cintre à triple claveau, une grille à la fenêtre et une seconde porte au linteau délardé en accolade. Le pignon montre les corbelets de cheminée qui débordent à l'extérieur. La sculpture de calice qui orne la cheminée de l'étage est sans doute commandée par les prêtres qui habitent la maison.




La maison (XVIIème siècle), située au lieu-dit La Pintière  




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Cette maison conserve de nombreux éléments anciens, dont deux portes rondes à deux claveaux et une grille à la petite fenêtre de l'étage. La fenêtre du rez-de-chaussée est particulièrement intéressante par son appui mouluré, son linteau à accolade et la base sculptée des jambages. La grille est retirée, mais les emplacements de fixation sont encore visibles.




La maison (1611), située au lieu-dit Monthierry



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La façade de cette maison est typique des constructions du XVIIe siècle. Une porte en plein cintre moulurée à double claveau s'ouvre sur une pièce principale dite pièce à feu, qui possède une cheminée. Une fenêtre grillée apporte la lumière. Cette demeure est assez importante car elle a une chambre à l'étage, dont l'appui de fenêtre est mouluré. La partie exploitation se situe à côté de la pièce principale, avec une porte plus simple. En 1797, la messe de minuit est célébrée dans une grange de Monthierry. De Joseph-Anne, sieur de Monthierry en 1760, sont issues deux générations de députés d'Ille-et-Vilaine.




Le presbytère (XIXème siècle), situé 7 rue du Pontavice



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Remaniée pour l'ouverture des mansardes, cette grande maison présente un toit à pans brisés et un perron de pierre à deux volées droites. L'abbé Joseph Macé, recteur de Saint-Germain-en-Coglès à partir de 1912, profite des archives de la paroisse pour rédiger son ouvrage intitulé Quatre siècles d'histoire ou Saint-Germain-en-Coglais 1550-1900. Publiée en 1926, cette monographie de 600 pages permet de revivre les heures d'épreuve et de succès des vieilles familles du pays. À travers l'histoire du clergé, l'auteur retrace l'évolution générale de la paroisse




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Dais de procession - Baldaquin mobile porté par des hommes, le dais abrite le prêtre qui présente le saint sacrement lors de la procession de la Fête-Dieu. Partie de l'église à l'issue de la messe, elle se dirige vers des reposoirs érigés par les paroissiens. Il s'agit d'autels de plein air orné de bouleaux, de fleurs et de motifs dessinés au sol. Trois quartiers du bourg préparent, chacun leur tour, un reposoir à ajouter à celui qui est installé  sur l'escalier de l'église. La procession est composée des enfants communiants, des porteurs de croix, bannières et flambeaux, des fidèles, mais aussi du conseil municipal et de la batterie fanfare.





Le puits ((1850 – 1855), situ 18 rue Principale



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L'originalité de ce puits, situé dans le bourg, est d'être prévu dans la construction de la maison et non pas à l'extérieur. Le trou et le treuil sont fermés par une porte en bois. Cinq foyers y ont un droit de puisage. En contrepartie, les bénéficiaires, dont fait partie l'épicerie Heurtier, se chargent de l'entretien.




La tour et le portail (XVIIème siècle), situés 4 rue du Pontavice



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Le mur d'enceinte et sa tour d'entrée constituent les seuls vestiges du château de La Carrée. Il s'agit à l'origine d'un manoir à deux corps en équerre avec une tour d'escalier dans l'angle et une tour polygonale en saillie sur le pignon est. Construit en granit gris, il comprend deux étages. La famille du Pontavice de Heussey le possède de la première moitié du XVIIIe siècle jusque vers 1900.




Saint Denis (collection particulière)  Située à l'origine dans la chapelle de Querée, cette statue représente saint Denis en évêque décapité portant sa tête dans ses mains. Son visage est peu expressif. Denis est le premier évêque de Paris, vers 250. Il subit le martyre, et une basilique qui prend le nom de Saint-Denis est élevée sur le lieu probable de sa sépulture.



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Saint Nicolas (collection particulière)  -  Taillée dans une seule pièce de bois, cette statue a pour attribut, à ses pieds, des enfants nus dans un baquet. Bien qu'elle paraisse d'exécution maladroite, elle est dotée de justes proportions d'ensemble. Saint Nicolas, évêque du IVe siècle, est très vénéré notamment dans le nord de l'Europe. Il est le patron des écoliers, des épiciers et des tonneliers.



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Soue -  Composée de trois compartiments, cette soue de grande taille est située dans la cour de la ferme, à proximité de la pompe à eau et des cabinets. Les baies en plein cintre, en brique, assurent une large aération et apportent une touche esthétique à la façade de ce bâtiment agricole.


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Megalithe -  Ce groupe mégalithique est un monument funéraire de construction complexe composé à l'origine de deux allées couvertes, d'un menhir et d'un dolmen. La dalle de couverture s'appuie sur trois supports de pierre. Neuf autres blocs de granit forment le couloir de l'allée. Th. Danjou de La Garenne y découvre vers 1850 des fragments de poterie et une lame de couteau en bronze longue de 11 centimètres. Ce poignard est le seul recueilli dans une sépulture mégalithique d'Ille-et-Vilaine. Selon la tradition, Le Rocher-Jacquau trouverait son origine dans la construction du Mont-Saint-Michel par le diable. Ses acolytes auraient transporté des pierres choisies sur le territoire du village. L'œuvre achevée, les pierres supplémentaires seraient restées sur place. La nuit, elles recevraient la visite d'êtres infernaux, que l'on entendrait danser et chanter, mais sans comprendre ce qu'ils disent.


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Grottes Notre-Dame-de-Lourdes -  œuvre du clergé et des paroissiens, cet édifice remplace une première grotte érigée en 1895. Cette reconstruction commence le 26 septembre 1912 et est estimée à 300 journées de travail, à raison de 4 F par homme et par jour. L'abbé Joseph Macé l'inaugure le dimanche 13 avril 1913. Après les vêpres, une procession avec les enfants en tenue de communion se dirige vers la grotte pour la bénédiction. Le soir, une retraite aux flambeaux part vers le bourg et la journée s'achève dans la cour du patronage par un feu de joie.



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Niche et linteau -   Sur la façade nord de la maison, une niche fermée par une grille abrite une statue. Juste au-dessous, sur une pierre, est gravée cette inscription : « F (ait) par le S (ieu) r Guillaume Foulon et Julienne Letessier son épouse l'an 1770 ». Il est rare de trouver les noms des premiers propriétaires inscrits sur un élément de décor de la maison. Louis Foulon, l'un des enfants de ce couple, est assassiné à Coglès en 1794 par des « gens inconnus ». Il s'agit vraisemblablement de faux chouans qui l'ont reconnu comme un soldat de Boisguy.


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Niche -   La majorité des maisons du bourg datent des XIXe et XXe siècles. En général, elles sont à un étage avec combles. Dix d'entre elles possèdent une niche sur la façade et bien souvent, une statue veille sur la maison et ses occupants. Il s'agit généralement de la Vierge, et ces niches sont appelées dans le pays des « niches à Bonne Vierge ».


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Gare -   L'ancienne gare se compose de la salle d'attente, du bureau du chef de gare et de la lampisterie. Elle dispose aussi d'une cave à charbon, de toilettes, d'un hall à marchandises et d'une grue. Jusque dans les années 1960, des voyageurs empruntent la ligne Fougères - Antrain qui conduit les trains de plaisir à Saint-Malo. Parmi eux, l'enfant Jean Guéhenno, accompagné de ses parents, se souvient ne pas avoir quitté la portière. Le trafic de marchandises se poursuit jusqu'à la fin du XXe siècle. La gare, transformée en habitation, conserve le schéma typique des chemins de fer.


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Dépendances -   Les communs du château de Marigny sont révélateurs de l'importance du domaine au XIXe siècle. Ayant acheté terres et château en 1810, la famille de Pommereul entreprend la construction d'une nouvelle demeure. Pour en décorer le péristyle, le baron Gilbert de Pommereul prélève les colonnes du logis du château de Fougères. En 1828, il accueille Honoré de Balzac venu s'inspirer des lieux pour son roman Les Chouans. L'auteur imagine une rencontre  entre les chefs vendéens et chouans au château de La Vivetière, et la description de ce lieu est conforme à Marigny avec les étangs, l'ancien château et le bois des Couardes.



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MessageSujet: Re: CANTON SAINT-BRICE-EN-COGLÈS   CANTON SAINT-BRICE-EN-COGLÈS Icon_minitimeJeu 12 Mar - 2:53

SANT-ELER-AL-LANN  - SAINT-HILAIRE-DES-LANDES



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Saint-Hilaire-des-Landes vient de Saint Hilaire (315 – 367) , évêque de Poitier au IVème siècle.

Le cartulaire de l’abbaye Saint-Georges mentionne qu’au Moyen Age, Hamon de Flage donne aux religieuses de l’abbaye Saint-Georges de Rennes ne rente de grain qu’’il possède en Saint-Hilaire-en-Vendelais lorsque sa fille rentre au couvent.

Saint-Hilaire-des-Landes, paroisse de l’ancien évêché de Rennes et appelé autrefois Saint-Hilaire-en-Vendelais, existait dès la fin du XIème siècle. Le nom de Saint-Hilaire-des-Landes n’apparaît qu’au XIVème siècle dans les titres de l’abbaye de Marmoutiers.

Du temps d’Adèle de Bretagne, sœur du duc Alain Fergent, élue abbesse de Saint-Georges en 1085, Hamon de Flagem (des Flégés ?) voyant sa fille Elisabeth entrer dans  ce monastère, donne aux religieuses de Saint-Georges une rente de grain qu’il possédait en Saint-Hilaire-en-Vendelais.  Il déposa la charte de sa donation sur l’autel de Saint-Georges, à Rennes, en présence des chapelains de ce monastère, Théobald et robert, et de Guillaume Hedus, recteur de Saint-Hilaire (Cartulaire de l’abbaye Saint-Georges, 147). Quand vint la Révolution, les religieux de l’Abbaye de Rillé jouissaient des deux tiers de la dîme de Saint-Hilaire, l’autre tiers, ainsi que les dîmes vertes et novales, appartenait au recteur.

Pendant la Ligue,  en 1591, le prince de Dombes, gouverneur de Bretagne, place une garnison royaliste au château de La Haye, maison seigneuriale de la paroisse. Un parti royaliste tente vainement en 1795 d’abattre un Arbre de la Liberté planté dans le bourg. Le 19 avril 1796, une troupe royaliste, commandée par MM. De Puisaye, Picquet du Boisguy, de  Bonteville, Larcher-Louvière, Saint-Gilles, Chalus et Saucet, bât les républicains sur la lande de Landeumont (entre Saint-Hilaire-des-Landes et Saint-Sauveur). Les royalistes s’emparent de Saint-Hilaire-des-Landes la même année.
On rencontre les appellations suivantes : Ecclesia beati Hyllarii Vindeliensis (au XIème siècle), Sanctus Illarus de Landis (au XVIème siècle), ecclesia Sancti Hilarii de Landis (en 1516).



PATRIMOINE DE SAINT-HILAIRE-DES-LANDES



L’église Saint-Hilaire (XI – XV – XVIème siècle). Saint-Hilaire, évêque de Poitier, est le patron de cet édifice, dont quelques parties peuvent remonter aux origines de la paroisse, c’est-à-dire au XIème siècle. C’était tout d’abord une simple nef romane, dont la côtière septentrionale, soutenue de trois contreforts plats et ajourée de deux meurtrières, subsiste encore. A la fin du XVème siècle ou au commencement du XVIème, l’on reconstruisit le chevet et l’on prolongea la nef à l’Ouest en faisant une nouvelle façade ; tous ces travaux furent faits avec soin en pierre de granit de grand appareil. Le  chevet droit est orné d’une vaste baie flamboyante et d’une crédence de même style ogival fleuri ; la grande porte, en arc d’accolade, est flanquée de contreforts et surmontée d’une fenêtre ogivale aux dessins cordiformes. Vers la même époque, le seigneur de Lignières obtint de construire une chapelle prohibitive au Sud du chœur. Cette partie de l’église est voûtée en pierre et l’on voit le blason de Lignières sculpté sur la nef de voûte. Là aussi  se trouve une jolie crédence de style fleuri. Vers 1840 fut construit une seconde chapelle au Nord, vis-à-vis de la précédente, ce qui donne actuellement la forme d’une croix à tout l’édifice. En 1680, on voyait tout autour de cette église une litre peinte portant l’écusson de de La Haye, ce qui justifie les droits qu’avait le seigneur de La Haye de se dire seigneur fondateur et prééminencier de Saint-Hilaire. Il s’y trouvait aussi trois bancs seigneuriaux : ceux du Feil (dépendant de la seigneurie du Feil, en Saint-Etienne-en-Ciglès), dans le chanceau, et de la Haye, dans la nef, appartenant l’un et l’autre au seigneur de la Haye, et celui du seigneur de Lignières. La mention faite en 1781 de l’autel du Rosaire prouve qu’à cette époque la confrérie de ce nom était érigée à Saint-Hilaire. Dans le mobilier de l’église se trouve une petite cloche portant cette inscription : Saint-Hilaire-des-Landes, 1613, et présentant en relief une fleur de lys et une hermine (Pouillé de Rennes). L’église actuelle se compose d’une nef  à chevet droit et d’un transept. Au XV – XVIème siècle, la nef est allongée vers l’ouest. La chapelle  prohibitive des seigneurs de Lignières date du XVIème siècle et se trouve au sud du chœur. Le chevet possède une fenêtre flamboyante à trois meneaux (XVIème siècle). Démoli en 1895, le clocher est reconstruit en 1943. La chapelle nord du transept date de 1840. L’église est entourée en 1680 d’une litre aux armoiries des seigneurs de la Haye.  L’église renferme plusieurs pierres tombales dont celle d’un seigneur de la Haye (sous le parquet du chœur). A l’intérieur, la maîtresse-vitre du XVIème siècle figurait un seigneur de la Haye et son épouse.



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Certaines parties de l'église remontent à la fondation de la paroisse au XIe siècle. De l'édifice roman subsistent, sur le flanc nord de la nef, un contrefort plat et une meurtrière. À la fin du XVe ou au début du XVIe siècle, le chevet plat, le bas de la nef et la façade en grand appareil sont construits. La grande porte, flanquée de deux contreforts, est surmontée d'une fenêtre ogivale moulurée. À la même époque, le seigneur de Linières fait construire une chapelle prohibitive au sud du chœur, et fait sculpter le blason des Linières sur la clef de voûte de la croisée d'ogives. La chapelle au nord du transept est construite en 1840. Démoli en 1895, le clocher est remplacé en 1943 par l'abbé Touffet. Dans le chevet, le vitrail de la Crucifixion est une œuvre de Lecomte et Colin, maîtres verriers de Rennes.
 



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Bannière de la Vierge Marie - La plupart des bannières sont brodées. L'originalité de celle-ci réside dans sa technique. Il s'agit de la Vierge de l'Apocalypse debout sur le globe, et écrasant le serpent qui tient dans sa gueule la pomme du péché originel. L'ensemble symbolise la victoire de la Vierge sur le mal. De part et d'autre, des têtes d'angelots sortent des nuages.(église st hilaire)
 



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Bannière Saint Hilaire -  Né à Poitiers vers 315, saint Hilaire en devient évêque vers 350. Père de l'église latine, il s'élève avec force contre l'arianisme qui est condamné en 325 par le concile de Nicée. Cette hérésie établie par Arius nie la divinité du Christ. Elle disparaît aux VIe et VIIe siècles, après avoir survécu plusieurs années parmi les peuples barbares. Saint Hilaire meurt en 367. (eglise st hilaire)
 



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Blason-  Le banc seigneurial de La Haye-Saint-Hilaire est blasonné des armes de Christophe de La Haye et de sa femme Bénigne Morel de La Motte, fille de Charles Gabriel, seigneur de Gennes-sur-Seiche. La seigneurie de La Haye échoit à Christophe de La Haye, fils de Pierre-François de La Haye, seigneur du Plessix de Melesse, en 1711, à la mort de son cousin germain Basile de La Haye, décédé des suites des blessures qu'il a reçues à la bataille de Malplaquet le 11 septembre 1709. (église st hilaire)
 



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Croix processionnale   -  Les croix processionnelles servent lors des fêtes et des processions, mais aussi au cours des enterrements. Cette croix est d'époque Louis XIII. (eglise st hilaire)
 




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Antiphonaire  -   Réalisé par l'imprimeur rennais J. M. Vatar, cet ouvrage est un antiphonaire, livre de chants religieux utilisé pour les différentes fêtes et cérémonies liturgiques. Il est rédigé en latin et les notes sont de forme carrée, comme cela se faisait autrefois pour le plain-chant. (église st hilaire)  




Le château de La Haye-Saint-Hilaire (XVIIème siècle), édifié par Henri de La Haye-Saint-Hilaire. Le château primitif est antérieur au XVème siècle. Du premier édifice subsiste le portail (percé d’une baie en plein centre), une tour et un colombier. Il possédait jadis des douves.  Du côté sud, se trouve une chapelle datée du 1686. En 1686, Anne de la Haye, seigneur dudit lieu et de Saint-Hilaire, et Louise de Canabert, sa femme, obtinrent de l’ordinaire permission de bâtir une chapelle près de leur manoir. Le 14 juin de cette année-là, ils y  fondèrent une messe basse pour tous les dimanches, plus vingt-cinq messes chaque année à diverses fêtes ; ils dotèrent cette chapellenie du diîmereau du Feil, en Saint-Etienne-en-Coglès, valant 30 livres de rente, et la présentèrent à Julien Tizon, prêtre de Saint-Hilaire. Mgr de Beaumanoir approuva ces actes le 25 juin 1686 et chargea le recteur de Saint-Hilaire de faire la bénédiction du nouveau sanctuaire (Archives départementale d’Ille-et-vilaine, 9 G, 18). En 1699, Gilles de Ruellan, baron du Tiercent, épousa en la chapelle de la Haye Renée du Louet de Coëtuenval. Cette chapelle existe encore dans la cour de la Haye, entourée de douves, à côté d’un beau portail antique et d’une haute tour fortifiée du XVIème siècle. Dans ce sanctuaire, qui continue d’être entretenu, sont plusieurs tombeaux moderne de la famille de la Haye-Saint-Hilaire (Pouillé de Rennes). Un cadran solaire est conservé au milieu de la cour. La Haye, maison seigneuriale de la paroisse, relevait de la seigneurie de Fougères. La seigneurie est érigée en châellenie en 1593 et en 1619 : elle exerçait au bourg de Saint-Hilaire-des-Landes  un droit de haute justice. Propriété des seigneurs de la Haye en 1163.




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Le logis - Une grande partie de la construction de ce château est attribuée à Henri de La Haye-Saint-Hilaire, né en janvier 1593, fils de René et de Françoise Pinel de Chaudebœuf. Le 7 janvier 1618, il épouse Françoise Fouquet, cousine du père du futur surintendant Nicolas Fouquet. Quand il meurt subitement le 21 septembre 1622, les travaux projetés sont loin d'être achevés. Ils sont continués  par son fils aîné Christophe, né à La Haye en 1619 et gouverneur de Fougères en 1658, puis, après sa mort en 1671, par son fils Anne, né en 1649. Le logis seigneurial, au toit à la Mansart, est alors prolongé d'une aile moins élevée à la toiture élancée.  



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Façade nord -  Dans l'angle du pavillon situé au nord-ouest de la cour, des éléments de maçonnerie pourraient dater de l'époque médiévale. Les corbeaux en saillie sur le mur sont peut-être les vestiges d'un chemin de ronde. La tour de trois étages, construite en pierre de grand appareil, qui s'élève dans la cour, est généralement considérée comme le vestige d'un château disparu ou comme un élément des fortifications envisagées par Henri de La Haye-Saint-Hilaire.
 




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Portail  -  Situé après le passage de la douve, ce portail en grand appareil possède une large porte en plein cintre, une porte piétonne et trois coulisses de pont-levis. Les armes de la famille La Haye-Saint-Hilaire sont d'argent au lion de sable. Elle semble remonter à Geoffroy de La Haye qui, en 1163, fait don à l'abbaye de Rillé des droits qu'il a sur le moulin du Pont. La Haye, terre seigneuriale de la paroisse, est érigée en châtellenie en 1593 et 1619. Pour former la nouvelle seigneurie, le roi unit à La Haye les seigneuries de Sur-Minette et de La Cherbaudière, à Saint-Hilaire, Saint-Crespin à Saint-Marc-le-Blanc, le Champ-Lion à Saint-Sauveur-des-Landes et le Feuil à Saint-Étienne-en-Coglès.
 




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La chapelle du château -   Située dans l'angle nord-est de la cour, cette chapelle est reliée au logis, le long de la douve, par une balustrade en pierre. Anne de La Haye (1649-1699), gouverneur de Fougères, épouse à Plévin, le 4 août 1672, Louise de Canaber. Ils obtiennent en 1686 la permission de bâtir une chapelle dédiée à la Sainte Famille, qui est bénite le 25 juin suivant. Le 31 mai 1701, Gilles IV de Ruellan, baron du Tiercent et arrière-petit-fils du constructeur du Rocher-Portail, y épouse Renée du Louet de Coëtjenval, nièce de Louise de Canaber, dame de La Haye-Saint-Hilaire. La chapelle contient plusieurs sépultures, notamment celles des deux célèbres chefs chouans, Louis de La Haye-Saint-Hilaire (1766-1838), colonel des armées royales de l'ouest, et son frère Charles-Édouard, fusillé à Vannes le 6 octobre 1807, assis dans un fauteuil car il a été grièvement blessé lors de son arrestation.
 




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Vierge de la chapelle du château - La grâce du hanchement de la Vierge, comme si la toute-puissance de l'Enfant Jésus était lourde à porter, est caractéristique de l'art français du XVe siècle. L'Enfant, dont la tête a disparu, joue avec la ceinture de sa mère.  




Le manoir de Linières ou Lignières (XVIème siècle), édifié par la famille Linières. On y trouve dans le prolongement du logis une chapelle datée du XV – XVIème siècle, aujourd’hui sécularisée et restaurée en 1730, ainsi que la maison du chapelain. La chapelle, bâtie vers la fin du XVème siècle, fut fondée le 2 février 1543 par Arthure de Lignière, dame dudit lieu, de trois messes par semaines, les lundis, vendredi et samedi (NOTA : cette dame de la Lignières avait fondé une quatrième messe dans la chapelle de Notre-Dame du Pont, en la chapelle-Saint-Aubert. C’est cette chapellenie de quatre messe qu’on appelait la Bardoulais ou Nancé, du nom des biens qui y était affectés à l’origine). Construit dans la cour du manoir et accosté à l’Est d’un appartement destiné au chapelain, ce sanctuaire est un fort joli petit édifice de style  ogival fleuri ; il offre extérieurement deux belles portes avec frontons, pinacles et écussons frustes ; au midi s’ouvre une riche fenêtre flamboyante. Il fut restauré au XVIIIème siècle, comme l’indique l’inscription suivante, gravée sur un tirant de la voûte : Rétablis par haute et puissante damoiselle Thérèse Mag. de Larlan de Kercadio de Rochefort, damme de Linières, l’an 1730. L’autel est une table de pierre reposant sur un massif triangulaire de maçonnerie et sur trois colonnettes. A côté sont les statues en pierre cuite de Saint Christohe (de grandeur colossale), de Saint Denis et d’un moine qui semble Saint Martin. Près de la porte est un bénitier fort élégant composé d’une coupe octogone reposant sur une svelte colonne. Malheureusement, cette jolie chapelle est aujourd’hui abandonnée. Saint-Christophe de Lignières eut pour chapelains Pierre Bretel, dont les successeurs furent Jehan Ory en 1586, - Jean Jamelot (1634), - Georges Jubert, François Dubois (1636), - Jean Lucas, Pierre Salmon (1665), - Nicolas Pirotais, Jean Veillard (1667), - Jean Lambert (1682), - Georges Lorette, Joseph Le Bannier (1743), - et René Gérard, recteur de Saint-Martin de Janzé. Ce dernier déclara en 1790 que la chapellenie de Lignières, chargée de cent six messes par an, valait 172 livres de rente (Archives départementales d’Ill-et-Vilaine, 9 G,18 ; 10 G ,4 ; 1 V,27).  La métairie de la Villeaune-Martin, en la Chapelle-Saint-Aubert, était alors affectée au service de cette fondation (Pouillé de Rennes).  La cour renferme un puits. Lignières exerçait au bourg de Saint-Hilaire-des-Landes un droit de haute justice et fut érigé en châtellenie vers 1580 : il relevait de la baronnie de Fougères. Propriété des seigneurs de Lignières ou Linières au XIème siècle, puis des familles d’Orenges seigneurs de la Courbe (en 1547), du Bellay barons de Conque (vers 1574), Gédouin seigneurs de la Dobiays (au début du XVIIème siècle), de Beaucé seigneurs de Chambellé (en 1639), Bonnier seigneurs de la Dobiays (en 1686), de Larlan de Kercadio barons de Rochefort (en 1699 et en 1784).




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La famille de Linières, qui remonte au moins au XIe siècle, s'éteint en 1547. Ce manoir est probablement construit par Christophe de Linières dont il est fait mention en 1513, et qui meurt le 8 mai 1547. La chapelle joint le logis à angle droit. L'accès à la maison du chapelain, qui jouxte la chapelle vers l'est et qui est éclairée par une fenêtre en accolade garnie d'une grille dont les montants se terminent par des fleurs de lis, se fait par un perron. Les dépendances sont dotées de deux lucarnes décorées de choux frisés, d'un lion, d'un singe et de chiens. Dans la cour se trouve un puits mouluré.



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Porte -  Richement sculptée, cette porte rappelle celle de l'église de La Chapelle-Saint-Aubert, fondée par le seigneur de Linières. Moulurée et en anse de panier, elle est flanquée de deux pilastres et surmontée d'une archivolte à choux frisés, d'un fleuron à trois lobes et d'un larmier. La chapelle, désormais sécularisée, est restaurée en 1730. Sur le tirant de la poutre centrale est gravée l'inscription suivante : « Établis par haute et puissante damoiselle Thérèse Ma : de Larlan de Kercadio de Rochefort damme de Linières 1730 ».




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Cheminée -  La hotte de cette cheminée monumentale est décorée d'une corniche et de deux accolades trilobées.



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Saint-Christophe - Saint Christophe, patron de Christophe de Linières, porte l'Enfant Jésus sur les épaules et s'appuie sur un bâton écoté. Un monstre joue  dans l'eau qui lui baigne les pieds. L'autel est une table moulurée qui repose sur un massif triangulaire et trois colonnettes. Près de la porte d'entrée se trouve un bénitier octogonal supporté par une colonne.




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Vierge à la pomme -  Placée dans la chapelle prohibitive de Linières, cette Vierge tient dans la main droite une pomme convoitée par l'Enfant Jésus, qui tient dans sa main gauche un oiseau. Contrairement à Ève qui prend la pomme, fruit défendu et cause de la chute originelle, la Vierge, nouvelle Ève, offre le fruit de VIe à Jésus, venu sur terre pour réparer cette chute. L'oiseau, qui dans les hiéroglyphes égyptiens figure l'âme humaine, se retrouve dans l'art des catacombes où, souvent sous la forme d'une colombe, il représente l'âme qui prend son envol vers le paradis. Dans la main de Jésus, il figure l'âme fidèle qui vit en union avec lui. Ces allégories, inspirées des bestiaires, sont caractéristiques des Vierges des XIVe et XVe siècles. (église st hilaire)






Le manoir du Haut Feu  (XVIIème siècle), édifié par la famille Le Feu. A noter que Le Feu est une petite seigneurie unie à celle du Placé à Saint-Hilaire-des-Landes et après 1640, à celle de Saint-Marc-sur-Couesnon. Cette seigneurie du Feu appartient à la famillle Du Feu en 1471 et en 1775 (Pouillé de Rennes), à Jean Du Feu en 1513, et à Georges Du Feu en 1573. Il possède une chapelle du XVIIème siècle aujourd’hui sécularisée.


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Moins ancien que celui de La Cherbaudière, ce manoir présente une accolade au-dessus d'un linteau droit mouluré. La chapelle, dont la cloche se trouve à Pontmain, est détruite. Le Feu est une petite seigneurie unie à celle du Placé à Saint-Hilaire-des-Landes et, après 1640, à celle de Saint-Marc-sur-Couesnon. Elle appartient en 1513 à Jean du Feu et en 1573 à Georges du Feu. La famille du Feu-Placé s'éteint lorsque sa dernière héritière épouse Guy René de La Villette, né à Saint-Brice-en-Coglais en 1771. Ils ont une fille unique, Julie Désirée, qui épouse à son tour le comte de Melon, habitant Mébée à Sens-de-Bretagne.





L’ancien presbytère  (XVIIème siècle), restaurée au XXème siècle. La tour date de 1678.


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La tour de cet ancien presbytère est datée de 1678. À l'angle sud-est du corps de logis, la date 1674 est gravée dans la pierre. Enfin, sur le bâtiment du XIXe siècle, se trouve un réemploi portant la date de 1645. Le bâtiment sert désormais de mairie.





La maison à corniche en face de l’église  ( XVIIème siècle) [color=crimson]




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Le bourg possède des logis anciens comme cette maison à corniche modillonnée située en face de l'église, au sud-ouest.





Maison du Grand-bossard  -  Le Grand-Bossard est un hameau qui a les dimensions d'un bourg. Cette petite maison conserve son toit de tuiles plates, très courant autrefois dans le pays, et son escalier extérieur. Elle est l'un des rares témoignages de l'habitat ancien dans la région. Le calvaire qui se dresse sur ce placis est érigé par la famille Loisance à la fin du XIXe siècle. Une tradition sûre rapporte que lorsque les deux demoiselles Loisance allaient au bourg de Saint-Hilaire-des-Landes pour enseigner le catéchisme aux enfants, elles s'y rendaient à cheval tant les chemins étaient impraticables à la mauvaise saison.




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Porte de la maison « DE LA MORGUE » Cette porte moulurée en anse de panier présente une archivolte triangulaire à trois choux frisés de chaque côté, coiffée d'un fleuron à trois branches. Dans le tympan, un écusson, surmonté d'un casque accosté de deux cordelières, est soutenu par deux hommes. Une tête de lévrier colleté forme le cimier du casque. Ce dernier, placé sur le sommet de l'écu des armoiries, sert à désigner la qualité de la personne qui le porte. Cette maison faisait à l'origine partie des possessions des La Haye-Saint-Hilaire.




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Outil de sabotier - (collection particulière)  Chaussure courante du XIXe siècle, les sabots sont fabriqués manuellement en hêtre, en bouleau ou en aulne. Le sabot est dégrossi à la hache et au paroir. Il est ensuite creusé à la tarière et à la cuillère, puis affiné à la rouanne et au boutoir. L'établi de travail s'appelle la « brique » car il comporte deux cornes de bois servant à bloquer le sabot pendant le travail. Le dessous est clouté de « maillettes » à tête ronde afin de freiner l'usure du bois. Les semelles de caoutchouc, moins bruyantes et moins lourdes, apparaissent par la suite.




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Pendoir   -  Ce crochet avec hermine, ou pendoir, situé à l'extérieur de la maison, était utilisé pour pendre et dépecer un cochon, ou pour dépouiller un lapin.




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Monument aux morts  




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Bourg de Saint-Hilaire

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MessageSujet: Re: CANTON SAINT-BRICE-EN-COGLÈS   CANTON SAINT-BRICE-EN-COGLÈS Icon_minitimeVen 13 Mar - 0:54

SANT-MEZAR-ELVINIEG  -  SAINT-MARC-LE-BLANC



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Saint-Marc-le-Blanc vient de Saint Médard, évêque de Noyon au VIème siècle, et du latin « Albiniensis » (Aubigné).

Le territoire de Saint-Marc-le-Blanc est déjà occupé avant l’ère chrétienne, mais le nom de la paroisse n’apparaît qu’au XIème et XIIème siècle. Saint-Marc-le-Blanc semble être une altération de Saint-Médard-d’Ayubigné car la paroisse de Saint-Marc relevait au XIème et au XIIème siècle de la seigneurie d’Aubigné. La paroisse de Saint-Marc-le-Blanc dépendait jadis de l’ancien évêché de Rennes. Pendant la Révolution la commune de Saint-Marc-le-Blanc porte le nom de Mont-le-Blanc.

Dans le courant du XIIème siècle, semble-t-il,  Jourdain de Saint-Mard, du consentement de ses fils Robert et Geoffroy, donna à l’abbaye de Saint-Sulpice-des-Bois une terre appelée le champ de la Fontaine, àl’occasion de l’entrée en religion de Jeanne, sa fille. Après la mort de son frère Ricard, voyant sa nièce Pétronille, fille de ce dernier, prendre également le voile à Saint-Sulpice, il offrit encore à ce monastère un jardin et l’emplacement d’une maison qu’acceptèrent les religieuses. Les témoins de cette double donation furent Guillaume d’Aubigné et H. et G du Tiercent(« Dederunt abbatioe Sancti Sulpicii campum de Fonte…….. hortum et plateam in qua domus monialium sedet «   -Bibliothèqye Nationale, Blancs-Manteaux, 22325). En 1680, l’abbaye de Saint-Sulpice possédait encore en Saint-Mard (au Saint-Marc) le fief de l’Hermitaye, qui lui avait été donné vers la fin du XIIème siècle par Hamon Fichepel ; le fief du Champ-Hamon et le fief du bourg de Saint-Mard, dans lequel se trouvait le presbytère, et pour lequel le recteur devait à l’abbesse un denier de rente à l’Angevine. Les abbayes de Savigné et de Rillé avaient aussi quelques biens en Saint-Mard aux derniers siècles, mais c’était peu de chose. En 1790, la totalité des dîmes de Saint-Mard appartenait à l’abbesse de Saint-Sulpice, qui les affermait  1500 livres ; cette dame possédait en outre dans la paroisse avec grange dîmeresse, valant 80 livres, et deux fiefs formant une basse justice. Le recteur, présenté par l’ordinaire, recevait de l’abbesse de Saint-Sulpice une pension congrue ; il jouissait, en outre, du presbytère avec cour, grange et jardin, et d’un petite prè. Ce pourpris  était estimé 100 livres de revenu (Archives départementales d’Ill-et-Vilaine, 1V,27). Lorsque la paroisse de Saint-Mard-le-Blanc fut reconstituée en 1803, l’on y annexa le territoire des anciennes paroisses de Baillé et du Tiercent, mais celles-ci furent elles-mêmes rétablies sous la Restauration (Pouillé de Rennes).

Les grandes seigneuries de Saint-Mars-le-Blanc sont Saint-Crespi, La Vairie et l’Hermitage. Au XIIème siècle, Saint-Marc-le-Blanc fait partie de la châtellenie d’Aubigné et la paroisse est citée sous le nom de « Sanctus Médardus albiniensis » (Saint Médard d’Aubigné). Les seignurs du Tiercent possédaient dans le bourg un auditoire et une prison avec logement pour le geôlier.

On rencontre les appellations suivantes : Sanctus Medardus Albiniensis (au XIIème siècle), parochia Sancti Medardi (au XIIIème siècle), ecclesia Sancti Medardi Albi (en 1516).




PATRIMOINE DE SAINT-MARC-LE-BANC



Mairie -   Pour faire face à l'état de vétusté de la maison commune, la municipalité décide à partir de 1890 de reconstruire un bâtiment, véritable symbole de la troisième République. Les travaux sont achevés en février 1892. Sur le fronton est mentionnée la date de 1891. Au-dessus de l'horloge, la façade se termine par un clocheton. (Place de la Mairie)



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L’église Saint-Marc (XIème – XVème siècle – 1661), restaurée par l’architecte Charles Langlois. Saint Médard, évêque de Noyon, a toujours été jusqu’à la Révolution le patron de cette église, et en 1781 Mgr de Girac constata qu’on en célébrait la fête patronale le 8 juin (Archives départementales d’Ille-et-Vilaine, 1 G,3. – au XIIème siècle , Saint-Mard, faisant partie de la châtellenie d’Aubigné, était désigné sous le nom  de Sanctus Medardus Albiniensis ; comme les compistes d’alors abrégeaient ce nom en écrivant Sanctus Medardus Albi, on l’a traduit depuis par Saint-Mard-le-Blanc). Actuellement on y honore comme patron Saint Marc. L’édifice se compose d’une simple croix construite à diverses époques. Le haut de la nef appartient au XIèm siècle et offre encore deux fenêtres en meurtrières, aujourd’hui bouchées, l’une au nord, l’autre au sud. Le bas de cette nef et le portail occidental semblent de la fin du XVème siècle ; les transepts ou bras de crois appartiennent à la même époque aussi bien qu’une chapelle seigneuriale construite au nord du chanceau et servant actuellement de sacristie. Quand au chœur lui-même, c’est un chevet droit, élevé en 1661, comme l’indique ce millésime gravé sur sa muraille méridionale. La fenêtre du transept, au nord, divisée par trois meneaux, est de style flamboyant et richement agencée.  On y voyait naguère un vitrai digne d’attirer l’attention. La partie supérieure en était remplie par des arabesques et des draperies servant de couronnement aux scènes représentées dans les panneaux inférieurs. Une seule de ces scènes restait intacte : elle figurait l’administration du sacrement de l’extrême-oction. Pendant que le prêtre administre le sacrement au malade, l’ange gardien de celui-ci se tient à son chevet.  Au-dessous était écrit : parce que lu as aymé vérité et justice, ton dieu t’a sacré d’huyle de liesse – au bas d’un autre panneau dont le sujet n’était plus reconnaissable, on lisait : elle sera présentée au roy ; ce qui fait croire que le sujet était la mort d’un chrétien fidèle. Dans les dessins flamboyants du tympan étaient des anges jouant de la harpe, un saint anochorète et des âmes s’élevant du purgatoire vers le ciel. Enfin, au   bas de la vitre étaient les monogrammes H.A.P. et R.D., formés de lettres entrelacés (M. Maupillé, Notices historiques sur les paroisses du canton de Saint-Brice, 187). Cette vitre, paraissant trop délabrée, a été depuis peu remplacée. Dans le transept méridional est un autel du XVIème siècle, composé d’une table de pierre reposant sur un massif triangulaire et sur deux colonnettes octogones dépourvue de chapiteaux.  Mentionnons encore d’anciens fonts de pierre rejetés à  la porte, et un bénitier sculpté, également en pierre , orné d’animaux et de feuillages à la façon du XVème siècle.
Les prééminences et les droits de seigneur fondateur appartenaient en cette église au possesseur du fiel de Saint-Mard. Ce fut longtemps la propriété des seigneurs du Tiercent, qui la reçurent probablement des anciens sires d’Aubigné. Gilles ruellan, baron de Tiercent, céda en 1620 ce fief de Saint-Mard au seigneur de la Haye-Saint-Hilaire, qui possédait déjà depuis longtemps la seigneurie de Saint-Crespin en Saint-Mard.  Aussi, au XVIIIème siècle, M. de la Haye-Saint-Hilaire avait-il son enfeu et son banc dans le chanceau de l’église de Saint-Mard (aujourd’hui Saint-Marc-le-Blanc), comme seigneur de la paroisse , outre un autre banc devant l’autel de Notre-Dame, en qualité de seigneur de Saint-Crespin (Archives du château de la Haye-Saint-Hilaire).  Les confréries du Rosaire, de Saint-Fiacre et du Saint-Sacrement existaient en cette église en 1781 ; la dernière y fut fondée en 1736 par un prêtre nommé Jean Ruffaut. Il s’y trouvait aussi plusieurs fondations, entre autres celles faites par le seigneur de la Vairie  et  par divers particuliers.
L’église est en forme de croix. Le haut de la nef conserve deux fenêtres romanes actuellement bouchées. Le portail et le transept datent du XVème siècle. Le chœur et le chevet droit datent de 1661. Le clocher date de 1855. Le bénitier date du XVème siècle. L’autel du croisillon sud date du XVIème siècle. Une chapelle seigneuriale au  nord du chœur (XVème siècle) sert actuellement de sacristie. Le reliquaire date du XVII -  XVIIIème siècle. Elle abrite une statue de Saint-Médar datée du XVIème siècle et une statue de Saint-Marc datée du XVIIIème siècle. Les seigneurs de Saint-Marc possédaient autrefois un enfeu dans le chœur et les seigneurs de Moreul en avaient un dans l’église.



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Jusqu'à la Révolution, cette église est dédiée à saint Médard et la fête patronale est célébrée le 8 juin. Depuis, le patron est saint Marc l'évangéliste. Au XIIe siècle, Saint-Marc-le-Blanc faisant partie de la châtellenie d'Aubigné, la paroisse est désignée sous le nom de Sanctus Médardus albiniensis, Saint-Médard d'Aubigné. Ce dernier mot est ensuite abrégé par les copistes en albi, qui devient par erreur blanc. De l'église romane primitive subsiste le haut de la nef dont les fenêtres sont bouchées. Le reste de la nef, le portail et le transept sont du XVe siècle. Le chœur à chevet droit est construit en 1661, et le clocher en 1855. Le portail présente des armoiries ou litre dont seule celle des seigneurs du Tiercent est lisible : d'or à quatre fusées accolées et rangées de sable. Les autres sont martelées pendant la Révolution. L'une des fenêtres pourvues d'un remplage flamboyant était autrefois ornée d'un vitrail du XVe siècle dont la partie supérieure est encore visible en 1879. Les sept panneaux de la partie supérieure étaient remplis de draperies qui couronnaient les scènes représentées dans les panneaux inférieurs. L'une d'entre elles, restée intacte, représente le prêtre administrant le sacrement de l'extrême-onction à un malade pendant que l'ange gardien se tient près de lui.




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Saint Médard - Située également au chevet du chœur, cette statue mutilée à la Révolution a perdu ses bras. Évêque et martyr du VIe siècle, saint Médard de Noyon contribue à l'évangélisation de la Picardie. Lorsque la reine Radegonde quitte son mari Clotaire Ier pour entrer en religion, il la consacre diaconesse. Nommé évêque de Noyon vers 548, il est le patron des cultivateurs.




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 Reliquaire -  Ce reliquaire est orné de feuilles et de médaillons. Il repose sur quatre pieds boule et possède encore, à l'intérieur, un fragment d'os appartenant à un saint dont le nom est inconnu. Le couvercle est surmonté d'une boule couronnée d'une croix.



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Saint-Marc  -  Cette statue se situe au fond de l'église, au chevet du chœur. Emmurée dans un ébrasement près de la sacristie, elle est découverte lors des travaux de réfection de l'église au XXe siècle. Disciple de Pierre sous la dictée duquel il écrit son évangile, saint Marc est le patron des notaires et des scribes. Premier évêque d'Alexandrie, il y aurait été martyrisé en 67, traîné dans la ville au bout d'une corde. Il est le plus souvent représenté avec un lion ailé, son attribut.



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Bénitier  -  Constitué d'un seul bloc de pierre, ce bénitier est orné d'animaux et de feuillages, comme cela se fait au XVe siècle. La matière première se trouvant sur place, de nombreux éléments sont en granit comme l'autel de l'église, du XVIe siècle, composé d'un socle et d'une table. Sa forme est similaire à celle de l'autel de la chapelle du manoir de Linières à Saint-Hilaire-des-Landes.



La croix du chemin de 1712, située àl’entrée de l’Esconnerie



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Cette croix de section octogonale, tronquée, se dresse à l'entrée du chemin qui mène au village de l'Esconnerie. À la base du fût se trouvent quatre écots ainsi que des inscriptions qui en font le tour : au sud « BRO/90N », à l'ouest « PER/RINNE », à l'est « H : H/JOSE/PHT » et au nord « GUE/RIM/1712 ». La traduction en serait : « Perrine Bregon H.H. Joseph Guerin 1712 », « H.H. » signifiant honorable homme. La cavité est destinée à recevoir une deuxième croix, ce qui confirme la présence d'une croix géminée. Ce type de croix annonce aux pèlerins la proximité d'un grand chemin montois, ainsi qu'une limite de seigneurie.





La croix (1646), située au lieu-dit La Maladrerie  



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Comme l'indique le nom du lieu-dit La Maladrerie, cette croix fait référence à une ancienne léproserie qui aurait été fondée par les religieuses de Saint-Georges, propriétaires du fief de L'Hermitage, ou par les seigneurs du Tiercent dont la seigneurie s'étend jusqu'à la paroisse de Saint-Marc-le-Blanc. Le fût octogonal est de très forte section. Sur le côté du socle se trouve, en relief, la date  de 1646, et sur le devant les lettres « BER : HVHAN ».




La croix (XV – XVIème siècle), située au lieu-dit La Grande-Croix  



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Cette croix octogonale, dont il manque un élément du fût, porte un christ en relief orienté au couchant comme le veut la coutume. Le socle est un réemploi. Ce type  de croix se trouvait autrefois dans les cimetières et aux carrefours.




Le manoir de la Vairie (XVII – XVIIIème siècle). Le manoir doit son nom à la famille Le Vayer qui en est propriétaire de 1360 à 1513. Il possède une fuie. Il possédait jadis une chapelle datée, semble-t-il, de 1609. La chapelle de la Vairie avoisinait encore le manoir de ce nom en 1676. Elle était également fondée de messes tous les dimanches et tous les vendredis de carême. Propriété successive des famille le Vayer (en 1400 et en 1513), Lenfant (au début du XVIème siècle), Martin sieurs de la Boussardière (en 1574), Benoist sieurs des Mazures (en 1689),  Tuffin seigneurs de la Grisaye (en 1718)  




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D'après ses dimensions, cet édifice est plus une gentilhommière qu'un manoir. Outre le jardin clos de murs, les dépendances de ce manoir se composent d'une chapelle, d'un colombier et d'un vivier. Le site de La Vairie est habité depuis longtemps, comme l'atteste la découverte d'une monnaie gauloise. Le manoir doit son nom à la famille Le Vayer qui le possède de 1360 environ à 1513. Il passe ensuite aux Lenfant jusqu'en 1574 puis appartient jusqu'en 1689 aux Martin de La Boussardière dont les armoiries se trouvent sur un mur de l'ancienne chapelle. Il passe ensuite jusqu'en 1718 à la famille Benoist des Mazures qui le donne par succession aux Tuffin. Ces derniers le conservent jusqu'à la Révolution.




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Pigeonnier  -  L'importance de ce pigeonnier témoigne de la puissance du seigneur de La Vairie. Il possède le droit de moyenne justice, et sa seigneurie s'étend sur plusieurs fiefs des communes de Saint-Marc-le-Blanc, Chauvigné et Saint-Christophe. Seuls les nobles ont le droit d'élever des pigeons et le nombre de boulins à l'intérieur de la fuie est proportionnel à la surface du domaine, à raison d'un boulin par arpent de terre. Les paysans demandent que soit aboli le droit de colombier des seigneurs car les pigeons dévastent les récoltes, ce qui leur est accordé dans la nuit du 4 août 1789.





Le manoir des Meslinières (XVème siècle)


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Clos de murs, ce manoir est composé d'un corps de logis desservi par une tourelle, et de dépendances. Un porche d'entrée ouvre sur la cour au centre de laquelle se trouve un puits. À l'arrière du manoir, la tourelle carrée abrite un escalier à vis qui dessert la salle et les deux chambres hautes. En haut de la tourelle, une petite échauguette contenant elle aussi un escalier en vis secondaire permet d'accéder à la pièce haute située au sommet de la tour. Les pièces hautes sont très prisées au XVIe siècle. Isolées par rapport au reste du logis, elles invitent à la méditation et à l'étude.





La maison (XVIème siècle), située au lieu-dit Les Champs-Robert.  Restaurée au XXème siècle.  



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Le village des Champs-Robert possède plusieurs maisons du XVIe siècle. Celle-ci n'est pas modifiée au niveau de la façade et conserve, à l'étage, sa petite fenêtre ornée d'une grosse grille de fer. Une partie de la couverture en tuile date  du XVIIIe siècle, époque à laquelle la tuile remplace les couvertures en chaume des XVIe et XVIIe siècles, jugées dangereuses en cas d'incendie. C'est aux Champs-Robert que meurt, le 7 septembre 1841, Julien Simon dit Champrobert. Sa maison est partiellement démolie dans les années 1940, les pierres étant transportées à Fougères et remontées rue Pasteur.




La porte et le cadran solaire (vers 1621) d’une maison située au lieu-dit Rocher-Hue  



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Cette porte moulurée en plein cintre est surmontée d'une archivolte elle-même moulurée. Au-dessus se trouve un écusson fait d'entrelacs et surmonté d'un petit larmier. Un peu plus haut est placé un petit cadran solaire sur lequel figure un calice indiquant que cette maison est habitée par un prêtre. Sur ce cadran figure la date de 1621. (le Rocher-Hue)





Les maisons de prêtre (XVIIème siècle), situées au lieu-dit l’Esconnerie et La Volerie  



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Maison à La Volerie  . Conservée dans son état d'origine, cette maison possède un petit escalier de pierre qui dessert à la fois le jardin et l'habitation. Le plan est assez proche du carré avec une pièce à l'étage, le dessous étant utilisé pour les animaux. Dans cette unique pièce se trouve la cheminée avec son symbole religieux, le calice. Il y a des coussièges à la fenêtre. À l'extérieur se trouve une chevronnière ou rampant terminée à la base par un animal difficile à identifier, qui pourrait être un chien ou un singe. La porte est en arc surbaissé mouluré, et la fenêtre est également moulurée avec une accolade surmontée de deux choux.





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 Maison à l’Esconnerie .  Dans le village de L'Esconnerie se trouvent plusieurs maisons de prêtres, ornées de symboles religieux sur les linteaux de porte. Située en haut du perron, la porte de cette maison est moulurée en anse de panier. La fenêtre est également moulurée sur les piédroits. Le linteau comporte une accolade contenant une fleur de lis. À gauche de ce linteau se trouvent un calice et une hostie entourée d'un cordon. Le soupirail a également un linteau à double accolade. Cette maison appartenait probablement autrefois à un tisserand ayant son atelier au rez-de-chaussée.






La maison (XVIIème siècle), située au  lieu-dit La Vesquerie.


 
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Ce logis conserve sa grande grille hors d'œuvre. La souche de cheminée est décorée de boules de granit et une lucarne avec son 'il-de-b'uf, elle aussi surmontée d'une boule en pierre, orne la façade. Il y a au bourg de Baillé un logis à peu près semblable, avec le même type de souche de cheminée presque aussi haute que les deux étages. (La Vesquerie)





La cloche exposée dans la salle du conseil municipal de la mairie date de 1697  




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Exposée dans la salle du conseil municipal de la mairie, cette cloche porte l'épigraphe « I.H.S. », ce qui veut dire en latin Jesus Hominum Salvator, Jésus Sauveur des hommes. Ici, le H est surmonté d'une croix. Cette cloche qui avait été réemployée dans le clocheton de la mairie provient sans doute d'une ancienne chapelle.





La maison de La Maison-Neuve  Les portes et la fenêtre de cette ancienne maison de prêtre sont richement moulurées. L'escalier ou perron repose sur un pilier monolithe. Au-dessous est aménagée une soue pouvant abriter deux animaux. En 1856 est découvert, dans le champ voisin des Longrais, un trésor composé de bijoux celtiques ou gaulois conservé au musée de Cluny. Enfoui dans le sol, au pied d'une haie, dans un pot en terre, ce trésor comprend sept bracelets d'or, un anneau de cou, une bague, des lingots d'or et divers bijoux en or et en bronze.  



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Oratoire Saint-Julien -  À l'origine, la statue de saint Julien est placée dans une niche en bois fixée sur le tronc d'un gros châtaignier. En 1923, la propriétaire des lieux décide de construire un petit oratoire en granit du pays recouvert de tuiles plates. Saint Julien est le patron des voyageurs, mais à Saint-Marc-le-Blanc il est vénéré pour faire marcher les enfants. Les mères viennent le prier pour les petits retardataires, en faisant trois fois le tour de l'oratoire avec eux. Ce culte demeure très vivant à la fin du XXe siècle.  




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Porte double (La Volerie)   Les pleins cintres de ces deux portes ont la particularité d'être d'un seul tenant, ce qui est une prouesse technique pour les tailleurs de pierre de l'époque. L'élément peut en effet très bien se briser au montage. Une porte est réservée  à l'habitation, l'autre à l'écurie. La toiture en tuile rouge, du XVIIIe siècle, est remaniée au XIXe siècle en ardoise.  




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Fouilleuse (collection particulière) –  Cette charrue spéciale à griffes multiples est utilisée pour l'arrachage des pommes de terre. Le fait de fouiller fait remonter les tubercules sur le sol, et femmes et enfants s'activent ensuite pour ramasser les pommes de terre et les mettre dans des sacs de jute.



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Barrate à beurre et écrèmeuse (collection particulière)  -  Cette baratte à beurre est d'une utilisation plus pratique grâce à sa manivelle. Placée verticalement sur son support, elle a la forme d'un tonneau. L'écrémeuse sert à recueillir la crème avant de la mettre dans la baratte.  




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Sarcleuse  (collection particulière )  -  Cet outil tiré par un cheval permet de nettoyer les mauvaises herbes entre les rangs de pommes de terre, de choux et de betteraves.




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Monument aux morts – Soixante-dix noms sont gravés pour célébrer les morts de la Première Guerre mondiale, et six autres noms sont rajoutés pour la Seconde Guerre mondiale. En 1957, deux noms rappellent les victimes de la guerre d'Algérie. Le monument est clos par une grille en fer, à chaque coin duquel est placé un obus. Sur le devant, face au soldat qui tend le bras, se trouve une pièce d'artillerie. Ce monument porte la devise : « On ne passe  pas », accompagnée de l'inscription : « 1914-1919, À nos enfants morts pour la patrie ».  




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Julien Simon dit Champrobert (Place de la mairie) -  Le 29 septembre 1907, la commune inaugure un monument élevé par souscription à un enfant du pays, Julien Simon dit Champrobert. Héros de la Révolution, il est nommé commandant de la garde nationale et, pendant plus de huit ans, lutte avec ses hommes contre les chouans et les ennemis de la République. Maire de Saint-Marc-le-Blanc depuis le 19 août 1837, il meurt au village des Champs-Robert le 7 septembre 1841 à l'âge de 71 ans. Sur le monument est gravée cette inscription : « Au commandant Simon Champrobert, Hommage rendu aux bleus de 1793-95 par leurs enfants 29 sept. 1907 ». Sur la partie haute, une épée est entourée des dates  1770 et 1841.  



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MessageSujet: Re: CANTON SAINT-BRICE-EN-COGLÈS   CANTON SAINT-BRICE-EN-COGLÈS Icon_minitimeVen 13 Mar - 7:35

KELL-GOUGLEIZ   - LA –SELLE-EN-COGLES



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La Selle-en-Coglès vient du latin « cella » (monastère) et du breton «coglez » ( nord)

La paroisse s’est développée autour  du prieuré de l’abbaye de Saint-Florent de Saumur. L’église de Selle-en-Coglès appartient dès le XIIème siècle à l’Abbaye de Saint-Florent (en Anjou). Elle dépend alors de l’ancien évêché de Rennes.

Le noms de La Celle indique une origine monastique, mais nous ignorons comment les Bénédictins de Saint-Florent de Saumur devinrent les maîtres de cette église. Ils furent toutefois confirmés en sa possession en 1186 par le pape Urbain III (archives départementales de Maine-et-Loire). Il est très probable que dès cette époque La Celle (aujourd’hui La Selle-en-Coglès) dépendait du prieuré de Saint-Brice-en-Coglès. Au XVIIIème siècle, le titulaire de ce dernier bénéfice, représentant les moines de Saint-Florent, levait encore la moitié des dîmes de La Celle (La Selle-en-Coglès), qu’il affermait en 1790 1131 livres, et devait en conséquence, faire dire une messe chaque semaine dans l’église de cette paroisse. Toutefois, la présentation de la cure de La Celle (La Selle-en-Coglès) n’appartenait pas aux Bénédictins, du moins dans les derniers siècles, mais bien alternativement au pape et à l’évêque (Pouillé de Rennes). En 1790, M. Laigner, recteur de La Selle-en-Coglès, déclara que son bénéfice valait environ 1660 livres de rente ; il estimait 160 livres le presbytère et son pourpris, contenant deux jardins, un verger, un petit prè et quatre pièces de terre, le tout d’environ 5 journaux ; il cueillait, en plus,  la moitié des grosses dîmes, quelques dîmes novales et toutes les dîmes verts, lesquelles ensemble valaient 1500 livres. Mais il devait, en revanche, donner la pensoion à son vicaire, payer 35 livre de décimes, etc. (Archives départementales d’Ille-et-vilaine, 1 V, 27).

Le seigneur du Rocher-Portal (en Saint-Brice-en-Coglès) semble être le seigneur fondateur de l’église. Jusqu’au XIXème siècle, La Selle-en-Coglès est appelée La Celle-en-Coglais.
On rencontre les appellations suivantes : Ecclesia Sancti Petri de Cella (en 1186), Cella in Coglesio (en 1516).





PATRIMOINE DE LA SELLE-EN-COGLES



L’église Saint-Pierre (1904 – 1905), œuvre de l’architecte Arthur Regnault et édifiée en remplacement d’un sanctuaire primitif reconstruit à la fin du XIIIème ou au début du XIVème siècle. Dédiée de toute antiquité au prince des apôtre, l’église de La Selle-en-Coglès fut en grande partie reconstruite à la fin du XIIIème sièce ou au commencement du XIVème. Elle remplaça alors un édifice d’une époque antérieure dont l’existence nous était attestée par un contrefort et une baie romane alors bouchée qui apparaissaient encore dans le mur méridional. On y remarquait aussi un arc triomphal en ogive aigu séparant la nef du chœur, quelques fenêtres trilobées et un porche ogival au sud. Une tour moderne avait été construite au bas de la nef en 1842 ; on y voyait une cloche qui portait, dit-on, une inscription de 1439. Quoique la paroisse de La Selle-en-Coglès dépendit féodalement de la baronnie de Fougères, le seigneur du Rocher-Portal, - dont le manoir en Saint-Brice avoisine La Selle-en-Coglès, - prétendait être fondateur de cette église, à cause de son fief du Bourg de La Selle-en-Coglès. Dans ce fief, en effet, se trouvaient l’église et son cimetière, le presbytère et son pourpris. Aussi le seigneur du Rocher-Portal avait-il son enfeu dans le chanceau de l’église de La Selle-en-Coglès ; on y deposa en 1627 les entrailles de Gilles Ruellan, baron du Tiercent, décédé à Paris et inhumé aux Carmes de Rennes. Plus tard, ce même enfeu reçut les corps d’autres seigneurs et dames du Rocher-Portal : Jacques de Farcy, décédé en 1690, Noëlle Conen, sa veuve, décédé en 1711, et Suzanne de Farcy, décédé en 1776 (Notes ms. de M. l’abbé Pâris-Jallobert). Quatre confréries étaient jadis érigées dans l’église de La Selle-en-Coglès : le Saint-Sacrement, le Rosaire, le Scapulaire et le Saint-Esprit ; cette dernière avait son autel particulier vis-à-vis celui de la Sainte-Vierge (Pouillé de Rennes). L’église actuelle se compose d’une simple nef à
Chevet droit. La tour date de 1842. Le chapitreau ou chapitret, construit par Gilles Ruellan, date de 1609. Le retable majeur date du XVIIIème siècle. La chaire date du XVIIIème siècle. Le retable de la Vierge date du XVIIIème siècle. Les seigneurs du Rocher-Portal (en Saint-Brice-en-Coglès) possédaient autrefois un enfeu dans le chœur.



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Reconstruit par l'entrepreneur Brunet sur les plans de l'architecte Regnault et à l'initiative du recteur Joseph Louet (1855-1937), cet édifice ne conserve de l'ancienne église que le chapitreau gothique en arc brisé. L'orgue et le retable retrouvent leur place. La tour sur la façade ouest est élevée en 1842. Elle abrite trois cloches : l'une, de 1864, est offerte par Hyacinthe Tumoine ; la grosse cloche, de 1884, porte le nom de Robin de La Vieuville ; la petite est de 1914. œuvre de l'architecte vitréen Droyaux, le clocher ouvert, à double étage, a une silhouette inhabituelle.



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Intérieur de l'église



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Retable Majeur -  Le grand retable adossé au mur du chevet, dont l'auteur est inconnu, est en granit du Roc-Saint-André. Il présente, à l'étage principal, quatre colonnes ioniques qui supportent deux par deux un entablement mouluré, et qui encadrent deux statues de la Vierge et de saint Jean avec, au centre, un crucifix surmonté d'une arcade et d'un fronton mouluré. À l'étage supérieur, un édicule flanqué de deux lanternons encadre un bas-relief de Dieu le Père représenté sous les traits d'un vieillard barbu. Dans le chœur, deux statues de saint Pierre et de saint Paul en bois polychrome se font face. De facture très réaliste, elles sont sans doute du XVIIIe siècle.




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Retable de l'Annonciation  -  Le retable de l'autel de la Vierge comprend deux colonnes corinthiennes et deux pilastres qui servent de cadre à une toile représentant l'Annonciation. Au-dessus, un édicule entouré de pots d'amortissement contient un moulage de statue de la Vierge à l'Enfant. Dans la nef, deux colonnes de granit monolithes supportent les ogives. Près du chœur se trouve un buste d'homme au visage expressif formant cul-de-lampe, œuvre d'un tailleur de pierre local.



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Chaire-  Datant sans doute de la même époque que les retables, cette chaire a une cuve à cabochons de marbre rose et des modillons. Quatre volutes, quatre pots à feu, une couronne impériale et une croix coiffent l'abat-voix.





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Chapitreau-  Le chapitreau ou chapitret, construit par Gilles Ruellan en 1609, seul vestige de l'ancienne église, est pavé avec des pierres tombales anciennes. L'abbé Joseph Louet, recteur de La Selle-en-Coglès de 1902 à 1909 et auteur du livre La Chouannerie et le clergé constitutionnel dans un coin de la Bretagne ou les guerres religieuses pendant la Révolution, y est enterré.





Le manoir de La Vieuville (XVIIème siècle), restauré au XXème siècle. Ce manoir est une dépendance du château de La Vieuvile édifié à proximité en 1806 et détruit par un incendie dans la nuit du 20 au 21 juillet 1982.



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Ce manoir restauré est à La Selle-en-Coglès, mais ses dépendances sont sur la commune de Saint-Brice-en-Coglès. Le château de La Vieuville, construit en 1806 à proximité, est détruit dans la nuit du 20 au 21 juillet 1982 par un incendie dans lequel périt sa propriétaire octogénaire, la marquise de la Vieuville, née Henriette Hervé de La Vicomté. Elle est la veuve d'Alfred Robin de La Vieuville qu'elle épouse le 24 octobre 1933 à Plévenon, dans les Côtes-d'Armor.





L’ancien manoir de La Beaucerie (XVIIème siècle) ; restauré au XXème siècle[//b]



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Cette imposante demeure comporte des ouvertures travaillées à double moulure. L'appareillage de pierres de taille est régulier. Les têtes de cheminées sont décorées. La partie la plus ancienne de la toiture conserve des modillons. À l'intérieur subsiste une cheminée remarquable.





[b] La longère (XVIIème siècle), située à Goutus-Gérard. Restaurée au XXème siècle.



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En partie remaniée, cette longère est dotée, à l'arrière, de la seule tourelle de la commune qui renferme un escalier. L'abbé Michel Devilgérard, vicaire de La Selle-en-Coglès dès octobre 1790, ne quitte pas le pays pendant la Révolution. Il change souvent de cachette et échappe de justesse à l'arrestation dans cette maison au début de l'année 1799. Averti par des voisins, il se sauve en sautant par une fenêtre située à l'arrière. En 1903, le propriétaire retrouve, cachés entre deux poutres, le canon d'autel qui lui servait à dire la messe, un livre de prières et les débris d'une lettre d'un de ses confrères qui l'invite à le rejoindre à Saint-Ouen-la-Rouërie « dans un pays plus sûr et mieux protégé ». En revenant de Saint-Ouen, il est arrêté à Coglès le 10 avril 1799. Nommé recteur de La Selle-en-Coglès en 1803, il y meurt le 30 mars 1830 à l'âge de 73 ans.




La maison  ( 1769 – XIXème siècle), située au lieu-dit La Totinois




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Cette maison, dont les modillons en pierre ressemblent à ceux de La Beaucerie, est sans doute un ancien manoir. L'ancienne corniche marque le niveau du toit primitif qui est surélevé par la suite. Avec sa porte en plein cintre et sa fenêtre à rouleau à une grille, l'ancienne étable est identique à celle du manoir de La Vieuville. Le 11 mars 1739, à Saint-Brice-en-Coglès, Jeanne Budecocq, demoiselle de La Totinais, est marraine au baptême de Denis-Jean-Marie Lemoine, fils de Marie Budecocq. Il est l'un des deux députés de Fougères aux états généraux de 1789






Porte et fenêtre -  Ce bâtiment forme un ensemble avec les maisons voisines. Il date  peut-être en partie du XVe siècle, comme la maison qui lui fait face au nord et dont un écusson de la cheminée porte la date de 1493. Sur la façade nord, une pierre moulurée au-dessus de la porte dépasse du mur, sans doute pour l'écoulement des eaux. Un rouleau et une moulure en creux entourent la porte d'entrée en anse de panier. Le même décor se retrouve à la fenêtre de l'étage. La façade sud se caractérise par une accolade, des piédroits harpés et une chaîne d'angle. La corniche rappelle celle de la ville-Ausanne, datée de 1633.



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Outil agricole (collection particulière)  -  Le fagot est très utilisé comme bois de feu. Pour le manipuler, les paysans utilisent un broc emmanché permettant soit de le charger sur une charrette, soit de le transporter sur l'épaule. Le rumex grande oseille est une mauvaise herbe à racine pivotante qui envahit parfois les champs. Le meilleur moyen de s'en défaire est de l'arracher à l'aide d'une bêche. Pour bien se conserver, la betterave ne doit pas être abîmée. Son arrachage doit donc se faire à la main ou au déplantoir. Les choux fourragers en fin de récolte sont coupés à mi-hauteur. Les troncs restés en terre étant difficiles à extraire, les paysans utilisent alors l'arrache-tronc comme un levier, après avoir coincé le tronc dans la mâchoire.



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Foënes (collection particulier) -  Du latin fuscina, « trident », le foëne se prononce foine ou fouine. Cet instrument de pêche est très utilisé dès le XVIIIe siècle, sur le bord des fleuves et des rivières. Il en existe deux types  principaux : le foëne à pointes rondes pour les poissons plats, et le foëne à dents plates et crantées pour les anguilles qui se retrouvent coincées sans être transpercées.


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Oratoire  (collection particulière) -  Variante du buffet à deux corps, ce meuble est conçu pour contenir dans sa partie vitrée des objets de piété, des statuettes, la couronne de mariée et des photographies de famille.



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Braie à chanvre  (collection particulière) - Après les opérations de rouissage et de séchage, le chanvre est broyé à l'aide de cet instrument. Les fibres de l'écorce sont ensuite séparées avec un peigne. Le chanvre est utilisé pour la fabrication de toiles, mais aussi de cordages pour la marine. Aux XVIIIe et XIXe siècles, les tisserands sont nombreux dans les campagnes et à Fougères. Un tisserand travaillait encore le chanvre au début du XXe siècle à Romazy.



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Tour de pile (collection particulière) -   Servant à la fabrication du cidre, le tour de pile se compose de plusieurs éléments assemblés pour former une auge circulaire d'au moins 3,50 mètres de diamètre, destinée à recevoir les pommes. Une roue en granit ou en bois, reliée à un pivot central et tournée par un cheval, écrase ou « pile » les pommes dont le jus est ensuite extrait dans un pressoir.




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MessageSujet: Re: CANTON SAINT-BRICE-EN-COGLÈS   CANTON SAINT-BRICE-EN-COGLÈS Icon_minitimeSam 14 Mar - 1:23

AN TERGANT  -  LE TIERCENT




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L’origine de la paroisse de Tiercent remonte semble-t-il à la fin du XIème siècle (comme semble le prouver un arrangement intervenu au début du XIIIème siècle pour régler une contestation relative à ses dîmes). Mais la première mention écrite de son existence ne date que de 1221. La paroisse de Tiercent est supprimée en 1792 et rattachée à celle de Saint-Marc-le-Blanc.

Dès le commencement du XIIIème siècle l’abbaye de Saint-Sulpice-des-Bois  possédait les dîmes de Chantelou, au Tiercent ; en 1221 Guillaume de Chevrègne, recteur du Tiercent, eut un procès à ce sujet avec l’abbesse, et en 1268 son successeur Guillaume traita avec les religieuses du même monastère relativement à ces dîmes (Archives départementales d’Ille-et-Vilaine, 2 H, 152). Ainsi, dès cette époque reculée Le Tiercent existait comme paroisse, et il est vraisemblable que celle-ci fut créer antérieurement par les seigneurs du lieu, qui avaient de l’importance dès le commencement du XIIème siècle (NOTA : la seigneurie du Tiercent était à l’origine le gage féodé d’une des cinq grandes sergenteries de la baronnie de Fougères. Possédée pendant bien des siècles par la famille du Tiercent, elle fut achetée par Gilles Ruellan, qui la fit ériger en baronniei en 1608. Ce Gilles Ruellan était le fameux fermier général dont Tallemant des Réaux nous a raconté l’histoire. Ses descendants conservèrent Le Tiercent jusqu’à la Révolution – le seigneur du Tiercent avait droit de tenir quatre foires par an, deux au Tiercent, les 6 et 29 août, et deux à Saint-Marc-le-Blanc, les 11 et 25 juin). Le Rôle ms. diocésain de 1646 donne au recteur du Tiercent environ 400 livres de rente. Le 4 septembre 1790, la municipalité du Tiercent fit la déclaration suivante : « il n’y a aucun bien ecclésiastique dans la paroisse, sinon un pré où était anciennement le vieux presbytère ; comme il est fort éloigné et situé dans un lieu malsain, M. du Tiercent céda au recteur le champ nommé Madame pour bâtir un presbytère ; depuis ce temps les recteurs ont joui de ce pré, nommé le pré du Vieux-presbytère, contenant un journal et demy et valant de revenu environ 20 livres » (Archives départementales d’Ill-et-Vilaine, 1 V,27). La paroisse du Tiercent ne fut pas rétablie en 1803 : son territoire fut alors uni à celle de Saint-Marc-le-Blanc (Pouillé de Rennes)
Vers 1804, le château et les terres du Tiercent sont achetés par Collin de La Contrie, ex-officier de Boisguy.  A la demande de ce dernier, la paroisse de Tiercent est finalement rétablie par ordonnance royale du 16 avril 1826.

On rencontre les appellations suivantes : Ecclesia de Tercent (au XIIème siècle), ecclesia de Tiercendo (au XIIème siècle), Tersandium (en 1516).




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PATRIMOINE DE LE TIERCENT



L’église Saint-Martin (XV –XVIIème siècle). Cette église paraît être l’ancienne chapelle du château. Dédiée à Saint-Martin, évêque de Tours, l’église du Tiercent ne semble point avoir été déplacée, comme le prétend la tradition locale, qui veut qu’à l’origine elle se trouvât dans le champ du Vieux-Presbytère. Une preuve qu’elle a toujours occupé la colline supportant aussi le château, c’est qu’autour de cette église on retrouve les traces d’un très-antique cimetière ; là sont creusées dans le sol granitique lui-même des tombes disposées en bisômes. L’édifice, complètement isolé, - car il n’existe pas de bourg, - se compose d’une nef du XVIème siècle, construite en pierres de granit de grand appareil ; elle est accostée au Nord d’une chapelle seigneuriale communiquant avec elle par un arc ogival aigu, et au Sud d’un petit porche dans les murs duquel on a fait entrer plusieurs dalles funéraires sur lesquellles sont gravées des croix orlées. Au commencement du XVIIIème siècle fut refait tout le haut de cette église ; le chœur avec chevet droit et la chapelle du Nord, à laquelle on donna pour pendant une autre chapelle au Sud, de sorte que l’édifice a maintenant la forme d’une croix. Les dates de 1707 et 1711, gravées sur les murailles, indiquent l’époque de cet agrandissement de l’édifice. Le baron du Tiercent était seigneur supérieur, fondateur et prééminencier de ce temple ; aussi les armoiries des Ruellan . Elles apparaissent encore sculptées à l’extérieur du chevet et sur les pignons des deux chapelles. Elles se retrouvent aussi sur la pierre fermant l’enfeu seigneurial que les barons avaient dans la chapelle du Nord. A côté de cette dalle sont d’autres tombes plus anciennes présentant les armoiries des premiers sires du Tiercent. On conserve encore une cloche portant cette inscription : Ceste présente cloche a esté donnée par hault et puissant seigneur Messire Gilles de Rualan (sic) marquis  de la Baslue, baron du Tiercent, et luy assisté par demoisele de Coëtlogon 1642 (nota : cette demoiselle de Coëtlogon devait être la nièce du baron du Tiercent, fille de sa sœur Gillette Ruellan, mariée en 1606 à René, marquis de Coëtloon). Parmi les pierres tombale qui forment aujourd’hui le pavé de cette église, M. Maupillé  a signalé la suivante, actuellement posée dans la chapelle du Sud : «  elle porte, dit-il, l’image d’une croix dont le bâton est très-éffilé et terminé par une fleur de lys. Les deux bras et la partie supérieure s’évasent à leurs extrémités. Au bras droit est attachée une figure triangulaire qu’on prendrait volontiers pour une lanterne ; au-dessous est un besant ou une pièce de monnaie quelconque, et au-dessous encore un marteau à deux têtes dont le manche se redresse du côté de la figure précédente. Sous le bras gauche on remarque une lance qui accompagne le bâton dans les deux tiers de sa longueur » (M. Maupillé, Notices historiques sur les paroisses du canton de Saint-Brice, 551à. Il y avait autrefois en cette église les autels de la Sainte-Vierge et du Crucifix, et quelques fondations, telles que celle de la Ripotière, mentionnée en 1648, fondée par Guillaume et Julien Josset, et consistant en une messe chantée tous les lundis (Pouillé de Rennes). Il convient de mentionner, sur l’autel du croisillon nord, une statue en bois du XVème siècle figurant la Vierge et l’Enfant Jésus.


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La configuration du terrain entraîne d'importantes différences de niveau à l'intérieur de cette église. Le chœur est élevé de plusieurs marches au-dessus de la nef, et la chapelle nord, qui contient l'enfeu des seigneurs du Tiercent, est plus élevée que le chœur. Une pierre tombale aux armes des Ruellan et des premiers seigneurs du Tiercent s'y trouve. Le chœur à chevet droit est reconstruit au début du XVIIIe siècle, et une autre chapelle est édifiée au sud entre 1707 et 1711. Le chevet et les pignons des chapelles portent les armes des Ruellan, seigneurs du Tiercent de 1602 à la Révolution. Cette église semble être l'ancienne chapelle du château. Sur la cloche se trouve l'inscription suivante : « Cette présente cloche a esté donnée par haut et puissant seigneur messire Gilles de Ruellan marquis de la Baslue, baron du Tiercent et luy assisté par demoiselle de Coëtlogon 1642 ».





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Intérieur de l'église



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Sol de l'église



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Vierge  -   Cette statue de la Vierge à l'Enfant atteste de la richesse du patrimoine religieux de la fin du bas  Moyen Âge et du début de l'époque moderne. L'Enfant est porté sur le bras gauche de Marie. La main très fine de la Vierge et le drapé aux plis très droits évoquent le maniérisme



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Christ -  Ce christ original est appelé « christ janséniste » en langage populaire, car ses bras levés marqueraient une limite dans le rachat de l'humanité contrairement aux bras en croix qui englobent toute l'humanité. Cette interprétation est sans doute fantaisiste. Il semble que les raisons de cette posture soient techniques, le matériau utilisé par l'artiste se prêtant mieux au travail vertical. Les artistes emploient souvent un os de mouton, mais rarement de l'ivoire.




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 Pierre tombale - L'église est pavée de plusieurs pierres tombales. Sur celle-ci est gravée une inscription : « Anne de la Marche, veuve de Pierre Gilbert », ainsi que la date, en dessous de laquelle est sculpté en relief le symbole « IHS » qui signifie Jésus Sauveur des hommes.





Le calvaire  (1713), situé au lieu-dit Montéchard



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Ce calvaire possède deux particularités. La première est sa niche saillante ornée de cinq petites boules de granit, et la seconde est son socle qui porte l'inscription suivante : « H : H : M Michel Duval ». Ce nom est celui du maréchal-ferrant qui fait ériger la croix. Sur la partie latérale gauche du socle, une enclume surmontée d'un marteau est sculptée en relief.





Le château du Tiercent  (XVIIème siècle). Le château est situé à l’emplacement d’un castel romain. Le château primitif du XIIIème siècle est démoli au  XVème siècle et remplacé par un édifice, du nom de Vieilles Salles, détruit au XVIème siècle. La Vieilles Salles possédait autrefois un colombier. L’ancien château était, semble-t-il à une certaine époque, la propriété de la famille de Coëtlogon : un des pavillons est d’ailleurs appelé la Chambre de Coëtlogon. Le  château actuel date de Louix XIV. La seigneurie du Tiercent était au XVème siècle le gage féodé de la sergenterie du Vendelais. Elle possédait jadis un droit de haute justice qu’elle exerçait à Saint-Marc-le-Blanc, ainsi qu’un droit de pilori dans les paroisses du Tiercent et de Baillé, un auditoire à Saint-Marc-le-Blanc, et des fourches patibulaires à trois pots sur le Rocher du Perret (en Baillé). Elle a été érigée en baronnie en 1608 et en 1615. Propriété des seigneurs du Tiercent ( en 1155), puis des familles Ruellan seigneur du Rocher-Portail (en 1602 et en 1789), Colin de la Contrie, Leschevin du Prévoisin, de la Haye de Saint-Hilaire. Ce château a été confisqué vers 1593 par Mercoeur.



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Situé à l'emplacement d'un castel romain, un premier château du XIIIe siècle est remplacé au XVe siècle par un second édifice. Ce château est confisqué par Mercœur vers 1593, et Gilles de Ruellan le rachète en 1608. Le château actuel est de style Louis XIV. Son avant-corps légèrement saillant se termine par un fronton à anse de panier avec 'il-de-b'uf, ainsi que par un énorme pot à feu. Le toit est à la Mansart. Passé par alliance aux la Haye-Saint-Hilaire, Le Tiercent est vendu par les Collin de La Contrie aux Leschevin de Prévoisin.




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Donjon:  Cette tour appareillée haute de trois étages fait partie du château du XVe siècle. Elle est couronnée de mâchicoulis sans ressauts, et flanquée d'une porte en arc brisé dont le tympan est chargé de deux écussons, ainsi que d'une fenêtre à croisée de pierre.




La maison (XV –XVIIème siècle) située au lieu-dit La Chardronnais



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Conservant son cadran solaire, cette demeure est l'une des plus anciennes maisons du Coglais. Les fondations reposent au pignon nord sur le rocher naturel. Ce pignon est couronné par une chevronnière au-dessus du toit, bande de pierres taillées qui protège le bord du toit des tempêtes. La porte en plein cintre est moulurée et la seconde est en anse de panier. Sous la toiture se trouve une corniche également moulurée.


Le puits (XVIIème siècle), situé au lieu-dit Montéchard




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Ce puits qui n'a jamais tari est initialement inclus dans un muret bordant le chemin. Sa couronne monobloc en granit biaisé mesure 115 centimètres à l'extérieur et 75 à l'intérieur, sur une épaisseur de 25 centimètres. Le puits est entièrement maçonné en pierres de taille par section de 50 centimètres. Chaque niveau est composé de quatre arcs de cercle ajusté à sec, pour un diamètre de 70 centimètres et une épaisseur de 15 centimètres.




La maison  (XVIIIème siècle), située au lieu-dit Montéchard et restaurée au XXème siècle



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Cette maison couverte à l'origine en «essentes», ou ardoises en bois, présente une façade assez courante dans les habitations du Coglais. La porte est à double cintre orné d'un anneau de husset portant une gravure en épi sur le métal. Cet anneau sert à maintenir le volet portatif appelé husset, qui permet de laisser la grande porte ouverte sans que la volaille de la basse-cour ne rentre à l'intérieur de la pièce. Le cellier a une porte borgne et la gerbière comporte, à sa base , une pierre en perron sculptée.




Le four à pain  situé au lieu-dit Montéchard



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Outre la cuisson du pain, le four sert également à cuire le poulet du dimanche et la charcuterie lorsque le cochon est tué. Ce four, plus récent que le précédent qui est à joints vifs, possède une souche de cheminée de grande taille. La gueule du four est également plus grande.




La roche sanglante  (pierre à sacrifice)




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Cette pierre à bassin, « La Roche Sanglante », fait partie de ces pierres avec « cupules » qui pourraient être des pierres à sacrifice, selon la légende, mais les hypothèses scientifiques penchent plutôt pour des polissoirs à granit ou des pilons pour céréales. Certaines parties de cette roche présentent une teinte rougeâtre qui pourrait expliquer ce nom de roche sanglante




L’ancien presbytère  était situé au Village de Montéchat. On voit encore dans ce village d’anciennes maisons datées de 1584 (la chambre rouge) et de 1592.



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Moulin  -  Ce moulin situé au bord de la Minette se distingue par son escalier en pierre et son toit à la Mansart. Il était autrefois équipé d'une roue à aubes en bois, et l'orifice du passage de l'arbre est visible dans le pignon sud. Longtemps abandonné, le bâtiment est acheté par la municipalité



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Sarcophages -  Situés dans un champ près du cimetière, ces quatre tombeaux accouplés deux par deux sont creusés directement dans le roc et orientés nord-sud, ce qui semble indiquer une origine païenne ou gallo-romaine. Les tombeaux jumeaux sont séparés par une cloison d'environ 13 centimètres d'épaisseur. La place de la tête de l'un d'eux est marquée par un rétrécissement à la hauteur du cou. Ces tombeaux, moins larges et moins profonds aux pieds qu'à la tête, sont vides lors de leur découverte en 1860, mais un fragment de couvercle à dos d'âne est encore en place.



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Ancien manoir de La Haute Vallée -    Ce manoir en grand appareillage fait sans doute partie, à l'origine, des bâtiments dépendants du château du Tiercent. Il s'agit vraisemblablement du pavillon de chasse du château. Il sert à l'accueil des rassemblements organisés au cours de l'année. En 1678, le manoir possède encore une cour entourée de murs avec un portail et des tours.



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Coiffe polka -   Au XIXe siècle, la coiffe la plus répandue est la catiole, fabriquée en lin. Quand son volume diminue, elle est taillée dans des étoffes à amidonner comme la mousseline, le linon ou la batiste. Vers 1830, le tulle brodé fait son apparition. À la fin du Second Empire, la catiole est supplantée par la polka plus facile à disposer sur les cheveux et à repasser. Le dessus a la forme d'une raquette, et les attaches forment un gros nœud sous le menton. Dans le pays de Fougères, la polka est en gaze anglaise ou en mousseline de soie azurée pour le deuil. Elle ne disparaît qu'au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.



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Tombeau de Collin de la Contrie  -   Vers 1804, le château et les terres du Tiercent sont achetés par monsieur Collin de La Contrie, ex-officier de Boisguy, membre du conseil de Puisaye, écuyer chevalier de Saint-Louis et colonel des armées royales de l'Ouest. Il est inhumé au cimetière du Tiercent, et un texte en latin est gravé sur sa tombe.



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Ancien manoir de la Contrie
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